Renouvellement du Bureau de de L’Assemblée Nationale : Pour le RPM la sentence est dite

Depuis dix jours environ l’Institution parlementaire est en vacance au Mali. Les Députés prennent progressivement congé de l’hémicycle, au profit d’une intersession particulièrement chargée et certainement aussi laborieuse que la mission législative qu’avait exigé une...

28 Août 2006 - 07:35
28 Août 2006 - 07:35
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Depuis dix jours environ l’Institution parlementaire est en vacance au Mali. Les Députés prennent progressivement congé de l’hémicycle, au profit d’une intersession particulièrement chargée et certainement aussi laborieuse que la mission législative qu’avait exigé une session d’Avril immédiatement suivi d’une session extraordinaire.

Au demeurant, à la faveur de la clôture de ladite session, le président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Keïta, n’a pas manqué de mettre un accent particulier sur le labeur abattu par ses collègues, tout au long de semaines consacrées essentiellement à l’examen et au vote de nombreux textes législatifs. Y figurent, entre autres, la Loi Electorale et la Loi d’Orientation Agricole, deux projets de textes ayant connu des fortunes diverses à l’Institution parlementaire du Mali.

Qu’à cela ne tienne, au cours de la plénière finale ayant par ailleurs consacré le vote d’une Loi d’habilitation, le président de l’Assemblée a salué l’esprit de responsabilité des députés, en émettant par ailleurs le vœu que la prochaine rentrée parlementaire ne connaîtra guère les tribulations vécues l’année dernière. En clair, le président de l’Assemblée Nationale - dont le discours de clôture esquivait sans doute les sujets les péripéties relatives au huis clos sur l’Accord d’Alger – s’était ouvertement prononcé pour la mise en place d’un bureau consensuel lors du renouvellement de l’instance dirigeante du Parlement en Octobre dernier. Le processus va-t-il se dérouler dans les conditions souhaitées par le président du Rassemblement Pour le Mali ?

Rien de moins sur, à en juger en tout cas par certains échos en provenance de Bagadadji. En effet, selon des sources dignes de foi, le Groupe parlementaire jadis dirigé par Feu Kadari Bamba n’aura même le choix d’accepter ou de refuser un quota de représentativité au sein l’instance dirigeante de l’Assemblée Nationale du Mali. Autrement dit, il semble que la messe est définitivement dite car les autres protagonistes, toujours selon nos confidences, ont déjà partagé le gâteau sans la moindre part pour la représentation parlementaire de la formation politique du premier responsable de l’hémicycle. La tendance majoritaire sur les lieux, selon toute évidence, est déterminée à faire payer au duo RPM-RDT, et ce jusqu’à la fin de la législature, son audace d’avoir opté la chaise vide lors de la rentrée d’Octobre dernier.

Ainsi, de sources concordantes, qu’il plaise ou qu’il déplaise aux camarades du président de l’AN, aucun changement n’interviendra à la configuration du bureau sortant et issu des divergences de l’année dernière. Tel en a décidé, en tout cas, la majorité capable de dicter sa loi qui entrevoit, en clair, de reconduire intégralement la direction actuelle du Parlement. Ce faisant, l’on peut d’ores et déjà dire les adieux au consensus factice qui a longtemps caractérisé les rapports parlementaires et qui, depuis l’année dernière, avait failli atteindre définitivement ses limites. On se rappelle en effet que le Rassemblement Pour le Mali, alors lâché par les plus représentatifs de ses partenaires de Espoir 2002, s’était pratiquement déclaré pour l’opposition avant de reconsidérer son option de façon assez spectaculaire.

Le parti d’IBK et de Feu Kadari Bamba avait néanmoins refusé de siéger à l’instance dirigeante de l’hémicycle, pour protester contre le nombre de sièges attribués au groupe RPM-RDT dans la distribution des responsabilités parlementaires. Pour les mêmes raisons, le même groupe s’était manifesté par un refus catégorique de siéger également au sein de la direction de commissions parlementaires. Contre toute attente, le Rassemblement s’est toutefois gardé d’opter officiellement pour l’opposition, au grand étonnement des observateurs nationaux de la politique. Mais voilà qu’un autre supplémentaire lui sera offert la rentrée prochaine, à quelques encablures des consultations générales dont les enjeux conditionnent la détermination des acteurs politiques maliens.

A. Keïta

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