C’est le Nigeria qui a remporté, dimanche après-midi à Durban (Afrique du Sud), le 5e Championnat d’Afrique des nations de basket des juniors. Il s’est imposé en finale au Mali (69-41). Les deux pays vont représenter l’Afrique à la Coupe du monde de la catégorie prévue à Vancouver (Canada) en 2007.
L’équipe nationale des juniors du Mali, renforcée par deux professionnels évoluant en France et aux Etats-Unis, vient de participer (du 26 juillet au 6 août 2006) au Championnat d’Afrique de basket. Sous la conduite du coach Zoumana Coulibaly, assisté d’Hamidou Traoré, elle a réalisé un parcours sans faute jusqu’à la finale perdue contre les jeunes Nigérians.
« Nous avons rencontré des adversaires qui ont eu des situations favorables qui auraient pu changer la physionomie des matches. En finale, les joueurs ont manqué de mental. On ne pouvait donc pas espérer mieux », souligne l’entraîneur de la sélection nationale. Zou est revenu également sur le bon esprit et la discipline qui caractérisaient son groupe. « Je me réjouis de la saine émulation qu’il y avait au sein de l’équipe. Tout le monde voulait jouer, mais chacun respectait les choix du coach », apprécie-t-il.
Pour ce qui est du niveau du tournoi, le coach des vices-champions d’Afrique avoue que « ça été une belle compétition. Il y a eu certes des révélations, mais, dans l’ensemble, les pronostics se sont justifiés et les favoris ont confirmé », reconnaît le technicien. A son avis, la programmation (au niveau national) du Top 8 en cette période de l’année est en partie responsable de l’échec de sa formation dans la réalisation de son ambition de se hisser sur la plus haute marche du podium.
En plus de la seconde place, le Mali peut aussi se consoler du sacre de Waly Coulibaly comme meilleur joueur du tournoi de Durban. Le pays organisateur, l’Afrique du Sud, ayant décroché la palme du fair-play.
C’est maintenant qu’il faut songer à un plan de préparation pour cette équipe qui a les moyens et les possibilités de faire un Mondial de rêve dans un an au Canada.
En outre, le bureau fédéral devra songer à maintenir ce noyau afin d’éviter les erreurs commises par le passé avec les seniors. En effet, après leur qualification, l’équipe de ceux-ci avait connu un bouleversement avec l’incorporation des joueurs en inactivités car sans clubs.
Pis, on avait recruté un mercenaire français pour gérer la formation au détriment des techniciens maliens qui avaient pourtant réussi à qualifier nos seniors pour la compétition. Ce qui explique que, lors de le Can en Algérie, le Mali se soit classé avant-dernier du tournoi et dernier de sa poule sans la moindre victoire
Et pourtant, des millions avaient été injectés dans la préparation de l’équipe. Il faut maintenant veiller à ne plus commettre de pareilles erreurs : en donnant aux garçons et à leur encadrement les moyens de poursuivre cette belle et prometteuse aventure.
Boubacar Diakité Sarr