Droits de l’homme : La CNDH exige une enquête de l’Etat sur les violations graves des droits de l’homme au Mali.

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La condamnation de la Cndh
La présidente de la CNDH, Me Kadidia Sangaré Coulibaly présentant le rapport

En prenant la parole, la présidente de la Commission, Me Kadidia Sangaré a rappelé les pages sombres que le pays a connus en 2012. Elle  a indiqué qu’il y a une obligation des nouvelles  autorités d’enquêter sur les violations et les crimes graves qui ont eu lieu dans notre pays. Aussi, la présidente de la CNDH a invité les autorités à prendre des mesures concrètes pour que de telles violations ne se reproduisent plus dans notre pays. Elle dira que le Mali doit trouver également une justice transitionnelle adaptée au contexte Malien. Selon elle, l’objectif de son organisation est de lutter contre l’impunité. Car pour que le Mali sorte de cette situation, ajoute-t-elle, il faut un traitement équitable des cas de violations graves qui ont eu lieu dans le pays. Son organisation s’est en tout cas engagée à proposer  une solution de sortie de crise, a-t-elle indiqué. La représentante de la Fondation Friedrich Ebert, Mme Katja Müller, pour sa part, dira que c’est la justice transitionnelle qui permet la réconciliation. « Il s’agit de mener des enquêtes et rétablir la vérité », a-t-elle dit. Pour elle, l’application des mesures permettra la pacification de la société. « C’est dans ce sens que la justice transitionnelle devient un projet de société. C’est pourquoi mon  organisation veut une véritable réconciliation au Mali car ce sont les questions pratiques, c’est-à-dire juridiques, politiques qui déterminent la crédibilité de la justice transitionnelle », ajoute la représentante de la Fondation Friedrich Ebert. En exemple, elle dira que 52% des enquêtés sur les crimes commis au Mali sont favorables à une justice transitionnelle. De son avis, la défense des idées, la protection des droits sont des leviers auxquels son organisation partage avec la CNDH. Le ministre de la justice, Mamadou Diarra dans son intervention, a indiqué que tout le monde a le devoir de préserver la stabilité de l’Etat. Selon lui, justice et droit de l’homme, justice et justice transitionnelle demeurent la question essentielle de l’impunité, la question essentielle de la paix, la question essentielle de la stabilité de l’Etat. De son point de vue, il faut recourir à la justice transitionnelle parce qu’elle permet la participation de l’ensemble des populations. Selon le ministre, c’est un exercice endogène, formulé par nous-mêmes qui permettra de prendre en compte les préoccupations des victimes. En donnant les exemples du Rwanda, de l’Afrique du Sud, le ministre de la justice dira qu’il ne serait pas possible de promouvoir la réconciliation lorsque la vérité n’est pas dite. « Une chose est de résoudre les problèmes, une chose est de travailler sur les racines », a indiqué le ministre Mamadou Diarra. A la fin, il dira que son département à conscience de l’importance de la justice transitionnelle et s’est engagé à faire face aux obligations internes et internationales.

Fakara Faïnké

 

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