La Culture du chanvre industriel au Mali est désormais un projet abandonné. Mais l’information tourne encore sur les réseaux sociaux faisant croire à un projet en cours. Interrogé, le jeudi 21 mai, au cours d’une conférence de presse qu’il a animé sur le bilan annuel de sa structure, le magistrat-colonel Adama Tounkara, directeur général de l’Office central des Stupéfiants (OCS) a donné des précisions sur la question.
- Maliweb.net - Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi la culture du chanvre industriel autorisée par des textes internationaux et nationaux suscite autant d’indignation sur les réseaux sociaux? Pour le Directeur de l’OCS, le problème vient de la désinformation. C’est sur une base légale que le ministre de la Sécurité avait autorisé, le 28 février 2017, la culture du chanvre industriel au Mali. Un cahier de charges a été adopté entre les deux parties (Gouvernement et producteurs).
«Mais, Il y a eu une mauvaise perception des choses», a souligné le conférencier.
La culture du chanvre à des fins médicales, aux dires du magistrat-colonel Adama Tounkara, n’est pas nouveau dans le monde. Elle est autorisée par la Convention unique des Nations-Unies sur les stupéfiants, un texte ratifié par le Mali. Mieux, la loi n°01-078 du 18 juillet 2001, portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs autorise, aussi, la culture du chanvre à des fins médicales.
«La Décision a été précise en parfait accord avec les textes», a indiqué le directeur de l’OCS.
Un faux débat…
Jamais, il n’a été question de culture de chanvre indien mais de chanvre industriel. Aux dires du directeur de l’Office central des Stupéfiants, la différence se trouve au niveau de la teneur entétrahydrocannabinol (THC). Les produits devaient être cultivés sous le contrôle des services techniques notamment le Laboratoire national de la Santé ou encore le Laboratoire national des Semences, en ce qui concerne la vérification des graines de cannabis produites. Pour le directeur de l’OCS, le débat autour de cette culture au Mali n’a plus sa raison d’être d’autant plus que la Décision d’autorisation a été abrogée par une nouvelle décision du 25 février 2020. Cette nouvelle décision a été motivée par le fait que les producteurs du chanvre industriel avaient sollicité la modification des termes du cahier de charges.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net