Séjour du premier ministre français au Mali Des retombées économiques pour le Mali

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Séjour du premier ministre français au Mali
Les Premiers ministres Edouard Phillipe et Soumeylou (debout) lors de la signature des conventions

Le Premier ministre français, Edouard Philippe, a effectué du 22 au 24 février derniers une visite officielle de travail au Mali. Au cours de ce séjour, Maliens et Français ont signé des conventions et des accords entrant dans l’amélioration des finances publiques, de la trésorerie, de la formation des jeunes, la compétitivité des entreprises du secteur privé, l’alimentation en eau potable des villes secondaires du Mali.

La visite de travail du Premier ministre français, Edouard Philippe, une première en Afrique sub-saharienne depuis son entrée en fonction, entrait dans le cadre du renforcement des relations entre le Mali et la France. La visite a été très bénéfique pour le Mali. Le Premier ministre français a profité de son séjour pour visiter les installations de la station de pompage de Kabala. Sur place, les deux Premiers ministres ont lancé ensemble l’une des deux pompes avant de dévoiler la plaque commémorative du lancement.

Signature des conventions et des accords

Après la visite de la station de Kabala, les deux parties (françaises et maliennes) ont procédé à des signatures de conventions et d’accords. Quatre conventions et six accords d’un coût total de 138 000 000 d’euros, soit 90 522 066 000 FCFA ont été signés. Pour les conventions, il s’agit, entre autres, d’une aide budgétaire globale de 10 millions d’euros destinée à la prise en charge des besoins urgents de trésorerie de l’Etat ; d’un projet d’alimentation en eau potable de villes secondaires du Mali d’un montant de 50 millions d’euros ; un projet “d’amélioration de la compétitivité des entreprises par la formation professionnelle”, phase 2 d’un coût de 15 millions d’euros; un projet d’appui à l’amélioration des finances publiques d’un budget de 10 millions d’euros.

Les accords concernent, entre autres, une Lettre d’intention entre le ministère de l’Energie et de l’Eau et la société Legende Energie pour la réalisation de la centrale de Fana. C’est un investissement privé français de 53 millions d’euros; la création de l’Open Academy numérique du Mali; le développement inclusif du secteur privé malien par la formation professionnelle au bénéfice de la jeunesse; l’échange de lettres d’intention pour le développement d’une filière coton bio; une convention pour soutenir le développement des PPP au Mali; un protocole d’accord de coopération entre le Conseil national du patronat du Mali et le Mouvement des entreprises de France international (Medef International).

Au cours de la conférence de presse, les deux Premiers ministres se sont réjouis de la signature de ces conventions et accords. Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a placé cette visite d’Edouard Philippe sous le signe des échanges, la réaffirmation de la solidarité internationale envers le Mali, le renforcement et la promotion des intérêts mutuels à travers les partenariats entre les entreprises françaises et maliennes.

“La France a eu un engagement résolu et décisif dans la sauvegarde de l’Etat malien. Cet engagement se poursuit sous la forme de son engagement dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Je voudrais renouveler le sentiment de reconnaissance et de gratitude que nous avons à l’endroit de la France pour le rôle historique qu’elle a joué au Mali. Nous nous engageons dans cette relation sans aucun complexe parce que, c’est un partenariat dont l’intérêt pour notre pays et nos problèmes n’a jamais faibli. Nous sommes clairement déterminés à consolider cette relation stratégique avec la France”, a-t-il affirmé lors de la conférence de presse.

Le Premier ministre français s’est dit heureux d’être au Mali avec une forte délégation comprenant des ministres, des parlementaires et des chefs d’entreprise. Il dira que la France est solidaire avec le Mali dans sa lutte contre le terrorisme. Il a réaffirmé l’appui de son pays dans les actions qui tendent vers la réconciliation nationale.

“Nous faisons et nous ferons tout ce que nous pouvons pour soutenir le processus prévu par l’accord pour la paix issu du Processus d’Alger. C’est un bon texte qui fixe une grande partie des solutions et il est le fruit d’un travail collectif. L’Algérie, les pays de la région, l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations unies ont tous appuyé ce processus. Les choses avancent et des progrès indéniables ont été réalisés ces derniers mois sur les plans sécuritaire et politique. Les concertations entre les parties maliennes ont permis d’établir un climat de plus grande confiance. Nous saluons ces progrès et nous sommes tous mobilisés pour que ces efforts puissent se poursuivre. Et cela passe notamment par la poursuite du processus de décentralisation au Mali, par le développement des régions du Nord, par le respect des principes de l’accord, par l’accélération du processus de démobilisation, par la mise en œuvre d’un texte complet qui exige à la fois un courage politique et une habilité politique évidente. Je sais, M. le Premier ministre, que vous ne manquez ni de l’un, ni de l’autre. Dans quelques semaines, nous serons confrontés à une décision importante puisque le Conseil de sécurité des Nations unies évaluera la mise en œuvre de l’accord. Et ce faisant, marquera une étape décisive. Tous les regards de la communauté internationale seront tournés vers le Mali, en fin du mois de mars. Nous souhaitons, la France le dit clairement, que cette fenêtre d’opportunités puisse être saisie pour que les processus engagés et conduits par le gouvernement malien puissent se prolonger”, a ajouté Edouard Philippe, ajoutant que “la France et sa force militaire Barkhane seront aux côtés du Mali aussi longtemps que nécessaire et aussi longtemps que le Mali le souhaitera”.                         

                              Siaka Doumbia

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