«Mali Kura Ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » : L’API-Mali à l’avant-garde
Quelques mois après sa prise de fonction à la tête de l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali), Ibrahim Ahamadou Touré fait déjà bouger les lignes vers une économie émergente, souveraine et pleinement portée par ses acteurs locaux.

C’est du moins ce qu’on retient de l’organisation de la première édition du « Déjeuner de l’Investissement, initié par le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali).
Tenu le 4 septembre 2025, à l’hôtel Salam Azalaï de Bamako, l’événement a réuni autour de la table, le ministre Moussa Alassane Diallo, le Directeur Général de l’API-Mali ainsi que plusieurs opérateurs économiques maliens de premier plan, notamment Madjou Simpara, de EMS ; Amadou Diadie Sankaré du Groupe SAER ; Modibo Keita de GDCM ; Ibrahima Diawara de IBI GROUP, Boubacar Tandia du GROUPE TANDIA, Mamadou Niagandou de NDC ENERGY. Il était question de leur présenter des projets structurants, clés en main, capables de transformer en profondeur le tissu productif du pays, encourager la création de consortiums pour leur financement et dynamiser l’investissement local et l’entrepreneuriat. Cadre d’échanges directs entre l’État et le secteur privé national, cette rencontre, selon ses organisateurs, s’inscrit dans la dynamique de la vision « Mali Kura Ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma », qui trace, disent-ils, « le chemin vers une économie émergente, résiliente et souveraine ». Pour la circonstance, trois projets phares ont été mis en avant, à savoir : la mise en place d’une unité sucrière d’une capacité de 300 000 tonnes, l’installation d’une unité de transformation textile par filature et la création d’une unité de production de compresse stérile issue du coton malien. Ces projets, soigneusement sélectionnés pour leur faisabilité, leur rentabilité ainsi que pour leur impact socioéconomique, incarnent la volonté du gouvernement de bâtir une industrialisation endogène, valoriser les ressources locales, mais aussi de créer des emplois durables, renforcer les chaînes de valeur nationale et permettre aux Maliens de consommer local avec fierté.
S’agissant du premier projet, notamment la mise en place d’une unité de sucrerie de 300000 tonnes par an, il permettra de mettre fin à la dépendance extérieure du Mali en sucre. En effet, ajoutée aux unités existantes, le Mali pourrait même commercialiser une bonne partie de sa production. Et, après l’échec de deux projets, notamment chinois et turc, l’installation d’une unité de transformation textile par filature va permettre au Mali d’accroître la transformation sur place d’une proportion plus conséquente de coton-graine tout en générant des milliers d’emplois.
Amidou Keita
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