Nominations des directeurs de certaines structures des finances publiques : La transition orientée vers la relance de l’économie nationale

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A la faveur du Conseil des ministres du mercredi 28 avril, tenu à Koulouba sous la présidence de SEM. Bah N’Daw, président de la transition, le gouvernement de la transition a procédé à  certaines nominations, pas des moindres. Il s’agit des directeurs généraux de certaines structures des finances publiques, telle la direction du Trésor et de la Comptabilité publique, celles du Budget national, du Pari Mutuel Urbain et des marchés publics. Des cadres jeunes et compétents appelés aux affaires. La transition insuffle donc du sang nouveau à ces structures importantes de l’Economie nationale. De même qu’à la CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières).

Au chapitre des mesures individuelles, au titre du ministre de l’Economie et des Finances, le communiqué du conseil des ministres du mercredi énonçait les nominations suivantes : « Directeur général des Marchés publics et des Délégations de Service public :M. Soibou MARIKO, Inspecteur des Services Economiques ;Directeur général du Pari Mutuel Urbain du Mali (PMU-Mali) : M.Alfousseyni NIONO, Gestionnaire ; Directeur national du Trésor et de la Comptabilité publique :M.Mahamane DEDEOU, Inspecteur du Trésor ; Directeur général du Budget : M.Hamidou TRAORE, Inspecteur du Trésor ; Président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières : M.Idrissa Mahamar HAIDARA, Inspecteur des Impôts ».

Les autorités de la transition étaient beaucoup attendues sur le chapitre des changements significatifs à la tête de certaines structures des finances publiques et même au sein du cabinet du ministre de l’Economie et des Finances lui-même. C’est pourquoi les nominations effectuées lors du dernier Conseil des ministres ont été chaleureusement saluées par une frange importante de l’opinion publique nationale. Cela tout simplement parce que le constat général en a été que la machine des finances publiques était grippée, le budget et le trésor stagnaient, amplifiant du coup la dette intérieure publique.

Des changements qui donnent un nouveau souffle

Notre économie fragilisée avait besoin des bâtons pour se relever. La pandémie de COVID-19, associée aux crises internes, a fait passer l’économie nationale d’une forte croissance de 5,1 % du PIB réel en 2019 à une récession au cours de laquelle le PIB réel a diminué de 2 % en 2020, ce qui correspond à une perte totale de croissance de 7,1 points de pourcentage. Le déficit budgétaire s’est fortement détérioré, passant de 1,8 % du PIB en 2019 à 6,1 % du PIB en 2020, principalement à cause de la baisse des recettes fiscales. Au regard de ces données de la BAD, il fallait donc de mesures fortes pour fouetter le secteur de l’économie et des finances du pays. Voilà d’un trait, la volonté du gouvernement de la transition à relancer l’économie nationale afin de pouvoir financer les élections générales à venir et faire face aux revendications sociales. Toute chose qui passe par un changement radical à la tête de certaines directions stratégiques des finances publiques.

En effet, au sortir du Conseil des ministres  du mercredi 28 avril, le gouvernement de la transition a procédé à des changements de directeurs à la tête de certaines structures financières comme le Pari Mutuel Urbain du Mali (PMU-MALI), les Marchés publics, le Trésor, le Budget et la CENTIF.  Toutes ces structures occupent une grande place dans le secteur économique du pays.

Avec le changement de directeurs à la tête de ces structures du MEF, le gouvernement de la transition peut donc espérer sur une réelle relance des activités économiques au sein des services publics. Cela si l’on sait que les griefs de lenteur administrative et de mauvaise gestion étaient exprimés à l’encontre de ces services stratégiques de l’attelage du ministère de l’Economie et des Finances.

Ces changements dans le secteur des finances au moment où le pays est lancé sur une dynamique de réformes profondes prouvent que le gouvernement de la transition est réceptif aux cris de cœur des gouvernés. De même, qu’il travaille pour le redressement de notre économie, qui souffre par la corruption et l’amateurisme, entretenus par certains directeurs.

Donner plus de visibilité aux de la DNI et de la DGD

Partant, ces changements permettront de donner plus de visibilité aux efforts des structures qui renflouent les caisses du trésor public, telles la Direction nationale des impôts et la Direction générale des douanes, qui font du bon boulot.

C’est connu de tous, la direction générale des  douanes maliennes, sous la houlette de Mahamet Doucara, réalise de véritables exploits dans la mobilisation de recettes douanières. De ce fait, faut-il le rappeler, le vice-président de la transition Assimi Goita avait réitéré sa confiance à cette direction qui fait du bon boulot en envoyant Malick Diaw transmettre son message de soutien à la hiérarchie des gabelous.

Dans la même veine, tels les Douanes, la direction générale des Impôts fait du bon travail en réalisant des performances record malgré la pandémie de covid-19. Pour rappel, sous le leadership de Mathias KONATE la direction générale des Impôts avait encaissé une recette 921 milliards 148 millions de francs CFA sur une prévision de 914,125 millions de Francs CFA. Cette réussite se traduit par le savoir-faire et le dynamisme du directeur des Impôts.

La relance de l’économie malienne ne pourra se faire qu’avec des hommes « qu’il faut à la place qu’il faut ». Des hommes qui ont le savoir-faire et aspirent au progrès de Mali. Le gouvernement de la transition est sur cette voie.

Bon vent donc aux nouveaux promus à la tête de ces différentes directions.

Adama Tounkara (stagiaire) 

 

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