Procès du général Amadou Haya Sanogo et autres : Polémique autour du cas du général Dahirou Dembélé

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Le feuilleton judiciaire des putschistes du Comité national de redressement de la démocratie et de la Restauration de l’Etat (Cnrdre) va reprendre son cours le 13 janvier 2019, à Bamako.

Il nous revient de source judiciaire que toutes les personnes impliquées dans l’affaire dite de l’assassinat des bérets rouges ont déjà reçu notification de leur convocation à comparaître ce jour et les jours suivants à la barre des assises prévues à Bamako.

Cependant, contrairement  aux assises de Sikasso en 2017 où tous les accusés étaient présents à la barre, lors de ces présentes assises prévues à Bamako, l’un des accusés manquera à l’appel pour cause de mort naturelle. D’où l’abandon des charges contre lui.

D’autres, par contre, ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Il s’agit d’abord de l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants et non moins chef d’Etat-major particulier du Président de la République en 2013. Il s’agit du Général Yamoussa Camara. Ce dernier a été mis en liberté provisoire depuis bientôt trois ans pour raison de maladie. Il a été convoqué par le parquet pour l’audience du 13 janvier prochain.

Dahirou Dembélé, victime ou coupable ?

Ce Général qui a tout donné à l’armée malienne et à son pays a été injustement impliqué dans ce dossier. Il nous revient qu’au moment du fameux coup d’Etat, il était en Indonésie. C’est la bande Amadou Aya Sanogo qui lui a demandé d’interrompre son stage  en Indonésie pour  venir reprendre le contrôle de l’armée   malienne qui traversait une période très difficile. En bon soldat, il accepte de relever le défi. C’est ainsi  qu’il  s’est retrouvé  sur le  champ  de bataille au Nord  du pays  aux côtés  de ses frères d’armes  sur la ligne de front pour faire face aux terroristes. C’est dire qu’il est complètement étranger  dans ce qui s’est réellement  passé lors des affrontements entre bérets rouges et bérets verts.

Raison pour laquelle les hommes  de rang se sont  fortement  opposés  à son incarcération.

Ce qui a amené le juge d’instruction  Karembé à le  placer  sous contrôle judiciaire. C’est  avec ce statut  qu’il s’est présenté  en 2017 à la barre de la Cour d’assises de Sikasso.

Rappelé à la rescousse

Au moment où le  pays  brûlait,  tant au Nord  qu’au Centre  du Mali,  c’est lui qui a été rappelé à la rescousse par le président de la République. En quelque temps seulement, il a pu ramener le calme.

Raison pour laquelle IBK  l’a nommé ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Aujourd’hui, force   est de reconnaître que l’armée malienne  monte en puissance  et le moral des troupes est au beau fixe.

L’armée est sortie de sa réserve naturelle pour se mettre au service du peuple.

Démissionnaire de son poste

Après avoir reçu convocation à comparaître à la barre des assises du 13 janvier, le Général Dahirou Dembélé a adressé au Premier ministre Boubou Cissé une lettre de démission signée le 19 décembre 2019. Ladite lettre n’a pas suscité la réaction des autorités politiques.

Toujours est-il que cette convocation ressemble au fait à un acte de trahison. Comment se fait-il, en effet, qu’au moment où il est adulé par les hommes de rang, qu’au moment où le Nord et le Centre du pays brûlent et qu’au moment où il tente de remonter le moral de la troupe qu’on veuille l’humilier de la sorte.

La nation malienne doit être reconnaissante à son égard. On ne devait pas le payer en monnaie de singe. Si c’est pour satisfaire des associations de défense des droits de l’Homme et les pays occidentaux, c’est raté. Les Maliennes tiennent à leur Dahirou Dembélé  dans le respect total. Il revient au président de la République de trouver une bonne formule pour corriger cette injustice.

Birama FALL

 

 

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Seule la justice rend coupable.
    DAHIROU n’est pas accusé, mais convoqué.
    S’il est sûr de lui, il doit quitter le gouvernement qu’il ne devrait pas intégrer tant que le dossier des bérets rouges n’est pas vidé.
    À rappeler qu’il est intervenu à la télévision nationale après l’attaque des bérets rouges,qu’il est convoqué pour avoir signé un document qui prouve que les éléments des bérets rouges sont morts pendant le combat alors que leurs corps ont été retrouvés dans une fosse commune à kati.
    Donc, il occupait parfaitement sa fonction de chef d’État major des ARMÉES.
    On demande à DAHIROU de s’expliquer.rien d’autres!!!
    On est entrain de faire campagne pour éviter que la vérité soit révélée.
    La LOI D’ENTENTE NATIONAL sert à protéger les assassins.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue

  2. Birama FALL, cet article est un verdict avant même la tenue du procès. Que DAHIROU soit Héros ou Zéro, son nom est cité dans une affaire qui concerne des vies humaines dans un pays normal on aurait trouvé un autre Ministre ou un autre Officier mais au MALI……

    Je souhaiterais qu’il devienne «clean» mais le fait qu’il ne soit pas impliqué dans l’affaire des Bérets Rouges ne veut rien dire. Faut-il le rappeler que personne dans ce box n’a été arrêté pour avoir tué les Bérets Rouges ? Personne n’a été inquiété pour avoir froidement assassiné les Bérets Rouges, on peut même dire qu’ils ont été promus. C’est après avoir perpétré d’autres tueries qu’ils ont tous été arrêtés et emprisonnés. La justice Malienne a mis en avant cette histoire de Bérets Rouges pour nous embrouiller.

    On ne peut pas dire que DAHIROU était absent aussi le jour de la tuerie qui a amené ces criminels en taule. Laissons la justice l’innocenter sinon aucun service rendu à la Nation ne lui donne le droit d’assassiner.

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