Edito : Et maintenant que les Assises sont reportées ?
Les Assises de la nation étaient une évidence depuis le 22 mars 2012, avec les gravissimes déportements de notre processus démocratique. L’accord-cadre les avait aussi invoquées. Pourtant, neuf mois plus tard, nous ne les avons toujours pas. Elles ne se seront pas déroulées pas aux dates initialement prévues, le président de la transition ayant décidé in extremis de les reporter pour deux semaines. En escomptant, sans doute, un improbable consensus des principales parties à cet événement.
Improbable parce que les différentes demandes de report formulées par les acteurs ne sont pas forcément conciliables. Le Fdr soupçonnant le hold up primatorial exige une préparation plus représentative de ces assises. L’Apds, avec un Soumana Sacko en verve n’en veut pas simplement avant la libération du pays. La Copam renforcée par d’autres acteurs dont Ibk 2012 réclame, elle, des assises souveraines. La Csm, sous la houlette de Me Tall est la synthèse de tout cela. Dioncounda Traoré n’avait donc pas beaucoup de choix. Mais mettra t-il à profit l’intervalle pour amener tout le monde autour de la table ? Rien n’est moins sûr. D’abord parce que pour le Fdr, il a seulement capitulé au lieu d’anticiper. Ensuite, avant la mi décembre, même si les chemins du seigneur sont insondables, on ne peut pas envisager la libération du Nord, donc la participation de l’Apds. Or objectivement, le caractère souverain des Assises, se justifie difficilement quand toutes les institutions de la République sont maintenues, pour éviter justement une IVè République. On ne parle même pas de la légitimité de représentants non élus à ces Assises. Ni concrètement de ce que celles-ci peuvent apporter à la nation à quatre mois de la fin d’une transition pour laquelle les seuls Maliens ne peuvent décider. Chacune de nos solutions a été un problème ces neuf derniers mois. Le pays a joué et trop joué avec le temps. Trop joué avec ses valeurs, notamment avec ses islams désormais en conflit comme on le voit à travers le forum de l’islam soufi et la démonstration de force du Chérif de Nioro. Ce vieux pays, c’est certain a de la baraka et celle-ci peut nous aider à mettre la tête hors de l’eau. Mais attention, le Mali peut toucher le fond.
Adam Thiam

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omar sharifEn toute franchise, la seule constitution du 25 février 1992, peut elle suffir pour gérer la situation que connait le Mali? certainement non, car elle n'a pas prévu cette situation transitoire et l'interimaire du président déchu n'avait que 45 jours pour organiser des elections présidentielles et tranmettre son pouvoir au nouveau président élu. Compte tenu de la situation d'occupation du pays cette même constituion ne permettait pas d'organiser les élections présidentielles même si les politiques faisaient le consensus la dessus et que les bailleurs appuyaient le gouvernement. Alors il faut bien sortir de cette situation, alors que faire? De toute évidence il est indispensable que les maliens à travers les leaders politiques et noin politiques s'accordent sur des mesures transitoires à prendre même si elles ne seront pas en conformité avec la constitution du 25 février 1992 pour sotir de ce bourbier. Il n'y a donc pas une solution exclusivement constitutionnelle à cette crise mais il y a pas aussi qui fera fi de la constitution. L'Ass emblée nationale n'est plus representative de la diversité de l'opinion malienne c'est pourquoi il il nécéssairement trouver une solution pour faire participer toutes les sensibilités maliennes à la résolution de la crise institutionnelle.Toute chose pouvant justifier la tenue de concertations nationales. A Dioncounda d'oeuvrer pour mettre les différentes sensibilités ensemble le plus vite possible. Il n'appartient pas à la communauté internationale (France et USA essentiellement) de se substituer aux maliens mais d'aider les maliens à sortir de la crise.Avec ou sans l'appui de la France et des USA le Mali peut mobiliser les ressources internes et avec l'appui de certains partenaires bilateraux résoudre cette crise même si cela demandera du temps.Nous maliens avons le devoir de libérer les territoires occupés et c'est unis que nous pourrons le faire.12 ansRépondreLike (0)
