
Le gouvernement a mal pris le communiqué diffusé lundi soir par la Minusma annonçant la mise en place d’un cordon de sécurité autour de la ville de Kidal. Jugeant « inamicale » la diffusion de cette décision sans information préalable des autorités maliennes, il a critiqué l’indexation d’un groupe avant même la conclusion de l’enquête indépendante réclamée par le Premier ministre lundi d’une première rencontre avec les membres de la médiation et les pays amis.
La seconde réunion entre ces différentes parties ainsi qu’avec les pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu a eu lieu hier dans la journée. Encore une fois, le gouvernement a tenu un discours de « fermeté » et mis en garde l’organisation onusienne représentée à la réunion par son numéro 2, contre tout traitement « inégalitaire » entre les différents groupes armés.
D’ailleurs dans son communiqué, le gouvernement a tenu à rappeler qu’
« en la matière, tout traitement inéquitable produira des effets pervers nuisibles à la recherche de la paix et de la concorde ». Aussi, il a indiqué que « par rapport à la détermination d'une zone de sécurité autour de la ville de Kidal, le gouvernement exhorte la Minusma à rester dans son rôle de protection des populations, et de toutes les populations, dans toutes les zones exposées, à l'instar de Kidal, aux mêmes risques d'insécurité ».
Le gouvernement se « félicite et note également la décision de diligenter une mission d'enquête afin d'établir les responsabilités pour que puissent s'appliquer effectivement les sanctions conséquentes ».
Il a rappelé enfin que Mali « poursuivra le dialogue avec l'ensemble de ses partenaires et les invite, tous, à une lecture objective de la situation ».
Nabila