La Société Civile face à la presse : ‘Nous condamnons le dialogue avec le MNLA’’

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La Société Civile, soucieuse de la résolution de la crise Institutionnelle et sécuritaire qui prévaut dans le pays et de la réconciliation nationale, a tenu une réunion extraordinaire ce mercredi  22 mai 2013. A l’issue de cette consultation, elle a estimé partager sa vision avec les hommes de médias le vendredi 24 mai 2013 au CICB.

Cette conférence de presse était animée par M. Boureima Allaye Touré, président  de la Société Civile, accompagné pour la circonstance de M. Mamoutou Diabaté, président du Forum des Organisations de la Société Civile, M. Amadou Bocar Tékété, vice président du Conseil National de la Société Civile du Mali.

M. Boureima Allaye Touré président de la Société Civile du Mali a rappelé  dans sa déclaration liminaire que la Société Civile malienne lors de ses assises des 24 et 25 novembre 2012 ; 17 Janvier 2013 et du 26 au 28 février 2013, a unanimement retenu de soutenir tout dialogue avec l’ensemble des acteurs qui auraient volontairement déposé les armes, adhéré aux principes tels que : Les  crimes  contre  l’humanité  et  les  crimes  de  guerre  commis  pendant la  période de belligérance ne devront  pas rester impunis ; de la démocratie et de l’Etat de droit ;  du caractère unitaire de l’Etat malien et le respect de toutes les dispositions de la Constitution du Mali.

Monsieur Touré   affirmera par la suite que la Société Civile récuse toute discussion avec le Mouvement National de Libération de l’Azawad et s’engage à œuvrer pour l’application effective des mandats d’arrêt émis par la justice. Il a ajouté que leur position est  clairement affichée à savoir :  La Société Civile affirme son profond regret suite à la déclaration du Président de la République par Intérim depuis l’extérieur du Mali, d’entrer en dialogue avec le Mouvement National de Libération de l’Azawad  et de nommer à cet effet un Conseiller Spécial en charge de la question a-t-il précisé ; la Société Civile s’interroge sur les liens fonctionnels entre les missions et les prérogatives du Conseiller  spécial et celle de la Commission Dialogue et Réconciliation, organe, qui a commencé son travail à peine et sur lequel les  maliens et maliennes fondent beaucoup d’espoir ; la Société Civile ne saurait adhérer à aucune initiative de négociation entre le Gouvernement de la République  du Mali  et un groupe  armé ou toute personne faisant l’objet de mandat d’arrêt ; la Société Civile s’interroge sur l’opportunité et la pertinence à cette étape d’un dialogue avec un groupe  n’ayant pas encore déposé les armes; la Société Civile soutient toute initiative de dialogue inter et intra communautaire dans le respect des Droits Humains et des libertés, civile, individuelle et collective ; la Société Civile souhaite une harmonie et une complémentarité agissante entre les points de vue du Président de la République par Intérim, du Gouvernement, de l’Assemblée nationale et des forces vives de la nation sur les solutions d’intérêt national de sortie de crise pour le renouveau du Mali.

A cet effet la Société Civile souhaite que toutes les décisions importantes qui engagent la vie de la nation soient prises au Mali en accord avec les institutions et les acteurs de la vie civile.

La société civile salue la mise en place de la Commission Dialogue et   Réconciliation.

La Société Civile remercie la France pour son intervention militaire au Mali et pour ses appuis  au Conseil de sécurité de l’ONU pour les différentes résolutions prises en faveur du Mali et l’organisation de la Conférence des Amis du Mali à Bruxelles qui  ont toutes leur importance. La Société Civile  demande au Gouvernement Français de renforcer cette coopération sécuritaire avec le Mali en poursuivant les actions de restauration de l’intégrité totale du Mali.

 

                                                                                       Bally Salif SISSOKO

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