Transport en commun : Sotrama, un mal nécessaire pour les Bamakois

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Sotrama

Plus accessible pour les habitants de la capitale, le muni-bus vert, communément appelé Sotrama,  est le moyen de transport le plus sollicité par les Bamakois pour effectuer leurs déplacements à travers la ville. 

De par sa capacité d’accueil et sa disponibilité, le muni-bus Sotrama est devenu le moyen de transport en commun le plus sollicité dans la capitale malienne. La capacité d’accueil moyenne de ce véhicule de transport en commun peut aller jusqu’à 20 passagers, à raison de 175 Fcfa par personne. Ce qui génère au propriétaire ou locataire une somme de 3500 Fcfa par tour voire plus. Au-delà de l’aspect économique, ce véhicule de transport permet aussi à bon nombre de Bamakois de se rendre au service et autres endroits. En clair, il facilite le déplacement pour nombre d’habitants de la capitale malienne.

Cependant, ce minibus est pour certains un mal nécessaire. Des passagers reprochent aux conducteurs de Sotrama d’avoir instauré des prix exorbitants. «Les véhicules Sotrama sont trop chers. Le véhicule qui était considéré comme le plus accessible n’est plus à la portée de tout le monde. Autres difficultés, durant la période de chaleur, les apprentis font de la surcharge. Rien que pour l’argent», crache Ousmane Coulibaly, qui descendait d’un véhicule Sotrama. Selon notre interlocuteur, les conducteurs n’ont aucun respect envers les passagers.

Approché par nos soins, Brahima Diarra du  syndicat des Sotrama  reconnaît les reproches des passagers. «Chacun a son mot à dire sur nous. Les remarques des passagers sont pertinentes. Certains exercent ce métier sans moralité. C’est le désordre total et enfin la destruction des routes. Certains chauffeurs et apprentis n’ont aucun respect envers les passagers. Ils ignorent que le passager est un roi», lâche notre interlocuteur. Avant d’ajouter que les difficultés se situent à plusieurs niveaux. Les policiers aussi ont leur part de responsabilité dans cette histoire. «Ils n’ont pas autre chose à faire que de retirer 500 Fcfa à chaque chauffeur de Sotrama qui passe. Ils ne font pas correctement leur travail…».

Tout en étant le moyen de transport le plus accessible dans la capitale, le muni-bus Sotrama constitue aussi un véritable casse-tête pour ses nombreux usagers. D’où ce cri de cœur des citoyens pour une meilleure régulation du secteur du transport en commun.

 Fatoumata Tata Sogoba, stagiaire

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