14e congres de l’union nationale des travailleurs du Mali : Yacouba Katilé élu pour un 3è quinquennat

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Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a abrité, les 26 et 27 avril 2024, les travaux du 14e congrès de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) présidés par le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Dr. Fassoum Coulibaly. C’était en présence du secrétaire général de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (Ousa), Arezki Mezhoud. A l’issue des travaux, Yacouba Katilé a été élu pour un troisième quinquennat à la tête de l’organisation syndicale.

Dans son intervention, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé a rappelé “qu’il vaut mieux faire et répéter 100 fois une chose recommandée que de ne pas le faire une seule fois. La rupture pose un nid de confusion, d’incompréhension et bientôt de querelles”, ajoutant qu’il fallait donc malgré des alternances d’accalmie et de rebondissement des opérations de banditisme accompagnées de sang d’innocentes personnes, convoquer le 14e congrès ordinaire.  Selon lui, depuis 2010, notre pays est confronté à de fréquentes éruptions de violences dont les commanditaires sont à la fois des nationaux et des étrangers. Il poursuivra que notre existence en tant qu’Etat n’est dû qu’aux souvenirs de succession de grandeurs historiques, car nous assistons en tant qu’entité politique organisée depuis des millénaires, de l’Aïr aux confins du Niger à l’Atlantique à l’Ouest et au Sud-Ouest.

Aux délégués venus des 19 régions du pays, il a adressé ses chaleureuses félicitations pour l’énorme travail de renouvellement des mandats dans toutes les bases et pour le travail des commissions souvent depuis 3 semaines, pour donner au 14e congrès ordinaire la matière à discuter, à analyser. A l’en croire, le 14e congrès a eu à : examiner la crise multidimensionnelle et proposer des facteurs d’endiguement ou de réduction ; décortiquer le panorama syndical du Mali et mieux comprendre les raisons profondes des ingérences des créations anarchiques d’organisations syndicales et de la culture du nomadisme syndical que veulent instaurer des ministres, des administrateurs et bien d’autres ; apprécier les résultats de la lutte contre la corruption, le népotisme, la discrimination dans l’accès à l’emploi, et le retard dans l’adoption de la loi relue sur l’enrichissement illicite.

Au sortir du congrès, les délégués ont unanimement renouvelé leur confiance à Yacouba Katilé. Il est élu à la tête d’un bureau de 53 membres pour son troisième quinquennat. Le poste du 1er secrétaire général adjoint est revenu à Hamadoun Bah (secrétaire général du Synabef). Quant à Moustapha Guitteye du Snec, il conserve son poste de secrétaire aux revendications.  Korotoumou Koné est reconduite au poste de secrétaire chargée de la promotion féminine et Mamadou Baba Diakité est chargé des jeunes.

Notons que de nouvelles têtes ont fait leur entrée dans le bureau notamment Nouhoum Sidibé de la section du commerce qui est élu secrétaire chargé de la solidarité ; Bassaro Haïdara du Snipil, élu secrétaire à la communication, et Thierno Madani Thiam de la CMSS, élu membre de la commission de contrôle.

La cérémonie de clôture du congrès a été émaillée de remise d’attestations de reconnaissance à Ousmane Traoré, Aguibou Bouaré et plusieurs autres figures de l’organisation.                         

Boubacar Païtao

 

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Yacouba Katile à l’ouverture des travaux du 14e congrès ordinaire de l’UNTM :

“Vos résolutions et recommandations seront l’ossature de nos activités pendant le mandat à venir”

Le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) Yacouba Katilé vient d’être réélu pour un nouveau mandat de 5 ans. C’était en la faveur du 14e congrès ordinaire, tenue du 26 au 27 avril 2024, au CICB. Il place son mandat sous le signe de la consolidation des acquis. A l’ouverture des travaux, Yacouba Katilé s’est adressé aux délégués nationaux ainsi que des invités venus de différents pays. Voici son discours intégral prononcé en cette occasion.

Camarades délégués

On dit sagement que ‘il vaut mieux faire et répéter 100 fois une chose recommandée que de ne pas le faire une seule fois. La rupture pose un nid de confusion, d’incompréhension et bientôt de querelles’. Il fallait donc malgré des alternances d’accalmie et de rebondissement des opérations de banditisme accompagnées de sang d’innocentes personnes, convoquer le 14e congrès ordinaire.

Vous avez compris la nécessité de le faire eu égard aux soulèvements souvent et aux changements parfois pour le Mali.

