Détention exécrable du Général Sanogo à Sélingué : Une tentative de museler l’ex homme fort du Mali

2 Avr 2014 - 03:11
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Au cours d’un entretien, son avocat, Me Harouna Toureh, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer ce qu’il qualifie de « violation de la loi car son client qui est inculpé pour complicité d’enlèvement, n’a jamais été entendu par le juge Yaya Karembé, encore moins jugé et condamné pour qu’il soit transféré à Bamako où il était détenu provisoirement ».     [caption id="attachment_204129" align="alignleft" width="304"]Amadou Haya Sanogo Amadou Haya Sanogo[/caption] Pour Me Toureh très remonté contre les traitements infligés à son client depuis le 27 novembre, date de son incarcération par le juge Karembé, de nos jours, le Général Amadou Aya Sanogo, est dans de très mauvaises conditions de détention. Je ne suis pas spécialiste des superficies, en tout cas, il a été mis dans une cellule de 2m sur 2, insalubre. Le Général est détenu dans des conditions exécrables, très mauvaises d’autant plus qu’il est à 150 km de sa famille, nous qui sommes ses avocats avons de la peine pour le joindre, aussi, la nourriture n’est pas bonne »     Il n y a eu aucune tentative de suicide du Général Parlant de la prétendue tentative de suicide du Général Sanogo d’attenter à sa vie, Me Toureh déplore : « le manque de professionnalisme de certains confrères de façon générale qui distillent du n’importe quoi et ont intérêt à aller à la source pour s’informer au près de ses avocats ». Selon lui, la réalité est tout autre parlant de l’état de son client car, dit-il : « Sanogo est un homme très fort dans la tête. Il a décidé de faire face à son destin comme il l’a si bien dit en cherchant à faire face à sob destin que le 22 mars 2012, il est entré dans l’histoire de ce pays. Ce n’est pas un homme de peur ou de crainte. C’est un homme de conviction. En bon soldat, il sait ce qui l’attend ».Et Me Toureh de marteler que « le Général n’a à aucun moment tenter de mettre fin à sa vie car, c’est un homme profondément religieux qui se remet à Dieu. Il n’a aucun intérêt à se comporter de la sorte. Il ne l’a pas fait, il ne le fera pas puisque depuis vingt ans, il travaille et décidé de faire face à la vie. Il n’a pas tenté de se suicider. Cela est faux ».     Une grève de la faim justifiée En ce qui concerne la grève de la faim, l’avocat du Général a été on ne peut plus clair : « Je confirme qu’il a fait la grève de la faim qui est juridique parce que Sanogo comme tous les autres qui ont été transféré illégalement, est une décision illégale par ce que le juge qui a pris cette décision, premièrement, n’a pas ce droit, secundo, la loi malienne ne prévoit pas cela car, Sanogo comme les autres sont en détention provisoire et ne peuvent être éloigné. Pour la pratique judiciaire, le juge a besoin d’eux dans son propre ressort judiciaire pour pouvoir travailler. J’insiste, cette mesure est illégale, la loi malienne ne prévoit pas un transfèrement détenus provisoires ».     Acharnement, malveillance, méchanceté et vengeance dénoncés par me Toureh Me Toureh, en réalité dénonce tout, acharnement gratuit, c’est de la malveillance, la méchanceté, la vengeance conte lui et ses camarades de ceux-là qui ont mis son client dans cet état ? Les responsabilités sont présumées situées il ya très longtemps. Personne n’a besoin d’aller chercher ailleurs». Pour notre interlocuteur, « le dossier pouvait être ficelé il y a longtemps ; l’instruction a montré qui a pu être auteur et qui fait quoi il y a très longtemps ». Aussi, Me Toureh ne voit pas ce qui est reproché au Général Sanogo, car, dit-il tous ceux qui ont été arrêté, personne n’a chargé mon client, encore l’accusé de quoi que ce soit. Le juge le sait très bien.     