Pour la sortie de l’impasse : La junte désavoue Mariko et sa clique

Pour une sortie de crise, la junte militaire qui s’est emparée du pouvoir au Mali jeudi dernier refuse de s’inscrire dans une logique d’exclusion, de règlements de comptes et d’affrontements prônés par les individus qui ont accouru vers elle pour être dans ses bonnes grâces. Fin de non-recevoir à Dr. OumarMariko et ses ouailles, démocrates de secours. [caption id="attachment_47353" align="alignleft" width="300" caption="Dr Oumar Mariko"][/caption] Dans son premier discours à la nation lundi soir, le capitaine Amadou Haya Sanogo en a appelé au consensus et à la cohésion nationale pour relancer la négociation entre toutes les forces vives du pays et de la classe politique afin de rétablir très rapidement l’ordre constitutionnel. Un cinglant désaveu pour de nombreux opportunistes qui pensaient leur heure arrivée. La junte, arrivée au pouvoir jeudi dernier à la suite d’une mutinerie, semble se diriger vers une sortie de crise. En évitant de s’inscrire dans une logique d’exclusion, de règlements de comptes et d’affrontements prônés par les individus qui ont trouvé refuge au camp Soundiata Kéita, elle prenait de court tous ces opportunistes qui pensaient leur heure arrivée avec ce changement brutal de régime. Dans son premier discours, le capitaine Amadou Haya Sanogo a décidé de faire appel au consensus et à la cohésion nationale pour relancer la négociation entre toutes les forces vives de la nation et de la classe politique en vue rétablir très rapidement l’ordre constitutionnel. Il précisera que sa démarche va dans le sens de la solidarité nationale et du dialogue qui ont toujours prévalu et permis au Mali de transcender les crises les plus graves. « Dans les heures à venir, le CNRDRE ouvrira des consultations plus formelles avec la société civile, les autorités traditionnelles… Pour dégager ensemble les meilleures orientations pour notre pays. Une équipe sera mise en place qui va se donner corps et âme aux orientations qui seront mises en place », a promis le capitaine Sanogo, sans plus de détail. Un véritable contre pied à des individus comme Oumar Mariko, Mahamane Mariko, Issa Mariko, Bakary Mariko et autres qui voyaient à travers ses événements douloureux que vit présentement notre pays, de parvenir à leurs desseins malsains d’opposition des Maliens à des Maliens, de propager la haine et le sentiment de revanche. D’ailleurs, ils se sont vite acharnés à établir une liste de personnalités à bannir et à jeter à la vindicte. Sous leurs instigations, leur radio s’adonne à chaque instant à une campagne de haine et de  destruction d’autres Maliens. D’ailleurs, la chasse à l’homme lancée depuis les premières heures est à mettre au compte de leur plan d’écarter tous les potentiels  concurrents afin de s’accaparer des postes. On a même conseillé à la junte de précipiter la mise en place d’un nouveau gouvernement dont les postes clés, précisément la Primature et le ministère de la Justice devraient revenir respectivement à Oumar Mariko et à l’ancien Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra. Toutes ces manœuvres ont échoué, car au lieu de la mise en place d’un exécutif, la junte a préféré partir à la conquête des Maliens, de tous les Maliens sans exclusive pour s’éviter ainsi d’être l’otage de revanchards indécrottables. Abdoulaye Diakité