« Que dit le code du travail » : A propos des jours fériés

1

Nous venons de fêter il y a quelques jours le 22 septembre, date anniversaire de l’indépendance de la République du Mali qui eut lieu le 22 septembre 1960.

Mais, nous avons remarqué qu’à la veille, le Ministre du Travail et de la Fonction Publique a fait diffuser un communiqué à travers la radio et la télévision nationales, dans lequel il rappelait que le 22 septembre étant une fête légale en République du Mali et qu’en conséquence, la journée du jeudi 22 septembre est chômée et payée sur toute l’étendue du territoire.

Alors, quelle catégorie de texte juridique fixe les jours fériés ? Quels sont les jours fériés en République du Mali ? Quelles sont les modalités pratiques de rémunération des travailleurs pendant les jours fériés ? Toutes ces interrogations seront dissipées à la lecture des lignes qui suivent.

En effet, c’est la loi qui fixe toujours la liste des jours fériés en République du Mali. C’est pour cette raison que l’article L.145 du Code du Travail du Mali a stipulé que les jours fériés sont ceux fixés par la loi. Mais cet article a ajouté qu’un décret précisera les modalités pratiques de rémunération des travailleurs au regard de la législation sur les jours fériés.

Ainsi, dans la loi qui fixe les fêtes légales en République du Mali, les jours suivants sont considérés comme tels : le 1er janvier, le 20 janvier, le 26 mars, le 1er mai, le 25 mai, le 22 septembre, le 25 décembre, Maouloud (jours de naissance et de baptême), le lundi de Pâques, les jours des fêtes de ramadan et de tabaski.

Ces jours sont déclarés chômés et payés. Cela revient à dire que si un de ces jours coïncide avec un jour de travail, le travailleur en sera dispensé mais recevra la rémunération de la journée. Tel a été le cas du 22 septembre 2016 qui a coïncidé avec un jeudi, donc un jour ouvrable en principe.

Cependant, qu’en est-il des établissements dont l’activité ne peut cesser sans inconvénients graves pour la vie collective c’est-à-dire des établissements dans lesquels on travaille tous les jours. Par exemple les établissements hospitaliers, maternités et cliniques et autres établissements de soins; les pharmacies; les hôtels, restaurants, cafés, débits de boisson, cantines, réfectoires et établissements similaires; les établissements de fabrication, de vente de produits alimentaires destinés à la consommation; les entreprises de spectacles; les entreprises de location de chaises et moyens de locomotion; les établissements fournissant des combustibles et des lubrifiants; les services de télécommunications; les services d’eau et d’électricité; les services de radio et de télévision; les entreprises de transports publics et leurs infrastructures. Les travailleurs qui auront l’obligation de travailler pendant ces jours fériés seront rémunérés aux taux d’heures supplémentaires ou bénéficieront d’un repos compensateur en lieu et place.

Barou kolotigui

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Qu’en est il alors des travailleurs du consulat et de l’ambassade du Mali en FRANCE?Eux qui cumulent les jours fériés de la France (14 juillet-assomption-Ascension-fin de la guerre 14-18; fin de la guerre 39-45-Toussaint-Pentecôte…)et les jours fériés du Mali.Tout le monde trouve cela normal!Certains travailleurs du consulat à Paris m’ont dit que les enseignants aussi ont 2 mois de vacances sauf pour ces derniers, la correction de copies et la préparation des cours du lendemain se font à la maison (demandez aux conjoints d’enseignants).A quand la fin du cumul des jours fériés dans nos représentations diplomatiques????

Comments are closed.