Après le soutien à IBK / Retour de Bâton au MIRIA : Des mutins formalistes rappellent à l’ordre le président et le trésorier du parti.

On se souvient du plébiscite du 29 octobre en faveur d’IBK. La candidature trouvait 9 nouveaux soutiens par le biais de 9 petits partis politiques. Le prétoire du 31 octobre résumait l’époque ainsi : «  En cette veille des élections présidentielles, tous les grands partis politiques sont à la pêche des petits partis ». Les partis signataires devenaient les vassaux du puissant RPM, et parmi eux le MIRIA (Mouvement pour l’indépendance, la Renaissance et l’Intégration africaine). On entend désormais un autre son de cloche, le chant des laissés pour compte réunis à la Maison de la presse du Mali. Parmi eux Moussa Koné Secrétaire général adjoint du Comité Exécutif National du MIRIA.

Si leur message reste très prudent, voire précautionneux,  «nous n’avons rien contre IBK, ni contre son parti » l’acte, lui, est puissant. On est en droit de se demander quelles sont les raisons de cette fronde peureuse ? Il s’agit de membres influents du MIRIA qui peuvent très facilement ralentir le processus d’adhésion au RPM d’IBK. Sont ils blessés dans leur orgueil, tristes de n’avoir pas participé à cette signature pour IBK, ou bien désirent-ils se placer au plus près de ce dernier en faisant des coudes ?  La troisième éventualité serait que cet acte qu’ils posent, par cette conférence, devient l’acte premier d’une discorde au sein du MIRIA. Cela intervient entre Pro RPM et fidèles au MIRIA déchirés par la pêche aux petits partis par les ténors de la vie politique malienne (Adema, RPM, URD, etc…)

Dans tous les cas, le règlement intérieur du parti est de leur côté puisque la législation voudrait que le candidat du parti soit désigné par les instances (congrès, conférence nationale) auxquelles participent les délégués mandatés de toutes les sections de l’intérieur comme de l’extérieur. Ceux qu’on appellera désormais les « formalistes » ont conclu leur conférence de presse ainsi : (IBK) n’a pas fait l’unanimité au sein même de la direction, sans compter qu’aucune base du parti n’a été consulté. Aussi pensons nous que la seule solution qui vaille aujourd’hui serait la reprise d’un débat démocratique, qui aboutirait au choix d’un candidat consensuel pour le parti. C’est à cela que nous nous attelons ». Le Pr Mamadou Kassa Traoré et Samba Sidibé en plus d’être respectivement Président du parti et trésorier général seront ils aussi victime d’une mutinerie ? Affaire à suivre.

Tom PIEL