Poutine inflexible : l’Ukraine sommée de capituler avant toute paix

Alors que les pourparlers entre Moscou et Kiev ont repris timidement après trois ans d’interruption, la Russie persiste à imposer des conditions inacceptables pour l’Ukraine. Vladimir Poutine exige la reddition totale de son voisin, écartant toute ouverture réelle à la négociation.

19 Mai 2025 - 14:39
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Poutine inflexible : l’Ukraine sommée de capituler avant toute paix


Des exigences russes jugées irréalistes par Kiev
Vladimir Poutine n’entend pas fléchir. Lors de récentes déclarations télévisées, il a réaffirmé son objectif : sécuriser la Russie en éradiquant, selon lui, les causes profondes du conflit. Cette formule, souvent répétée par le Kremlin, se traduit dans les faits par une volonté claire de soumettre l’Ukraine.

Les conditions posées par Moscou sont draconiennes, précise Le Figaro : l’abandon total de la Crimée annexée en 2014, ainsi que des territoires de l’est et du sud du pays partiellement occupés. À cela s’ajoutent des exigences géopolitiques lourdes : l’arrêt des livraisons d’armes par les alliés occidentaux et un renoncement définitif de Kiev à intégrer l’Otan. Ces revendications reviennent à exiger un démantèlement stratégique de l’Ukraine, privant le pays de ses moyens de défense et de souveraineté.

Pour Kiev, ces conditions ne sont pas négociables. Accepter une telle reddition reviendrait à abandonner non seulement des villes clés comme Kherson, mais aussi des régions jamais tombées aux mains des Russes. La position ukrainienne reste donc ferme : tout cessez-le-feu doit être inconditionnel et accompagné d’une rencontre au sommet entre les deux chefs d’État.

Un dialogue sous pression internationale, mais sans avenir
Malgré cette impasse, des discussions ont tout de même eu lieu à Istanbul, sous médiation turque. Toutefois, la brièveté de la rencontre – à peine deux heures – et le faible niveau de représentation côté russe, avec un ancien ministre de la Culture en chef de délégation, témoignent du peu d’engagement réel de Moscou.

La Russie semble avoir participé davantage pour répondre à des pressions extérieures qu’avec l’intention de progresser vers un accord. Donald Trump, qui milite pour un cessez-le-feu temporaire de 30 jours, a réussi à imposer cette initiative diplomatique, soutenue par Volodymyr Zelensky. Mais Moscou a rejeté cette proposition, poursuivant même ses attaques, notamment une série de frappes massives par drones dans la nuit précédant les pourparlers.

Le seul résultat tangible des discussions reste un possible échange de prisonniers, un geste plus symbolique que stratégique. Dans ce contexte, les voix appelant à une paix « juste et durable », comme celle du pape, restent sans écho à Moscou. Le président russe continue de dicter les conditions d’une paix qui ressemble davantage à une capitulation.

Source: Armees.com

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