2ème convention nationale du parti FARE Anka Wuli : Modibo Sidibé fait un diagnostic sans complaisance sur la situation du pays

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 La  Maison des Ainés a abrité le  samedi  dernier, la 2ème  convention  nationale des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence « FARE  Anka Wuli ». C’était sous la présidence de Modibo Sidibé, président du parti en présence des représentants des partis politiques amis, des délégués des sections de l’intérieur et de l’extérieur du parti.

D’entrée de jeu, Amadou  Cissé, président de la jeunesse des FARE dira qu’à l’instar de la jeunesse malienne, celle de son parti est confrontée à d’énormes problèmes. Notamment l’absence de perspectives pour la jeunesse en proie  à un chômage endémique favorisé par le népotisme et le clientélisme  dans la gestion  des affaires publiques. Ce qui, selon lui, conduit aujourd’hui au délitement  du tissu social et à la paupérisation accrue  des couches sociales les plus  défavorisées.

A sa suite, le président du parti Modibo Sidibé expliquera que cette convention est l’occasion d’évaluer le parcours des FARE depuis la première  convention, l’état du parti, de scruter  la situation du pays  et de tracer les perspectives.

« La problématique des élections transparentes et équitables s’impose à nous devant  le triste spectacle des récentes élections municipales. », a indiqué Modibo Sidibé. Qui ajoutera : « Depuis décembre 2015, date de notre première  convention nationale, le contexte  que nous trouvions difficile s’est fortement dégradé. ». A en croire l’ancien Premier ministre, « gouverner, c’est créer la confiance. La confiance ne se nourrit pas de mesures spectaculaires, elle ne nait pas non plus de l’éloignement des préoccupations de notre quotidien. Et le déficit de confiance érode dramatiquement nos espoirs de lendemain meilleur. ». Il a déploré la situation des populations du centre du pays et du  septentrion qui ne disposent plus d’espaces économiques et qui souffrent  de l’absence ou de la faiblesse  des services  sociaux de base. Car l’administration n’y est pas déployée à hauteur de responsabilité de l’Etat.

« Nous indiquions en décembre 2015 que l’année 2016 qui nous porte au-delà du mi-mandat est cruciale  pour notre pays et nous ne pensions pas si bien dire ! Tant l’année 2016 qui était stratégique pour redonner du sens à l’action gouvernementale, pour dévoiler les réformes  majeures à conduire a été dilapidée par des actions erratiques sans aucune vision ni volonté réformatrice, encore moins un agenda politique clair et réalisable autour  de l’accord et de ses délais. », a regretté Modibo Sidibé, pour qui, c’est le chemin vers l’inconnu.

A l’en croire, les FARE  ont compris dès le départ, la nécessité d’une  refondation par le dialogue national, d’inventer  un nouveau fonctionnement institutionnel, une nouvelle alliance entre les citoyens et leurs gouvernants est une exigence  de la reconstitution du Mali.

« Le gouvernement doit déployer une architecture  à même  d’endiguer la diffusion  de l’insécurité et l’extension des zones grises et de lutter à la fois contre le terrorisme et l’insécurité quotidienne. », a ajouté Modibo Sidibé. Selon qui, la réponse du terrorisme n’est pas que sécuritaire, mais aussi économique, culturelle  et sociale.

Parlant des élections communales du 20 novembre dernier, Modibo Sidibé dira que les FARE  ont été en compétition dans  243  circonscriptions  et ont enregistré 205 élus dont 2 maires. « Ces  élections locales passées ont démontré que le cadre  juridique de notre système électoral n’offre aucune possibilité pour rendre  les prochaines élections libres, transparentes  et équitables », a-t-il conclu.

Nouhoum Koné

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