Affaire tentative de déstabilisation des institutions : Des sources proches du dossier dénoncent la désinformation et la manipulation des médias français
Une dizaine de militaires dont deux généraux (Abass Dembélé, ancien gouverneur de Mopti, et Néma Sagara) ont été mis aux arrêts la semaine dernière pour tentative de déstabilisation des institutions de la République. Aussi, un agent de l'ambassade de France du nom de Yann Vezilier et de nombreux civils ont été appréhendés pour les mêmes motifs.

Si les identités des civils restent toujours inconnues du grand public, des photos des militaires maliens et un agent français ont été, pour le moment, présentées au journal télévisé de 20 h de l'ORTM après le communiqué du ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile sur le déroulé de cette tentative de déstabilisation. Selon des sources proches du dossier, les autorités ont pris du temps pour avoir le maximum de preuves avant de communiquer. "Les arrestations ont commencé depuis le 1er août. Pour Nema Sagara, elle a été opérée le 7 août et Abass Dembélé a été appréhendé le 10 du même mois. Mais nous avons été surpris de constater qu'avant le communiqué officiel du gouvernement, des médias français étaient dans la désinformation et la manipulation en traitant l'information de façon tendancieuse en annonçant prématurément l'interpellation d'Abass Dembélé tout en faisant croire également comme s'il y a un malaise au sein des forces armées maliennes", a déploré une source proche du dossier lors d'un échange avec les hommes de médias.
Selon lui, beaucoup d'éléments de preuves ont été réunis contre les militaires qui ont été présentés à la télé, même s'il n'a pas voulu entrer dans les détails.
S'agissant de Yann Vezilier de l'ambassade de France au Mali, notre interlocuteur de soutenir qu'il agissait sous couverture diplomatique en qualité de 2e secrétaire de l'ambassade de France au Mali. "Yann agissait sous couverture diplomatique, mais c'est plutôt un élément de la DGSE, il est au Mali depuis un an, sa mission n'était pas diplomatique mais de déstabiliser les institutions de la République. Ce, à quoi il s'est attelé depuis sa prise de fonction. Pour mener à bien ce projet, il a rencontré discrètement des militaires, des hommes politiques et de la société civile. Dans le lot il y a même des militaires radiés. Au cours de toutes ces rencontres, il sondait leur opinion sur la marche de la Transition avec pour finalité de porter atteinte aux institutions de la République", regrette notre source avant d'ajouter que les enquêtes sont toujours en cours. Et notre interlocuteur d'inviter ses compatriotes à ne se fier qu'aux informations données par les sources officielles seules habilitées à donner des informations fiables.
K. T.
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