Pour doléances non satisfaites : Les magistrats rompent totalement

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Issa Traoré, président du syndicat autonome de la magistrature
Issa Traoré, président du syndicat autonome de la magistrature

Au sortir d’une assemblée générale extraordinaire hier, les magistrats ont, à l’unanimité, décidé de convertir leur grève, initialement de sept jours, en grève illimitée jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications.

 

Le bras de fer entre le gouvernement et les deux syndicats de la magistrature semble avoir atteint son point culminant. Le  Syndicat autonome de la magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima) ont tenu une énième assemblée générale ce lundi dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Bamako pour faire état des lieux des revendications. Ce duel syndicat-gouvernement prend une allure inquiétante.

Les juges se disent cette fois-ci prêtes à en découdre avec le gouvernement qui est en train de fouler au pied les intérêts du pouvoir judiciaire. Les griefs mis au compte du gouvernement sont nombreux, selon Cheick Mohamed Chérif Koné.

Selon le président du Sam, le gouvernement n’a pas respecté des éléments essentiels du principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire et ses engagements internationaux relatifs aux normes minimales sur l’instruction judiciaire et sur le traitement des magistrats.

“Constatant la banalisation du mouvement syndical des magistrats par le pouvoir en place, caractérisée par le mépris, tirant les conséquences de la fermeture de la porte du dialogue par le gouvernement, le Syndicat autonome de la magistrature et le Syndicat libre de la magistrature ont, à l’unanimité, pris la décision de convertir leur grève initialement de sept jours, en grève illimitée jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications”, s’est justifié Cheick Mohamed Chérif Koné.

Le président du Sam a enfoncé le clou en engageant la responsabilité du gouvernement dans les désagréments qui en résulteraient pour les populations. “Les reproches que nous faisons au gouvernement sont fondés. La justice malienne va mal, très mal. Nous ne pouvons pas cautionner cet état de fait, d’où cette décision de grève illimitée. Nous restons toujours dans la légalité pour revendiquer…”

Bréhima Sogoba

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2 COMMENTAIRES

  1. Nous allons coffret ce bâtard de juge comme il a l’habitude de coffret les autres comme bon lui semble, s’insurgeait un mécontent qui pourfendait la justice et les juges : « Leur credo à nos justiciers c’est toujours les sous qu’ils prennent partout jusque sous les tables du parquet. Le maximum de sous avant la retraite. Mais beaucoup ne profiteront pas de ce sale argent car ils verront le trépas bien avant. L’Indépendance de la justice n’est qu’un slogan creux, réclamée à hue et à dia par des pseudo justiciers qui piétinent à tout moment leur serment vis-à-vis de la République qui n’est pour eux qu’une rue publique. Il faut « désajuster » cette justice canaille dont les tenanciers l’ont modelé à leurs propres besoins et leurs propres images malpropres. Des juges totalement pervertis et entièrement affolés pour l’argent qu’ils viennent à mettre à l’envers leurs toges rouge-sale, sale de la puanteur des billets escroqués (Al haram) qu’elles contiennent.

  2. President IBK et PM Modibo Keita, je vous conseille vivement de repondre positivement aux doleances des magistrats. Pour assurer une independance de la justice je conseillerais les points suivants:
    1- Un magistrat doit avoir un salaire qui l’empechera d’etre tente’ par la corruption.
    2- Un magistrat ne doit etre releve’ de ses fonctions qu’en cas de flagrant delit.
    3- Trouvons les voies et les moyens pour la separation des pouvoirs. It is my opinion que dans nos pays, le pouvoir executif controle le pouvoir judiciaire, ce qui n’est pas bon!!!

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