Gouvernance IBK : La carte du « Premier ministre technocrate » enfin satisfaisante ?

21 Mai 2019 - 01:12
21 Mai 2019 - 01:12
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Gouvernance IBK : La carte du « Premier ministre technocrate » enfin satisfaisante ?
Six Premiers ministres, dont trois politiques et trois technocrates,en six ans de gestion du pays… IBK ne devrait-il pas se satisfaire de la seconde option avec l’entame prometteuse de Dr Boubou Cissé ? -Maliweb.net-Si le régime IBK apparait comme le plus… dispendieux en Premiers ministres, cela serait lié à des tâtonnements visant à rechercher une certaine performance gouvernementale. Avant son installation au pouvoir à Koulouba en 2013, les noms de deux hauts fonctionnaires sans étiquette politique avaient été cités comme potentiels premier chef de gouvernement d’IBK. La suite, on la connaît, c’est Oumar Tatam Ly qui avait été nommé et a pu, en huit mois de séjour à la primature, posé les jalons d’une gouvernance vertueuse. Mais, hélas, le manque de tact d’IBK et l’absence de coudées franches au Premier ministre a entraîné un clash entre les deux têtes de l’exécutif, le fils d’Ibrahima Ly préférant reprendre ses quartiers à la BCEAO-Dakar et dans les finances internationales. Ce fut ensuite, comme par un coup de colère (dont le locataire de Koulouba a le secret !) que, le jour même de la démission d’Oumar Tatam Ly, IBK a jeté son dévolu sur le jeune Moussa Mara, président du parti YELEMA, pour former un nouveau gouvernement. Le jeune leader politique s’encombrera de son agenda politique pour vendanger sa chance… Le triste épisode du déplacement périlleux de Kidal de mai 2014 sera la goutte d’eau qui fera déborder son vase d’ambitions et de positionnement politicien. Il sera évincé de la primature après neuf mois de gestions et de  tergiversations au profit d’un autre technocrate, lui, plutôt vétéran ! Le Premier ministre Modibo Kéita signait son retour à la primature, après avoir servi sous le président Alpha Oumar Konaré. Mais, le poids de l’âge et les lourdeurs dans la prise des décisions plombent sa gestion gouvernementale. S’y ajoutent les récriminations et convoitises du parti présidentiel tenant à se hisser à la primature.Malgré les fleurs qu’il jettera par occasion à son « aîné », IBK remerciera poliment Modibo Kéita pour le remplacer par Abdoulaye Idrissa Maïga, le 1er vice-président du RPM. Celui-ci s’inscrira à nouveau dans une sorte de « travail fractionnel »       avec des initiatives gouvernementales à peine appréciées par le chef de l’Etat. C’est ainsi que le locataire du palais de Koulouba finira par désavouer « les missions de bons offices » hébergées et lancées par le chef du gouvernement en direct des chefs terroristes maliens comme Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa. L’imam Mahmoud Dicko, qui croyait trouver un job pour se rendre encore plus utile à son pays dans ces dialogues officieux avec ces « frères ennemis égarés », verra écourter sa mission. Il sera sevré des privilèges y afférents et en gardera dent au chef de l’Etat dans ses efforts de réélection pour un second mandat. C’est Soumeylou Boubèye Maïga, le président du Parti ASMA-CFP qui remplacera Abdoulaye Idrissa Maïga à la Cité administrative. Avec, diront ses détracteurs, un agenda politique personnel bien meublé concernant la succession d’IBK à Koulouba en 2023. Son parti battra aussi le record de débauchages d’élus et cadres du parti présidentiel. Et le président du RPM, Dr Bokary Tréta cachera difficilement son inimitié avec ce chef de gouvernement fossoyeur du parti vert et or… Il sera épaulé par des organisations politiques et religieuses pour enfin obtenir la démission de Boubèye sur le coup d’une motion de censure initiée par la majorité et l’opposition. IBK se verra obligé de revenir à la formule du « technocrate à la primature » en nommant le jeune Dr Boubou Cissé, plein d’enthousiasme et volontaire. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, portefeuille qu’il cumule du reste avec la fonction de Premier ministre, apparemment néophyte en politique semble rassembler davantage que son prédécesseur. Son entrée sur la scène en tant que chef du gouvernement semble satisfaire, malgré l’immensité des défis. N’ayant aucun autre agenda que celui de réussir sa mission et marquer le destin des 17 millions de Maliens, Boubou Cissé a les faveurs des pronostics et son parcours d’économiste pourrait l’aider. Son voyage actuel à Abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis devrait lui déblayer le terrain dans l’amélioration du bilan d’IBK. La carte du « Premier ministre technocrate » pourrait donc enfin combler les attentes. Dans une certaine mesure ! Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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