Le bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a joué dans la prudence en essayant de minimiser les risques d’attaques sanglantes dont le Camarade Mody Samba Touré est un rescapé, alors que certains de nos camarades ont disparu. C’était à la fin du 13e congrès ordinaire. A ceux-ci, à ceux qui sont encore des otages, aux victimes civiles et militaires, je vous prie d’accepter d’observer quelques instants de recueillement et de prière pour le repos de l’âme pour les uns, et pour la libération des autres. (Je vous remercie).

Mesdames, Messieurs

Camarades congressistes

Depuis 2010, notre pays est confronté à de fréquentes éruptions de violences dont les commanditaires sont des nationaux et des étrangers à la fois. Notre existence en tant que Etat n’est due qu’aux souvenirs de succession de grandeurs historiques car nous assistons en tant qu’entité politique organisée depuis des millénaires, de l’Aïr aux confins du Niger à l’Atlantique à l’Ouest et au sud-ouest. Un grand peuple ne meurt jamais. Nous existons, je répète grâce aux valeurs ancestrales de brillantes civilisations dont nous sommes les héritiers.

Les épisodes de la colonisation encore vivaces dans les esprits nous obligeaient à la revanche. On l’a faite, mais à part, des peuples également héritiers du glorieux passé des Empires de l’Ouest : Ghana, Mali, Songhoy et de multiples royaumes, puissants et prospères, nous n’avons pas été compris. La Cédéao, l’Uémoa mais aussi l’OMVS, après des traitements inhumains et illégitimes marqués par des sanctions barbares de la Cédéao et de l’Uémoa, agissant sur diktat  néocolonialiste, nous avons noté l’indifférence de l’OMVS.

Mesdames, Messieurs

Camarades congressistes

Permettez que je me tourne vers tout le contraire de ce qui est évoqué ci-dessus à des réactions et qui viennent d’hommes et d’organisations méritants véritablement l’attribut d’hommes, d’amis, de panafricanistes;

– La réaction enregistrée par l’UNTM lui est venue de l’Ousa dont le secrétaire général l’a rassuré de sa sympathie et de son soutien ;

– Presque aussitôt des frères du Sénégal dans la CSA du Sénégal puis la CNTM Mauritanie, du Bénin, du Tchad ont fait part de leur compassion et de la désapprobation des actes perpétrés non pas contre l’Etat, mais contre le peuple malien ;

– Les camarades du Burkina Faso, du Niger, en dépit des assauts violents et sanglants, n’ont pas cessé de manifester contre le néocolonialisme et l’impérialisme ;

– La CSI-Afrique, malgré son caractère particulier, nous avons noté avec satisfaction une volonté de paix, de concorde ;

– Il en est de même pour les pays qui avec le Mali, constitue les deux poumons d’un même corps : la Guinée qui a refusé crânement d’appliquer les sanctions contre le Mali.Votre présence à nos côtés est un réconfort et j’en suis sûr, qui sera ressenti au plus profond du peuple.

Mesdames, Messieurs

Camarades congressistes,

Aux délégués venus des 19 régions du pays, j’adresse mes chaleureuses félicitations pour l’énorme travail de renouvellement des mandats dans toutes les bases et pour le travail des commissions souvent depuis trois semaines, pour donner au 14e congrès ordinaire la matière à discuter, à analyser, nous aurons donc à ;

– Examiner la crise multidimensionnelle et proposer des facteurs d’endiguement ou de réduction ;

– Décortiquer le panorama syndical du Mali et mieux comprendre les raisons profondes des ingérences des créations anarchiques d’organisations syndicales et de la culture du nomadisme syndical que veulent instaurer des ministres, des administrateurs et bien d’autres ;

– D’apprécier les résultats de la lutte contre la corruption, le népotisme, la discrimination dans l’accès à l’emploi, et le retard dans l’adoption de la loi relue sur l’enrichissement illicite ;

– La cherté de vie qui accable les travailleurs dont le pouvoir d’achat sous l’effet cumulé de la crise mondiale à cause de l’Ukraine, des sanctions sous-régionales s’effondre ;

– Une revue de politique générale portant sur la transition, sur la Cédéao et sur l’émergence de l’AES, saluée par les populations, viendront à l’analyse sans complaisance.

Des actes, certes, mais qu’il faut consolider davantage. Vos résolutions et recommandations seront l’ossature de nos activités pendant le mandat à venir.

 

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