Route Sangarebougou- Marseille : L’état intenable

Depuis des années, les habitants de Sangarébougou-Marseille tirent la sonnette d'alarme face à l'état préoccupant de leur route. Entre insécurité, isolement et ralentissement économique, la situation devient « intenable » en cette période hivernale.

5 Juillet 2025 - 10:05
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Route Sangarebougou- Marseille : L’état intenable

Situé en Commune I du district de Bamako, à la périphérie est de la capitale, le quartier de Sangarébougou-Marseille souffre, depuis des années, d’une dégradation avancée de ses infrastructures routières au point d'impacter fortement la vie quotidienne des résidents. La situation est devenue un véritable cauchemar pour les habitants. Pour cause, des routes jamais bitumées ou partiellement aménagées en latérite, un manque cruel d'entretien et surtout, l'absence de systèmes de drainage des eaux de pluie efficaces.

À chaque saison de pluie, l'eau ravine les voies, emporte terre et graviers et creuse des ornières transformant la circulation en véritable défis.

A Marseille, souvent après une pluie, de larges flaques d'eau stagnante bloquent certains tronçons. Plusieurs routes secondaires sont impraticables forçant motos et voiture à faire de longs détours.

La situation a des conséquences lourdes sur l'autre partie de Sangarébougou- Marseille. Souvent les élèves arrivent en retard. Mariam Keita est élève au lycée Bouillagui Fadiga de Missira. La lycienne nous explique sa routine de la maison à l'école, chaque jour « Je dois me réveiller à 5h pour me préparer. Je sors à 6h pour prendre le Sotrama. C'est compliqué. Vu l'état de la route, parfois ils empruntent un autre chemin pour être rapide. La semaine passée en allant au lycée, j’ai vu un accident de deux Sotramas sur cette voie. Dès fois, on a peur sérieusement, mais on est obligé de partir en ville parce qu’il n’y a pas de lycée public à Sangarébougou-Marseille. Si le gouvernement peut réfléchir à construire des lycées, ça nous plairait beaucoup », plaide la jeune résidente.

L’état de la route provoque aussi de multiples pannes chez les conducteurs de motos.

Mamoutou Diarra est conducteur de moto taxi à Marseille. Il témoigne « Nous rencontrons presque chaque jour des accidents sur la voie. En plus, nos motos sont en mauvais état. Ça nous coûte cher », dit-il.

Selon la troisième adjointe au maire de Sangarébougou-Marseille, Mme Ouattara Fanta Keita « Cette dégradation des routes dans le quartier Sangarébougou-Marseille n'est pas un fait nouveau. Elle s'inscrit dans un processus progressif, visible depuis environ 2012 et s'est aggravé de 2016 jusqu'à aujourd'hui ».

Face à la situation, le maire de la localité M. Kassoum Sidibé et deux de ses adjoints Mme Ouattara Fanta Keita et M. Moussa Coulibaly disent entreprendre plusieurs travaux.

Aux dires du Maire Kassoum Sidibé, « notre localité rencontrait beaucoup de problèmes dont les établissements scolaires publics en mauvais état, manque d'électricité et d’eau potable. Bien évidemment certains travaux ont été faits par les autorités et d’autres par la mairie sur fonds propre du maire. En 2022-2023, il y a eu la construction d'un nouveau pont à Sangarébougou pour la protection des habitants parce que chaque année ce cours d'eau prenait des vies. En 2024-2025, le goudron a été fait par les autorités ».

Les habitants remercient les autorités communales et nationales pour ces travaux réalisés. Dans le quartier, certains ne sont pas tellement satisfaits des travaux d’aménagement qui restent jusqu’à présent « inachevés ». Ils demandent aux autorités la poursuite du reste des travaux de la route qui doit traverser Marseille en allant vers Safo.

 

Natenin Fadiga

Stagiaire

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