Situation socio- politique : Concertations ou pas, l’armée doit sévir

11 Déc 2012 - 00:19
11 Déc 2012 - 00:19
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Malgré le retour à l’ordre constitutionnel, les autorités imposées par la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’ont montré jusqu’ici aucun signe concret pour un bon démarrage des activités socio-économiques du pays. Le blocage est patent à tous les niveaux. Les indicateurs sont au rouge. Le Mali n’a pas bougé du tout. Cependant, Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra ont changé de look et de physionomie. Et, ils espèrent se cacher derrière les Concertations nationales pour légitimer leur pouvoir agonisant. Si les conclusions des Concertations nationales ne sont pas souveraines et inclusives, l’armée doit reprendre le pouvoir qu’elle a cédé sous la pression des groupes mafieux, tapis au sein la communauté internationale et leurs suppôts maliens. Afin de reprendre l’initiative politique et diplomatique pour mettre notre pays sur orbite. Sinon, le Pr. Dioncounda Traoré, président par intérim et Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de pleins pouvoirs n’ont plus aucune recette miraculeuse pour sortir le Mali du chaos dans lequel les démagogues- démocrates l’ont précipité sans se soucier de ses conséquences. Le premier, durant toute sa carrière de ministre, n’a jamais montré une réelle capacité à s’imposer comme un homme d’Etat. Du département de la Fonction publique à la Défense, en passant par les Affaires étrangères, le professeur de mathématiques n’a montré que des signes de faiblesses quant au traitement des dossiers sensibles. La preuve, il a étalé son impuissance et son incompétence à gérer la petite Coordination des sous- officiers, une sorte de syndicat que les militaires avaient crée pour faire aboutir leurs revendications. Il a fallu la nomination de feu Boubacar Sada Sy à la tête du ministère de la Défense pour voir disparaître cette Coordination. Au grand soulagement des Maliens. Quant au second, nommé par erreur, car n’ayant aucun signe d’homme d’Etat, ne roule que pour lui-même depuis qu’il a goûté aux délices du pouvoir. Le Premier ministre de pleins pouvoirs de la CEDEAO n’a même pas attendu la fin du bénéfice du doute que le peuple malien lui avait accordé pour faire découvrir son vrai visage affreux d’un despote. L’expression «pleins pouvoirs» lui est monté au nez. Et, il se croit tout permis. La violation des textes est devenue son sport favori. Cheick Modibo Diarra se moque des mécanismes mis en place pour le bon fonctionnement de l’administration. Or voilà, un homme qui pouvait s’entourer de femmes et d’hommes compétents qui pouvaient lui apprendre comment une administration marche, afin qu’il se taille un statut d’homme d’Etat et charismatique. Au lieu de cela, il s’entoure des gens usés qui n’ont qu’un faible pour l’argent facile et sa ferme volonté de restaurer l’ancien régime de son gendre. Ajoutés à cela, ses voyages inutiles et dépenses somptueuses au frais d’un peuple qui cherche désespérément un homme digne et rassembleur pour donner la réplique à ses détracteurs. Depuis qu’il a nourri des ambitions pour Koulouba, l’homme  a trahi sa parole. Il avait laissé entendre dans son premier discours à la Nation qu’à la fin de la transition qu’il remettra le pouvoir à une nouvelle génération. La convocation des Concertations nationales demain par les deux têtes de l’exécutif n’est ni plus ni moins qu’une machination pour perpétuer un pouvoir avec lequel les Maliens ne verront jamais le bout du tunnel. Elles sont à bout de souffle. Tout leur manque : anticipation, imagination, stature d’hommes d’Etat. Le professeur et le Premier ministre de pleins pouvoirs, par sagesse et par humilité, doivent se conjuguer au passé pour l’avènement d’un Mali nouveau, dépouillé de la racaille des dirigeants de la deuxième et de la troisième Républiques. L’armée ne doit pas rester indifférente face aux tâtonnements, aux indécisions, au manque de courage de ces deux hommes qui ne se soucient guère du sort des Maliens à plus forte raison de la situation d’humiliation dans laquelle ils nous enfoncent chaque jour davantage par leur contradiction dans les prises de décision. Qu’il ait concertation ou pas, la grande muette ne doit pas laisser les Maliens  dans les mains de ces deux montres. Car ne pas respecter leurs décisions, c’est fait preuve de patriotisme et de courage. Yoro SOW  

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