Exploitation aurifère : Randgold veut accroître sa production au Mali avec un code minier plus attractif

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Les responsables de la société aurifère, Randgold, étaient face à la presse, le lundi 29 janvier 2017, pour entretenir les hommes de médias sur les activités de la société au Mali. C’était à l’hôtel Laico Amitié en présence de Mark Bristow, premier responsable de la société, entourés de ses proches collaborateurs. Il ressort de cette rencontre avec les journalistes que la société Randgold, qui a contribué en deux décennies, pour plus de 2 mille milliards de F CFA à l’économie du pays, veut accroître sa production dans les années à venir et veut voir un code minier malien plus attractif pour investisseurs.

Dans son intervention, Mark Bristow a souligné que les opérations de sa société au Mali se portent bien et devraient dépasser les objectifs de production fixés pour 2017. Selon lui, cette situation se justifie surtout par la rentabilité soutenue du complexe Loulo-Morila qui continue de créer de la valeur. Depuis 2010, les mines représentent, à elles seules, entre 6% à 9% du PIB annuel du Mali. Ainsi, dit-il, en 21 ans d’exercice, cette part de Randgold dans l’économie nationale atteindrait 2 879 milliards de FCFA, sous forme d’impôts, de redevances, de salaires et de paiements aux fournisseurs. M. Bristow n’a pas manqué de rappeler qu’ils sont heureux d’être un producteur de classe mondiale et qu’ils veulent continuer à développer leurs mines au Mali avec tous les partenaires. L’industrie minière est une industrie consommatrice et il est important de continuer à investir dans l’industrie, soutient-il. Pour le premier responsable de Randgold, l’une des difficultés auxquelles son entreprise fait face est la question des orpailleurs illégaux qui utilisent des explosifs et du cyanure et d’autres matériels semi-industriels pour l’exploitation minière.

A sa suite, le directeur général des opérations pour l’Afrique de l’Ouest de Randgold Resources, Chiaka Berthé expliquera que le complexe aurifère de Loulo-Gounkoto est dans une logique d’amélioration. Le complexe était bien positionné dans l’exécution de son plan d’affaires de 10 ans qui vise une production de plus de 600 000 onces par an. Il a, en outre, annoncé que le Ministère des Mines et du Pétrole avait approuvé le développement d’une super-fosse à la mine à ciel ouvert de Gounkoto et que la convention minière existante est en cours de révision pour prendre en compte ce nouvel investissement. Ce qui aura un impact réel dans le développement de cette mine. Le directeur régional du groupe pour l’Afrique de l’Ouest, Mamadou Samaké, a également souligné l’importance de maintenir un environnement fiscal et réglementaire capable d’attirer l’investissement et le réinvestissement dans le secteur minier. Pour M. Samaké, il est donc impératif que l’examen actuel du code minier soit entrepris en tenant compte de cet objectif et que tout changement proposé soit fait en fonction de l’attractivité relative du code par rapport aux pays voisins qui sont en concurrence pour les mêmes dollars dédiés à l’exploration et à l’investissement.

Aussi, la responsabilité sociétale de l’entreprise n’a pas été occultée. Par rapport à la sécurité, la santé, l’environnement, l’éducation et autres, les responsables de Randgold avouent n’avoir pas enregistré d’incidents majeurs. Ils déclarent avoir réhabilité plus de 120 ha cette année et que 89% des eaux allant au parc à boue sont recyclées. S’agissant de la stratégie de développement communautaire, Hilaire Diarra, responsable environnemental et développement communautaire, soulignera que la société a construit des dizaines d’écoles.

Il a précisé que la société a investi 85 millions de FCFA pour améliorer la qualité de l’éducation ainsi que pour des bourses d’études. La construction de 47 forages et de 4 systèmes d’alimentation en eau. Selon lui, la société est engagée dans le cadre de l’amélioration de la santé de la population locale.

Avec D.T

 

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