Procès avion présidentiel et des équipements militaires : Le parquet général salue le professionnalisme de la presse

Ce mardi 8 juillet 2025, peu avant la clôture des débats dans le procès emblématique sur l’acquisition controversée de l’avion présidentiel et des équipements militaires, le parquet général, représenté par le magistrat Koké Coulibaly, a tenu à saluer publiquement le professionnalisme des journalistes ayant couvert l’ensemble des audiences.
Durant les six semaines de procédure, les journalistes principalement issus de la presse écrite ont offert à l’opinion publique une couverture rigoureuse et constante, malgré les échanges parfois tendus entre le parquet et les avocats de la défense.
Malgré quelques frictions ponctuelles sur le traitement de certains faits, les journalistes ont su préserver leur éthique professionnelle, rapportant les événements sans distorsion, avec un sens aigu de la responsabilité.
Avant que le président de la Cour d’assises, Bamassa Sissoko, ne prononce les condamnations de Mme Bouaré Fily Sissoko (10 ans de réclusion criminelle) et Nouhoum Dabitao (7 ans de réclusion criminelle), le parquet général, par la voix du substitut du procureur Koké Coulibaly, a rendu un hommage appuyé aux journalistes qui ont fait un compte rendu fidèle de ce procès.
"M. le président, permettez-moi de saluer la presse. Même sans annonce formelle, leurs comptes rendus dans les colonnes des journaux comme sur les réseaux sociaux reflètent fidèlement tout ce qui se passe ici. Leur présence constante témoigne d’un vrai sérieux", a-t-il dit.
Dans les couloirs de la Cour d’appel de Bamako, des avocats de la défense également ont reconnu la justesse et la rigueur du travail médiatique, notamment sur les confrontations parfois musclées entre leur camp et le parquet, rendues sans parti pris. Ces confrontations ont reflété à la fois la complexité du dossier et l’engagement des parties à défendre leurs positions.
La gestion des débats par le président Bamassa Sissoko et ses quatre conseillers a aussi été saluée par les observateurs, notamment les journalistes, pour sa modération, son sens du contradictoire et sa courtoisie institutionnelle. Il a toujours su canaliser les passes d’armes entre le parquet et la défense, ce qui a fait que chaque partie à ce procès (ministère public, défense et témoins) a pu s’exprimer librement dans un cadre équilibré.
Ce geste du parquet général illustre l’évolution des relations entre institutions judiciaires et presse : transparence, respect mutuel et responsabilité partagée émergent désormais comme les socles d’une communication judiciaire moderne et crédible.
Alors que des pourvois en cassation sont attendus, la presse continuera de jouer un rôle crucial dans le suivi citoyen post-judiciaire, consolidant le lien entre justice, gouvernance et vigilance démocratique.
Outre les hommages rendus à la presse pour sa couverture professionnelle, le parquet général a tenu à saluer chaleureusement l’assistance présente durant les audiences du procès sur l’avion présidentiel et les équipements militaires.
Depuis l’ouverture officielle des débats, chaque matin dès 7 h, une foule disciplinée et attentive prenait place dans la salle d’audience, témoignant d’un intérêt citoyen croissant pour les affaires judiciaires liées à la gouvernance et à la gestion des ressources publiques.
Dans son intervention finale, le substitut du procureur général, Koké Coulibaly, a exprimé sa profonde admiration pour cette mobilisation populaire.
"M. le président, ce qui m’a le plus impressionné, c’est la courtoisie et la discipline de l’assistance. Certes, certains ont des liens personnels avec les accusés parents, proches ou soutiens mais tous ont choisi la sérénité. Ils sont restés calmes, respectueux et attentifs tout au long des débats", a-t-il salué.
Cette présence assidue et exemplaire a renforcé le caractère public et démocratique de ce procès, soulignant le rôle du citoyen comme acteur vigilant de la justice et participant engagé du débat judiciaire.
Ousmane Mahamane
Quelle est votre réaction ?






