Le Chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath et ses quatre autres coaccusés ont tous été placés sous mandat de dépôt, ce jeudi 31 décembre, par le Tribunal de la Commune III du district de Bamako. Leurs avocats dénoncent une « séquestration » et menacent de saisir les juridictions internationales.
- maliweb.net - L’affaire dite d’«
atteinte à la sûreté de l’État » n’a pas encore fini de faire couler beaucoup d’encres. En effet, arrêtées entre le 20 et le 21 décembre, cinq personnalités ont été envoyées à la prison centrale de Bamako, ce jeudi 31 décembre. Il s’agit de Mahamadou Koné, Trésorier payeur général ; Vital Robert Diop, Directeur général de PMU-Mali, Souleymane Kansaye, Receveur général du district de Bamako, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, Chroniqueur-radio et Aguibou Macky Tall, Directeur général Adjoint de l’Agence de Gestion du Fonds d'Accès Universel (AGEFAU).
Une cabale ?
Pour le pool d’avocats, cette inculpation de leurs clients n’est rien d’autre qu’une cabale. La preuve, indique-t-il, pour des personnes accusées de fomenter un coup d’Etat, les avocats trouvent
« curieux » que tous soient des
« personnalités civiles sans aucun lien établi avec un militaire ». Les avocats se disent « indignés » de constater que la Direction générale de la Sécurité d’Etat agit en dehors des « missions légales et réglementaires » qui lui sont assignées. Les pratiques de la DGSE sont, selon le pool d’avocats, « source d’insécurité pour les paisibles citoyens ».
Dans leur communiqué, le collectif d’avocat dénonce « avec force l’enlèvement et la séquestration » de leurs clients, et appelle le Pouvoir judiciaire à plutôt assurer la protection des libertés individuelles et collectives. Aussi, le collectif d’avocats se réserve le droit de saisir les juridictions nationales et internationales.
Trois éléments de preuve…
A la suite du collectif d’avocats, Mamoudou Kassogué, Procureur du Tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako a brandi les éléments de preuve contre les personnes inculpées. Selon le procureur, les éléments de l’enquête ont révélé : des contacts suspects entre certains accusés en des lieux et des heures « suspects » ; des déplacements suspects à l’intérieur du pays auprès de certaines personnalités ; des actions de sabotage de certaines initiatives des autorités de la transition.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net