6ème Assemblée consulaire du Conseil Malien des Chargeurs (CMC) : Les différents rapports de gestion 2010 approuvés par les délégués

13 Juin 2011 - 00:00
13 Juin 2011 - 00:00
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Les délégués venus des différentes régions et du District de Bamako pour prendre part à cette assemblée au CICB, le vendredi 10 juin, ont approuvé le procès-verbal de la précédente session, les rapports d'activités et financiers de l'exercice écoulé et adopté le budget de l'année en cours. Une fois de plus, ils ont donné leur quitus à la gestion du bureau de Ousmane Babalaye Dao. Le Secrétaire général du ministère de l'Equipement et des transports, Malick Alhousseyni, qui a présidé la cérémonie d'ouverture, a également félicité le bureau pour ces résultats qui ont contribué à éviter à notre pays une rupture de produits sur le marché malgré une année 2010 difficile avec la crise ivoirienne.

L'Assemblée consulaire, l'instance suprême statutaire du CMC se tient cette année dans un contexte particulièrement mouvementé. L'exercice 2010, dont les documents ont été soumis à l'examen des délégués consulaires, a été surtout caractérisé par la crise poste-électorale en Côte d'Ivoire. Ceci devrait logiquement avoir des répercussions sur l'approvisionnement correcte de notre pays en produits, si l'on sait que  le Port Autonome d'Abidjan fait partie des principales portes d'entrée des produits à destination du Mali.

Aux dires du président du CMC, Ousmane Babalaye Dao, cette crise a amené les responsables du CMC à procéder à un ajustement pour y faire face. Un comité de crise présidé  par Mme Sanogo Hadja Mouye, trésorière adjointe du Bureau du CMC, a été mise en place et les négociations avec la partie ivoirienne ont permis de convoyer plus de 200 camions maliens pour acheminer les marchandises stockées au Port d'Abidjan.

Parallèlement à l'axe ivoirien,  le CMC a renforcé sa présence sur les autres corridors. Ainsi, avec le port de Dakar une offensive de charme a été mené qui a conduit à l'octroi d'un siège au CMC dans l'enceinte du port, l'installation à la Maison du chargeur à Bamako, à Kayes et bientôt à Ségou, d'une plate forme de diffusion des informations sur le mouvement des marchandises en temps réel au Port de Dakar. Aussi, la question courante relative aux conditions d'acquisition et de transit des hydrocarbures et des produits gazeux a été portée à la connaissance et au traitement des plus hautes autorités du Mali et du Sénégal. Ousmane Babalaye est revenu sur la participation active du CMC aux récentes concertations à Kayes entre Maliens et Sénégalais et qui ont permis d'identifier les difficultés sur le corridor et de proposer des solutions.

Le CMC a aussi contribuer à la réouverture du Corridor Banjul - Bamako en juillet 2010,  à l'obtention auprès du port de Cotonou en faveur des Chargeurs Maliens, particulièrement pour l'exportation des balles de coton de la CMDT, une baisse de tarif substantielle. Le port de Coton a aussi concédé la possibilité pour les importateurs d'hydrocarbures  d'acheter sur le marché international et d'utiliser au même titre que leurs ressortissants, les capacités de stockage de leur pays. Par ce corridor passent plus de 300 000 m3 hydrocarbures en direction du Mali.

Il y a eu la signature entre l'Etat du Mali et  la Mauritanie d'une Convention en janvier 2011, portant sur des échanges commerciaux dans le sous-secteur des Hydrocarbures Liquides et Gazeux. Ainsi, d'ici la fin de ce mois, une forte délégation qui serait conduite par l'Office National des Produits Pétroliers va se rendre à Nouakchott en vue de discuter des meilleures conditions de prix d'acquisition pour les  opérateurs du secteur des hydrocarbures.

Pour Ousmane Babalaye, " Il est de notoriété que le Mali a su transformer son handicap de pays enclavé en avantage. En effet, à ce jour, nous disposons de huit corridors de ravitaillement à savoir : Dakar, Abidjan, Conakry, Nouakchott, Banjul, Cotonou, Lomé et Accra ". Le CMC s'engage, dans un bref délai à en ouvrir d'autres corridors comme Freetown, San Pedro, et Bissau.

Par rapport aux dispositions communautaires, si 2010 a vu l'entrée en vigueur du Bordereau de suivi des cargaisons (BSC), le CMC a pu obtenir un délai supplémentaire d'un an pour la mise en application de la Charge à l'Essieu.

Autre projet en vue du CMC, la construction de son siège à l'ACI 2000 pour lequel, il a déjà acquis un milliard de FCFA auprès de la BMS-SA. Mais, il reste un autre milliard à rechercher pour le bureau de Babalaye.

Le secrétaire général du ministère de l'Equipements et des transports, avant d'ouvrir les travaux,  a rappelé que l'approvisionnement régulier du pays en produits de première nécessité représente une préoccupation constante des plus hautes autorités.  " C'est pourquoi le gouvernement s'est investi pour une diversification des voies d'accès à la mer et l'amélioration des infrastructures de transports routiers par lesquelles passe la quasi-totalité du frète»  a t-il dit avant d’exprimer le soutien du gouvernement au CMC pour ses efforts en faveur de l'approvisionnement correct du marché. 

                               Youssouf CAMARA

 

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