Déstabilisation du Mali : La paille brûle… la flamme s’intensifie

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Cela fait bientôt un an que la souveraineté du Mali est menacée par des  assaillants à identités diverses. Malgré la chute du régime en son temps, qui était accusé, de tous les maux par les militaires, leur irruption dans les affaires n’a été que de l’huile versée sur la flamme. Et les faits de nos jours dépassent la prévision du commun des mortels.

Islamistes du Mujao à Gao au Mali (Reuters)

17 janvier 2012 à  Ménaka, c’est à cette date et de là qu’est parti le premier coup perpétré par un groupuscule sous l’identité du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) contre l’armée malienne. Des hommes vraisemblablement venant de la terre du guide de la Révolution libyenne Kadhafi, après la chute de son régime. Cette attaque animée par la volonté de libérer le territoire, appelé Azawad, une partie du Mali, n’a pas tardé à  tourner à un véritable bain de sang, à l’échec de l’armée malienne. L’on se rappelle, l’assaut des assaillants  le 19 janvier contre la ville d’Aguelhok et de Tessalit. Mais ‘’ces maliens perdus’’ qui prétendaient  prendre leur indépendance sur un plateau de guerrier tendent leurs mains à d’autres visages dans l’unique intention de consolider  leur suprématie contre l’armée malienne. Même si au lendemain  de l’attaque d’Aguelhok et de Tessalit ils ont démenti être soutenus par Aqmi ou le Mouvement pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest, il s’est avéré après que ceux-ci y ont participé. Et ont saisi de l’ouverture facile des entrailles du nord à leur gré afin d’afficher aux yeux du Mali et de la Communauté internationale leur revendication.

Déclin du fils de Soudoubaba… le cauchemar

Accusé de tous les maux aux bénéfices des assaillants, le général ATT qui était jugé laxiste dans la gestion de la situation par la communauté internationale, se verra facilement  renverser suite à une mutinerie organisée par des militaires de la garnison de Kati. Intervenue trois mois plus tard après les attaques des rebelles contre les camps  au nord du Mali,  les mutins voyaient  en ATT un acolyte qui a roulé le tapis à ces revenants de Lybie dans l’unique intention  de faciliter  leur mission. Raison avancée pour le refus de doter l’armée malienne au front de matériels et d’autres moyens adéquats pour se défendre.

Cependant, sa chute même si elle pourrait être qualifiée de salutaire à l’époque, a été la source de déstabilisation  de  tout le pays. Un mois plus tard, 22 mars et fin avril, les trois régions du nord tombent sous la domination des rebelles que sont MNLA, AQMI, An Sardine, MUJAO et leur suite. Désormais ce qui les anime d’une part est l’indépendance de l’Azawad et d’autre part l’application de la Charia sur l’étendue du territoire malien.

Au côté de cette inquiétude cuisante,  le sud s’enflamme à cause des guerres de positionnement entre acteurs politiques, militaires, syndicats, société civile et religieux.  Et le tissu social se fragilise. Plus rien ne va. Bamako jette la honte sur le visage des citoyens maliens. Car au lieu de communier pour recouvrer la souveraineté du pays c’est la bataille pour ce qui reste du pays dans l’unique sens d’avoir des strapontins.

Les visages étrangers … pompiers pyromanes

Leurs tacles au plat de pied, la CEDEAO et l’Union Africaine,  pour saisir en urgence les affaires entre les mains des militaires avaient suscité une lueur d’espoir surtout avec le retour à l’ordre constitutionnel.  Mais cela a-t-il pu éteindre la flamme  de la paille ? Non surtout  vue, après plusieurs  rencontres, leur main tendue à l’Organisation des Nations Unies qui justifiaient l’incapacité à elles seules de libérer le Mali du joug.  Désormais, au niveau de l’instance suprême, deux volets sont retenus pour la résolution de la crise : le dialogue et la négociation avec les groupes dits composés de fils du pays (MNLA et An Sardine) et la guerre contre ceux jugés terroristes (AQMI, MUJAO et autres).  Le temps passe et aucun des deux volets n’a été concrétisé depuis là.

Blaise, médiateur dans la crise malienne a eu du mal à engager un pourparler digne de ce nom entre Bamako et  ceux jugés fréquentables. Et aujourd’hui ce volet  semble confirmer ses limites. Car si Bamako dit être ferme sur le statut de souveraineté et d’intégrité non négociable du pays,  An Sardine ne renonce pas à l’application de la Charia et le MNLA, s’agrippe à son histoire d’autonomie.

La guerre quant à elle est loin d’être confirmée.  Le Conseil de Sécurité de l’ONU l’a adoptée. Mais sans la date et ni de calendrier d’intervention militaire. Ce qui rejoint les propos de Romano Prodi, envoyé spécial pour le Sahel,  qui prévoit la guerre jusqu’en fin septembre et  le patron de l’ONU Ban Ki-Moon qui avait adressé une doléance quant à sa réserve pour la guerre au Conseil.  Ce qui veut dire que l’opérationnalisation de cette option aussi  n’est toujours pas à esperer.

Alors qu’est ce qui reste donc? Surtout quand on sait que ces rebelles renforcent nuit et jour leur position. Après Douentza, menace palpable sur Sevaré.   Le Fédéralisme ?  Loin de moi ce souhait mais il semblerait se dessiner. De part des informations qui nous seraient parvenues selon lesquelles des puissances mondiales seraient prêtes à défendre les rebelles pour l’indépendance du nord à cause de ses  ressources inestimables paraît-il, qu’ils partageraient  gagnant-gagnant après. D’éminents hommes de droits étrangers seraient déjà à leur côté (rebelles) pour la cause.

Boubacar Yalkoué

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4 COMMENTAIRES

  1. Nous sommes très préoccupés par l’information tout faux pour les terroristes
    disant qu’ils Tomaro hera kona mais la vérité viens de voir de bonnes nouvelles
    Mali vie et de la France et de toute la communauté internationale qui soutient Mali France toujours alerter une mesure d’urgence pour aider à abaisser militaire internationale Mali

  2. armée malienne Dieu vivant nous a aidés et protéger nos braves soldats d’arrêter les terroristes inshalahu

  3. CMD semble etre l’homme beni du Mali. Il a demissionne et n’a rien dit. Voila que la situation se deterriore et commence a voir qui est le vrai blocage maitenant, pas CMD en tout cas.

    Je sais que quelqu’un va joindre ATT bientot a l’aventure sans retour.

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