Perturbation de l’approvisionnement en eau potable à Bamako rive droite : En attendant les groupes électrogènes, le Ministre de l’Energie rassure

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Le lundi 5 mai, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Boubacar Diané s’est rendu sur plusieurs sites stratégiques pour l’alimentation en eau potable de la rive droite. Cette visite l’a conduit à la station compacte de Kabala, aux installations de distribution 4 x 10 000 m³ de Baco-Djicoroni, puis aux stations de Faladié et à la station compacte de Sotuba. Objectif : s’enquérir de la situation réelle sur le terrain, dans un contexte marqué par des plaintes récurrentes des populations sur la pénurie d’eau dans plusieurs quartiers.
Première étape de la visite, la station compacte de Kabala. Sur place, le ministre s’est félicité de la qualité de l’eau produite, saluant un traitement efficace et des infrastructures modernes. « L’eau est pure et limpide », a-t-il déclaré à la presse, visiblement satisfait de la performance technique de cette unité. M. Diané a rappelé que Kabala joue un rôle central dans le renforcement de la capacité de production d’eau potable à Bamako, en particulier grâce au projet d’adduction d’eau potable en cours de réalisation dans la zone.
A Baco-Djicoroni, les stations de distribution dites « 4 x 10 000 m³ » impressionnent par leur capacité de stockage et de régulation du débit d’eau vers les quartiers environnants. Cependant, un technicien interrogé a évoqué les besoins continus en entretien, en énergie et en coordination avec les autres stations pour garantir une distribution fluide.
Les stations de Faladié et Sotuba : le cauchemar des coupures d’électricité
La situation est tout autre à Faladié et à Sotuba, où les difficultés sont d’une tout autre nature. Sur ces deux sites, le ministre a été confronté à une réalité préoccupante : les coupures d’électricité perturbent gravement le fonctionnement des équipements. Résultat : les pompes ne peuvent tourner à plein régime, et l’approvisionnement en eau est fortement perturbé.
Ces dysfonctionnements ont un impact direct sur les populations. Dans de nombreux quartiers de la rive droite desservis par ces stations, les habitants doivent faire face à des pénuries récurrentes. Des témoignages recueillis à Yirimadio, Niamakoro, Tabacoro ou encore Banankabougou font état de robinets à sec pendant près de deux jours d’affilée. Une situation qui affecte la vie quotidienne, l’hygiène, et crée un sentiment d’abandon.
Des groupes électrogènes comme solution d’urgence
Face à cette crise, Boubacar Diané a annoncé l’arrivée imminente de groupes électrogènes destinés à sécuriser l’alimentation électrique des stations de Faladié, de Sotuba, mais aussi de Kati. « Ces groupes permettront de pallier les interruptions de courant et d’assurer une continuité de service, même en cas de délestage », a-t-il assuré.
Le premier responsable de l’eau a également souligné l’importance d’une coordination renforcée entre les services techniques de l’eau et de l’électricité, afin d’anticiper les risques et de mieux planifier les interventions.
La visite du ministre s’est achevée sur une note d’engagement. Il a promis de suivre personnellement l’évolution de la situation, tout en appelant les populations à la patience et à la compréhension. « Le gouvernement est pleinement conscient des souffrances que vivent les familles à cause du manque d’eau. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour apporter des solutions urgentes, mais aussi durables », a-t-il conclu.
En attendant la mise en service des groupes électrogènes, la population continue de subir une pénurie qui, à chaque coupure d’eau, rappelle l’urgence de renforcer les infrastructures et de sécuriser les systèmes d’alimentation.
A.S.
Agence commerciale de la Somagep-sa de Kalabancoro : Le ministre de l’Eau interpelle le personnel sur les désagréments causés aux usagers
Devant un bâtiment jouxtant la route principale qui mène à l’Université de Kabala, plusieurs dizaines de personnes attendaient sous le soleil, certaines depuis 6 heures du matin, pour s’acquitter de leurs factures d’eau. A leur grande frustration, elles avaient été invitées à patienter dehors par un agent du centre, en raison d’une panne du système informatique de paiement.
De retour de la station compacte de Kabala, le ministre Kéita, en sa qualité de premier responsable de l’eau au Mali, n’a pas pu rester indifférent face aux attroupements. Il a aussitôt fait un arrêt et a été reçu à l’intérieur du centre. Sur place, les responsables ont évoqué une panne technique affectant le logiciel de paiement, paralysant ainsi toutes les opérations de facturation.
Il est tout à fait inacceptable que des clients, dont certains sont-là depuis 6 heures, soient contraints d’attendre des heures durant pour une panne qui aurait pu être anticipée ou rapidement résolue. La Somagep a besoin d’argent.
A la suite de cette visite, le ministre a donné des instructions fermes pour que de telles situations ne se reproduisent plus. Il a également insisté sur la nécessité d’installer des mécanismes de secours pour éviter que des pannes techniques ne perturbent le service public de l’eau.
A.S.
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