Les rebelles accusent: Les rebelles rejettent-ils l’accord d’Alger?: Lire la correspondance des Alliés de Tégharghar au Médiateur

Le folklore n’aura donc servi à rien. En tout, ceux en direction desquels ; les insurgés de Téghargahr, la cavalcade de soutiens était planifiée et dirigée n’ont...

24 Août 2006 - 09:48
24 Août 2006 - 09:48
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Le folklore n’aura donc servi à rien. En tout, ceux en direction desquels ; les insurgés de Téghargahr, la cavalcade de soutiens était planifiée et dirigée n’ont pas mordu à l’hameçon. Jugeant la communication zélatrice et outrancière du régime comme de la poudre aux yeux, dans une adresse sur leur blog (azawad-union), les rebelles affirment clairement ne pas se laisser distraire ni divertir, mettant les points sur les « i » : ce que nous n’obtiendrons pas par la force des arguments (communication), nous l’obtiendrons par la force des armes (sur le terrain). Petite leçon de stratégie rebelle : «Les spécialistes des questions de propagande savent bien que l'on peut toujours gagner sur le terrain de la communication ce qu'on ne peut avoir par le biais des actions militaires.» Tout est dit, tout est là.
 
Installé dans une confuse situation qui frise le mépris et la défiance, le Comité de suivi de l’accord d’Alger semblait, depuis, voué à une mort certaine et programmée. La belle « paix des braves » s’étant soldée par un marché de dupes matérialisé par l’Accord d’Alger, chacune des parties, malgré les discours lénifiants et médiatiquement pacifistes, restent sur ses positions et gardent jalousement leurs objectifs. En tout cas, coté «Alliance», on sait ce qu’on veut et sur les objectifs globaux on ne transige pas… avec tout le respect qu’on doit à l’Accord d’Alger !
Un Accord d’Alger qui n’est en vérité et congénitalement qu’un désaccord de Bamako, un capharnaüm de fuite de responsabilité et de fuite en avant d’un régime fragilisé par un consensus mou et malgré tout, soutenu par la meute de prédateurs, affairistes, zélés, opportunistes, laudateurs et zélateurs de tous acabits qui divisent et opposent les maliens. L’Accord d’Alger, un grand bluff algérien qui (c’est notre opinion), en termes de responsabilité et de souveraineté n’est ni acceptable ni applicable ; un accord qui à peine signé pose déjà problème… !
Les insurgés, regroupés au sein de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, nous donnent-ils raison en soulevant les difficultés qu’a le régime du président ATT (en croisière sur l’éternel Djoliba qui se meurt petit à petit à cause de l’ensablement et de la pollution) d’appliquer l’Accord d’Alger, signé en catimini le 04 juillet dernier à Alger. Pour M. Iyad AG GHALY et ses compagnons, le régime fait non seulement du folklore, mais aussi du surplace depuis la signature de l’Accord d’Alger. En tout cas, les Alliés de Tegharghar (puisque l’Etat malien accepte que les insurgés soient membres d’une Alliance démocratique du 23 mai) sont sans équivoques sur Kidal info :
 
« Depuis l’installation à Kidal du Comité de suivi le 10 août dernier, rien ne se passe au niveau de l’application de l’Accord d’Alger. C’est le piétinement. Actuellement aucun des points prioritaires de l’Accord n’est appliqué, points sans lesquels un retour à la normale n’est pas possible : délocalisation des casernes, mise en place du Conseil régional provisoire de coordination, levée de l’état de siège dans lequel est maintenu la ville de Kidal empêchant la circulation des personnes et le retour des familles déplacées. ..
- La rentrée scolaire a lieu dans moins d’un mois et les familles de Kidal et des écoles et des établissements scolaires de toute la Région commencent à craindre que la rentrée ne puisse avoir lieu dans les conditions actuelles.
- Le congrès de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement s’est réuni du 9 au 18 août et a désigné un bureau exécutif dont l’un des objectifs prioritaires est de mettre en œuvre tous les instruments nécessaires pour l’application de l’Accord d’Alger. »
Dans la même logique, sur le blog azawad-union, les Alliés de Tegharghar, dans une adresse, avaient mis en avant leur détermination à obtenir « de la partie malienne » (comme si eux n’étaient pas maliens) l’application des préalables prioritaires au retour de la confiance et de la paix (voir Info-Matin d’hier), pour ne pas dire menacer de claquer la porte du Comité de suivi : « (…)Devant la non exécution de ces préalables 11jours après l'installation du comité de suivi,nos envoyés se verraient obligés de quitter le siège du comité surtout quand dans leur rapport reçu ici ils nous soulignent le départ sur Bamako des représentants du gouvernement. »
Beaucoup de maliens s’interrogent sur la pertinence de cette exigence, s’ils ne se demandent pas simplement : des gens, qui ont retourné, en toute impunité, leurs armes contre leur propre pays et obtenu un accord exclusif, qui satisfait à tous leurs desiderata de la part d’un Etat frileux, qui a déserté le champ de la responsabilité par peur de la peur, auront-ils le courage d’exiger plus à ce même Etat ? Pourquoi pas ! Quand on a tout ce qu’on veut, pourquoi ne pas demander plus ?
En tout cas, sachant que le régime du président ATT n’a jamais pigé à leurs revendications, n’a pas pris la température exacte de la situation et n’est pas à hauteur pour faire une analyse lucide de la situation (le gouvernement est en train de festoyer dans la nature, pardon de profiter de ses vacances), au regard de ses propres priorités et enjeux électoraux (le président s’offre comme l’année dernière une croisière sur un nouveau bateau privé de plaisance), alors les Alliés de Tégharghar sont et restent maîtres du jeu, qui sait bientôt de la situation !
Après avoir obtenu un accord à leur mesure qui fagote le régime, M. Iyad AG GHALY et ses compagnons n’ont-ils pas raison de traîner le régime d’ATT partout où ça leur chante ? Ils veulent que les soldats maliens quitte « leur » Kidal, que le Mali libère « leurs » prisonniers, arrête de recruter des soldats pour défense… Ils savent comment l’obtenir : surenchères, chantages sur le régime du président ATT et pressions amicales sur celui du président Bouteflika ! Aussi faudrait-il comprendre la lettre et l’esprit de la correspondance adressée par l’Alliance le 17 août dernier au médiateur ? Correspondance que nous vous livrons in extenso en page …
Par Sambi TOURE

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