Gestion de la transition : Le secteur privé veut jouer sa partition

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Le Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest au Mali (REAO-Mali) a animé une conférence de presse le samedi 14 avril 2012, à la Maison de la Presse. Elle était co-animée par M. Djibril Baba Tabouré, président du REAO-Mali ; Diagne Aminata Noël Sangaré, Secrétaire général ; Bakary Camara, ancien président du réseau ; Tahirou Sy, Vice-président et Thierno Ba, Gérant-associé Fofy Industries.

La crise que traverse le pays depuis le 22 mars 2012, n’a épargné aucun secteur de notre tissu économique. Le secteur privé qui est le poumon de notre économie nationale, a été fortement affecté. C’est pourquoi, le REAO-Mali est sorti de son mutisme pour non seulement tirer la sonnette d’alarme, mais aussi et surtout demander ce qu’il soit impliqué dans la gestion de la Transition, en tant que moteur de développement économique.

Le REAO-Mali a rappelé que le secteur privé a souffert de la crise qui secoue notre pays. Il s’agit, entre autres, de la destruction de l’outil de production de plusieurs entreprises, l’arrêt momentané des activités et les restrictions imposées dans le mouvement des personnes et des biens. C’est pourquoi le président dudit Réseau a affirmé que le secteur privé sort totalement affaibli de la crise, alors qu’il est censé être le moteur de notre développement.

Pour une sortie de crise définitive, le REAO-Mali a lancé un appel aux autorités politiques, administratives et militaires de notre pays. Il a demandé que le secteur privé soit associé notamment aux prises de décisions touchant la vie des entreprises et l’économie du pays. Les membres du REAO-Mali ont précisé qu’ils ne sont nullement intéressés par un portefeuille ministériel.

Par ailleurs, ils ont indiqué que les circonstances graves et préoccupantes que le pays traverse, ainsi que les problèmes économiques ne peuvent être occultés.

M. Tabouré a rappelé que c’est le dynamisme du secteur privé qui permet, aujourd’hui, à de nombreuses familles maliennes de ne pas tomber dans la déchéance. Il a ajouté que ce sont les ressources tirées de l’activité du secteur privé, notamment les impôts et  taxes douanières, qui permettront à l’Etat de continuer et d’assurer ses missions régaliennes.

L’autre problème évoqué par le REAO-Mali, c’est la perte de la mémoire de l’administration de notre pays en raison des pillages lors des événements du 22 mars dernier. «Si la mémoire qui doit accompagner le secteur privé, a quasiment été perdue, la relance de notre économie est compromettante», a-t-il ajouté.

Le REAO-Mali appelle également à l’unité d’action de l’ensemble des intervenants du secteur économique pour  assurer une représentation de qualité et  favoriser une sortie rapide de la crise.

Les membres du REAO-Mali n’ont pas manqué d’exprimer leur compassion aux victimes de la crise  et leur solidarité à ceux de nos concitoyens encore dans la détresse, notamment dans la partie nord du pays.

Le REAO-Mali a enfin salué le retour à l’ordre constitutionnel. Et cela, conformément à l’Accord cadre signé entre la junte et la CEDEAO.

A.M

 

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