Yélimané : Les projets de l’A.D.C. Y Dagakane pour le développement du cercle

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La conférence était animée par les responsables de l’ADCY. Il s’agit notamment de Dama Konté (porte parole) et Ladji Sacko (secrétaire aux relations extérieurs).

En levée de rideaux, le porte parole de l’association a fait observé une minute de silence à la mémoire des nombreux compatriotes disparus la semaine dernière, lors de la traversée de la Méditerranéen….

Le secrétaire aux relations extérieures, Ladji Sacko, a évoqué la vision d’une association crée en 2014. Avec pour objectif de promouvoir le développement socioéconomique du cercle, prendre part (aux cotés de l’Etat et des collectivités territoriales) à toutes les actions de promotion socioéconomique et culturelle en faveur du cercle. L’ADCY entend également œuvrer au rapprochement entre tous les ressortissants de Yélimané à travers le monde.

 

Des actions concrètes en faveur des 12 cercles…

Promouvoir l’éducation, l’accès à l’eau potable, l’assainissement et la santé en faveur des populations…sont également des priorités pour la jeune association. Qui a déjà planifié une série de projets et/ou actions pour le développement harmonieux du cercle. Entre autres, former les jeunes aux nouvelles techniques d’agro-sylvo-pastorale, la construction de mini barrages de retenue d’eau, la production agricole de contre saison.

Dans le domaine de la protection de l’environnement, l’ADCY envisage le reboisement de 120 hectares par an, soit 10 ha pour chacune des 12 communes du cercle de Yélimané ; la création de 12 pépinières, soit une par cercle, la formation de pépiniéristes, l’organisation dans tous les cercles d’un atelier de formation sur la préservation de l’environnement. L’association projette, en outre, de faire la promotion des fourneaux améliorés et des fourneaux solaires, de mener des actions collectives d’installation des barrières antiérosives dans les villages…

Le secrétaire aux relations extérieures a remercié les plus hautes autorités, notamment le chef de l’Etat, pour la signature de l’accord de paix, le 15 mai dernier. «Notre souhait est qu’avec la signature de cet accord le sang cesse de couler dans notre pays», dira Ladji Sacko. Qui a tenu, par la même occasion à lancer un appel aux autorités afin que la question de l’immigration (qui touche tout particulièrement le cercle de Yélimané) puisse être prise à bras le corps et trouver (enfin) une solution appropriée.

Pour le conférencier, le drame survenu dernièrement sur la méditerranéen, doit interpeller nos consciences. Pour sa part, a-t-il ajouté, l’A.D.C.Y a déjà entamé une large compagne de sensibilisation pour freiner l’hécatombe. Elle a mobilisé tous ses démembrements (en France, Usa, Chine, Asie, Espagne…) pour porter un seul message : entreprendre les actions et démarches qui s’imposent pour empêcher aux jeunes du pays d’aller se faire tuer sur la méditerranéen.

Région d’immigration, la première région, Kayes, en général et Yélimané, en particulier enregistre beaucoup de migrants qui partent régulièrement pour l’Europe en empruntant les routes de l’immigration clandestine. Ils sont nombreux, en effet, à emprunter la voie du Sahara ou la méditerranéen où ils sont généralement la proie de réseaux de passeurs sans foi ni loi….

Grâce aux ressources financières conséquentes provenant de la diaspora, d’importants investissements (écoles, centres de santé, réseau adduction d’eau, lieux de cultes, plate forme multifonctionnelle…), sont réalisés dans le cadre de projets de développement du cercle. Au même moment, selon certaines statistiques, les parents (restés sur place) sont entretenus à 75% sur les sommes d’argent régulièrement envoyées, au pays, par les migrants.

Situé au Nord de Kayes, entre le14° et le 16° latitude Nord et les 10° et 12° longitude ouest, le cercle de Yélimané fait une population de 180 000 habitants, majoritairement composée de Soninké. Il couvre une superficie de 5 700 Km2. Il est limité au Nord Ouest par la République Islamique de Mauritanie, au Sud Ouest par le cercle de Kayes, au Sud par le cercle de Bafoulabé, à l’Est par le cercle de Nioro du Sahel.  Son climat est de type sahélien avec une alternance de trois saisons. Une saison froide (de décembre à mars) une  saison chaude et sèche d’avril à juin. Le cercle abrite quelques mares et marigots et n’est traversé par aucun cours d’eaux permanents.

Chef lieu de cercle crée en 1887, Yélimané a servi (autrefois) de base militaire stratégique au colonel Archinard, pendant la période coloniale. Il était une division administrative dépendant du cercle de Nioro du Sahel comprenant les cantons de Diafounou, Guidimé, Tringa et Kaniaga. Ces cantons furent supprimés en 1958. Après l’indépendance, toutes les subdivisions furent érigées, en 1961, en cercles.

Papa Sow (maliweb.net)

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