Libération de 4 prisonniers en échange de Serge Lazarevic : Les organisations des droits de l’homme s’indignent

3
L’ex-otage Serge Lazarevic est de retour en France
L’ex-otage Serge Lazarevic.
AFP PHOTO / HAMA BOUREIMA

Dès l’annonce officielle de la libération de Serge Lazarevic, la FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, l’AMDH – Association malienne des droits de l’Homme, WILDAF – Femmes droits et développement en Afrique, Amnesty International Mali et plusieurs autres organisations ont animé un point de presse au siège de la FIDHI le mardi 9 décembre 2014.

Objectif: exprimer leur indignation au sujet de la libération de quatre auteurs présumés de violation graves des droits de l’homme. Il s’agit de Mohamed Aly Ag Wadoussène, Haïba Ag Acherif,  Oussama Ben Gouzzi et Habib Ould Mahouloud. Par la même occasion, ces organisations appellent les autorités à stopper l’hémorragie de l’impunité et des violations des droits des victimes.

Dès l’entame du point de presse, Me Mariko de l’AMDH, qui avait à ses côtés le Secrétaire général Amadou Tékété et la Présidente de WILDAF, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, a déclaré que la paix et la réconciliation ne pouvaient passer par la promotion de l’impunité. Le point de presse a été sanctionné par un communiqué, que nous vous proposons intégralement.

«A la veille de la journée commémorative de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et en pleine semaine des Droits de l’Homme, les autorités maliennes ont procédé à une énième libération d’auteurs présumés des violations des droits humains.

Mohamed Aly Ag Wadoussène, impliqué dans deux dossiers différents, dont le premier est en phase de jugement et le second en instruction, est un déserteur de la Garde nationale du Mali (contingent de 2009). Arrêté par la Sécurité d’Etat le 10 décembre 2011 à Gao, et mis sous mandat de dépôt en mars 2012, il est poursuivi pour terrorisme, association de malfaiteurs, prise d’otages et séquestration.

Il est l’organisateur principal de l’enlèvement de deux Français, Serge Lazarevic et Philippe Verdon, le 24 novembre 2011 à Hombori. Le dernier  a été assassiné en mars 2013. Le 16 juin 2014, il s’échappe de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako avec Haïba AG Acherif.

Lors de cette évasion, il tue à bout portant le surveillant Adjudant Kola Sofara, dont la famille, reçue par l’AMDH le 24 juin 2014, réclama l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur cet assassinat. Ainsi, une instruction a été aussitôt ouverte pour «évasion» et confiée au Tribunal de première instance de la Commune III.

Le 24 juillet 2014, il est arrêté de nouveau par les forces de sécurité à Hamdallaye ACI. Il aurait été détenu depuis lors à la Sécurité d’Etat. Ce début de semaine, il a été libéré. Quelques jours plus tôt, le 4 décembre 2014, Haïfa Ag Achérif, Oussama Ben Gouzzi (tunisien) et Habib Ould Mahouloud (Sahara Occidental) ont été libérés par la Cour d’Appel.

Maintenant qu’il n’y a plus d’otages, les autorités maliennes ont les mains libres pour s’engager résolument dans la lutte contre l’impunité et faire des victimes leurs priorités. Il faut arrêter de nouveau tous ces auteurs  présumés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité et les juger pour ces faits».

Pierre Fo’o Medjo

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. C’est pour le sauveteurs du mali la France oublions pas opération serval vive le mali vive France content pour sa libération et ses bandit armé on va en finir un jour

  2. si c’est ainsi que les régisseur libèrent tous les prisonnier ds les prison du Mali en guise de protestation.merci

Comments are closed.