Comité de défense sur fond de dissonance à Koulouba : Assimi Goïta se démarque du déni de réalité

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C’est sous la houlette du président de Transition et non moins Chef suprême des Armées, Assimi Goïta, que le Palais de Koulouba a abrité, vendredi dernier, un Comité de défense animé par le ministre de la Défense ainsi que par les différents chefs d’Etat-major et autres Directeurs de service de la Grande Muette. Le conclave a donné lieu à un diagnostic plutôt biaisé du secteur de la sécurité pourtant présenté comme une priorité dictée aux autorités de la Transition par l’état de l’outil de défense nationale, la dégradation de la situation sécuritaire, etc. Autant de défis que les responsables et décideurs du domaine se réjouissent d’affronter avec brio et en jugent par des «avancées significatives dans le renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité Maliennes». Allusion est faite notamment aux efforts d’équipement des FAMa en «moyens de combat terrestres, aériens et aéromobiles» que le ministre Sadio Camara a brandi comme les prouesses les plus enviables d’une nouvelle dynamique enclenchée avec le bouleversement institutionnel du 20 août 2020, pour avoir «permis aux forces de défense et de sécurité maliennes d’obtenir des résultats positifs». «Une montée en puissance tangible», a-t-on renchéri, en résumant les obstacles et difficultés à surmonter aux campagnes de manipulation de l’opinion par d’anciens partenaires mécontents. Cet auto-satisfécit est toutefois nuancé du côté du Chef Suprême des Armées, lequel admet une réadaptation des groupes terroristes qui contraste manifestement avec l’état des lieux tel que décrivent ses interlocuteurs. Et pour cause : en plus de l’embrasement qu’illustrent au Centre du Mali les bilans macabres et la persécution des populations par les incendies répétitifs de récoltes, le tableau sécuritaire est davantage assombri dans le septentrion par les tueries massives en séries, les vols ou extorsions de bétail voire le retour progressif d’un régime confessionnel médiéval dans certaines localités. Toutes choses qui contraignent les populations de nombreuses zones abandonnées à trouver refuge dans les agglomérations urbaines de plus en plus défigurées par les fortes concentrations démographiques. C’est cette réalité qui est réduite à la manœuvre de déstabilisation de la part de détracteurs mécontents des réussites, au grand dam de concitoyens désabusés, désillusionnés et laissés en rade dans la «montée en puissance de l’armée». Le courage d’affronter l’évidence aura ainsi laissé la place au saupoudrage et à un déni de réalité – dont le chef suprême Armées s’est subtilement démarqué à coups d’insistances sur les implications logiques d’une montée en puissance moins factice. Aux yeux de Assimi Goïta, en effet, le renforcement de l’outil de défense, en tant que symbole de la souveraineté de l’Etat, devrait pouvoir se traduire par plus de dividendes sécuritaires ainsi que par une présence effective de l’administration et des services sociaux de base dans les localités éprouvées par le terrorisme.

A KEÏTA

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce que j’admire en Assimi c’est son honnêteté, sa dignité et son amour d’être humble, il faut l’écouter car Assimi est un Malien qui n’est pas interesse par le privilege ou la richesse, alors je dis soyons nous tous humbles avec lui car c’est dans l’unité, la dignité, la vertu et l’honnêteté que nous allons construire un Mali-Kura.

    • Son budget de la présidence de la République a augmenté considérablement pendant que la population souffre,tu penses admirer “son honnêteté,sa dignité et son amour d’être humble”.
      Tu as oublié de prendre ton médicament ce matin???
      C’est après une année à la présidence qu’ASSIMI GOITA,officier supérieur de l’armée malienne,se rend compte que “le renforcement de l’outil de défense,en tant que symbole de la souveraineté de l’Etat,devrait pouvoir se traduire par plus de dividendes sécuritaires ainsi que par une présence effective de l’administration et des services sociaux de base dans les localités éprouvées par le terrorisme”.
      Si la priorité c’est “une présence effective de l’administration et des services sociaux de base dans les localités éprouvées par le terrorisme”,on serait tenté d’aller dans le sens des différentes recommandations des différentes assises nationales c’est à dire NÉGOCIER AVEC LES JIHADISTES MALIENS.
      Un HAUT REPRÉSENTANT de la présidence de la République était déjà en place quand ASSIMI GOITA a usurpé le pouvoir.
      L’ancien président de la transition DIONKOUNDA TRAORE était déjà engagé dans la négociation.
      Il fallait simplement l’adouber par des actes face à la réticence de la France.
      Deux ans à dépenser des milliards dans les armements inutiles alors que ce temps consacré aux négociations aurait produit des résultats.
      Un inculte du nom de BOLI conseiller d’un des CINQ COLONELS est entrain d’obliger les responsables de la communauté peul à engager un bras de fer inutil aux chefs jihadistes par des appels aux jeunes peuls à cesser toute collaboration aux jihadistes.
      ILS DOIVENT GARDER LEUR NEUTRALITÉ AFIN DE POUVOIR ÊTRE CRÉDIBLE PENDANT LA NÉGOCIATION INÉLUCTABLE.
      Négocier avec IYAD AG GHALLI,c’est une forme de lutte contre le NÉO-COLONIALISME FRANÇAIS.
      Les américains ont fait libérer le chef taliban de la prison du Pakistan,l’installer à DOHA au quatar afin de pouvoir négocier le retrait de l’armée américaine d’Afghanistan.
      Ils ont montré ainsi que les intérêts supérieurs des américains sont au dessus de tout.
      Que les tenants du pouvoir au Mali montrent aussi que les intérêts supérieurs du Mali sont au dessus de tout en demarchant IYAD AG GHALLI.
      Ceux avec qui l’Etat du Mali a signé l’accord d’Alger ne sont pas moins criminels qu’IYAD AG GHALLI.

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