Le Général Sanogo n’est pas incriminé Quant à l’attitude du juge Yaya Karembé, Me Toureh est très amer : « De tout ce qui est écrit dans le dossier, aucune n’incrimine mon client. Il a une spécialité : la violation du secret de l’information en diffusant les mauvaises informations sur mon client. Rien dans ce dossier, économique, financier, droits de l’homme ou autre, ne concerne le Général Amadou aya Sanogo. Et le peuple malien a le droit de savoir que ce dossier n’est pas judiciaire, je dirai qu’il n’est pas politique, mais une pure vengeance contre ce qu’il a pu représenter pour notre pays un 22 mars 2012. C’est cela le problème qui se pose dans notre pays ».     Une demande de liberté provisoire pour Sanogo Son avocat, a expliqué que « sur le fonds, ils (ses avocats) se sont abstenus de demander une liberté provisoire. Aucune demande n’a été déposée à ce jour sur la table du juge d’instruction et pour cause, il est vrai que dans le cas d’espèce avec la pratique judiciaire que lorsque la personne n’est pas entendue sur le fonds par le juge, cela sera difficile au juge et à la Chambre d’accusation de prendre une décision ». Par contre s’agissant des révélations des confrères de « Jeune Afrique » sur la demande de liberté provisoire, Me Toureh a précisé qu’il s’agissait de demande liberté globale concernant certains inculpés détenus au Camp 1 et ailleurs. Et rien de plus.     Récusation du juge Yaya Karembé Il faut que le juge s’intéresse à la règle de droit et qu’il oublie de servir de main de vengeance pour d’autres personnes.   Nous portons à la connaissance de l’opinion nationale, que nous  des informations prouvées selon les quelles, le juge a un intérêt personnel dans l’acharnement aveugle de mon clients et de ses camarades ; aussi le juge était membre du CNRDRE, et n’a pas la capacité morale et juridique de mener à bien ce dossier jusqu’au bout. C’est pour cela que nous avons décidé de déposer une requête pour sa récusation. Nous en donnerons copie après».     L’existence d’une plainte collective contre des bérets rouges Une enquête a été ouverte et une plainte avait été introduite en son temps et nous avons ajouté d’autres éléments à ce dossier. Nous partons de l’idée qu’à l’époque, un Président était désigné, l’AN fonctionnait normalement, des gens se sont levés pour déstabiliser le pays en tentant de tuer le Général et ses camarades qui n’étaient pas au pouvoir. Il ne s’agissait pas de contrecoup d’état, mais une tentative collective d’assassinats. Ce dossier est entre les mains d’un autre juge d’instruction fort heureusement pour nous. Cette plainte existe. Nous attendons de voir comment la justice va régler ce dossier».     La confiance de Me Toureh à la justice malienne « Je suis avocat. C’est mon métier. Je fais foi à notre justice car elle regorge des hommes et des femmes intègres. Majoritairement, la justice malienne est courageuse. Il peut y avoir des cas douteux certes, mais sachez que le corps de la justice est un corps noble qu’il faut préserver et continuer à respecter, sinon, s’en est fini pour la République », a-t-il martelé. Comme on peut le constater, le feuilleton judiciaire des gars de l’ex CNRDRE n’a pas fini de révéler tout son contenu et bien de surprises.   Bokari Dicko    A Sélingué, les citoyens ne comprennent toujours pas le cas Sanogo   Au cours d’un micro-trottoir, il nous a été amené de constater que la majorité de nos compatriotes ont été surpris d’apprendre que le Général Amadou Aya Sanogo, a été transféré chez eux. Et cela dans une zone d’insécurité totale et où il cohabite avec des reptiles. Aussi, nos concitoyens ne comprennent toujours pas le dossier du Général Amadou Aya Sanogo à telle enseigne qu’ils dénoncent ses conditions de détention jugées exécrables.   De l’avis général, la façon dont le Général Sanogo est traité, n’est pas juste. S’il s’avère qu’il a commis une faute, qu’on le juge mais pas le traiter de la sorte. En tout cas, grâce au coup d’état, les maliens ont compris beaucoup de choses. Enfin, tous clament pour des dirigeants intègres et justes qui en jurent que par le bonheur des populations.

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