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Dr ANASSER AG RHISSABonjour, Merci pour les internautes et les Maliens qui interpellent les autres pour des concertations nationales et des négociations afin de trouver une sortie durable de la crise malienne. Les groupes armés, MNLA et Ansar Dine, s’ils respectent certains principes (non impunité, refus du terrorisme, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et certaines conditions (restauration de l’intégrité territoriale, laïcité) doivent être autorisés à participer aux concertations nationales et aux négociations. De même, les autres communautés du Nord (population de base, COREN, GANDAKOYE, …) doivent aussi participer à ces concertations et négociations si elles n’acceptent pas le terrorisme et si elles obéissent aux mêmes principes et conditions vus précédemment pour leurs membres ou groupements de membres qui sont armés. Comme indiqué dans ma proposition publiée en ligne sous forme d’une lettre ouverte adressée, entre autres, au Président du Mali et à tous les Maliens, le principe de non impunité doit être respecté ce qui fait que tout préjudice ou crime subi doit être condamné et son auteur, tel qu’il soit, doit être puni au risque que les victimes ne soient tentés à se rendre justice. En cas d’impunité, une spirale de la violence et de l’insécurité peut naître, ce qu’il faut éviter. C’est pourquoi, de façon impartiale, la justice et les forces de défense et sécurité doivent faire leur travail. C’est à la justice de rendre une justice impartiale pour tous. C’est elle, qui met hors jeu ou éventuellement qui réhabilite. Quant aux forces de défense et de sécurité, elles doivent établir l’ordre et la sécurité. Le MNLA et Ansar Dine ne représentent pas tous les Touaregs du Mali. Juste quelques Touaregs sont membres de ces groupes. Ces derniers sont aussi composés d’autres membres appartenant à d’autres ethnies (autres que des touaregs). Dans le cadre des négociations et des concertations nationales, les principes de coexistence pacifique et de respect d’autrui exigent que ces groupes ne parlent ou ne revendiquent qu’à leur propre nom, autrement, il conviendrait de le justifier pour éviter des amalgames tendant à empirer la situation. Ces concertations nationales et ces négociations doivent être inclusives et s’ouvrir à tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme ET acceptant les principes et conditions précédentes (SOCLE POUR ÉTABLIR LA CONFIANCE) pour ceux appartenant à des groupes armés. C’est, ensemble, en réconciliant les cœurs et les esprits que les Maliens sortiront de cette crise tout en garantissant l’intégrité territoriale et la réconciliation nationale. Bien cordialement Dr ANASSER AG RHISSA EXPERT TIC ET GOUVERNANCE E-mail : Webanassane@yahoo.com12 ansRépondreLike (0)
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IliaqueIl ya 19 ans "Une Conference Nationale folklorique" a pondu quelques structures democratiques TOUT en enfantant un "ETAT sans Autorité" et des "Cityens indisplinés" n'ayant de souci que des revendications. Aujourdhui, on veut changer d'appelation, "Une Concertation nationale", rien qu'avec ceux qui ont accès aux micros des media et ceux qui savent marché dans les rues de Bamako finirait par enterrer ce qui reste de ce pays. Dites vous que toutes les organisations ou leurs membres qui se battent autour de la concertation etaient là il ya 19ans à la conference Nationale; Bon Dieu qu'est ce qu'ils veulent encore! LES EPREUVES DE LA VIE NE SERVENT PAS LES MALIENS!!! LA DEMOCRATIE NE MARCHE PAS AVEC UN PEUPLE A 95% IGNORANT ET CUPIDE!!!.pensons a un nouveau MALI ou l'INTELLIGENCE ET LE BON SENS SERONT LE TRAIT DE CARACTERE DU MALIEN. CE MALI NE PEUT VOIR JOUR AVEC LES POLITICIENS QUE VOYEZ SUR LA SCENE AUJOURDHUI.12 ansRépondreLike (0)
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KadiLa démocratie malienne n'est nullement fautive arrêtez de divaguer. Les hommes peuvent faillir mais le combat du peuple malien en 1991 est bien réel et a porté ses fruits de liberté de développement et de bonne image du Mali à l'extérieur. Les pays à qui vous vous donnez en spectacle ont aussi des problèmes, mais ils ne les ont pas exposé par la méchanceté, des coups d'état stupides et la lâcheté érigée en mode de vie.12 ansLike (0)
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coutinhoOui, le Mali peut toucher le fond...et, plutôt que de rebondir...choisir de creuser plus profond. N'oubliez pas, nous avons des hommes pour ça: on peut compter sur tous les bras valides maliens :lol: :lol: :lol: !!! Ceux qui disent et ne savent pas, ceux qui savent et ne disent pas, ceux qui pensent et écrivent, ceux qui écrivent et ne pensent pas, ceux qui pensent mais n'écrivent pas, ceux qui ne pensent pas mais écrivent...On peut compter sur tous ceux ci...pour bien creuser, à croire qu'on cherche du pétrole, après avoir touché le fond. :lol: :lol: :lol: .. "Debout sur les remparrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrts" "Nous sommes résolus de tout déruirrrrrreee" "Pauvre Afrique et pauvre toiiiiiiii, Maliiiiiiiiiiiiii"12 ansRépondreLike (0)
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coutinhoOui, le Mali peut toucher le fond...et, plutôt que de rebondir...choisir de creuser plus profond. N'oubliez pas, nous avons des hommes pour ça12 ansRépondreLike (0)
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KassinLe Mali d'aujourd'hui est la conséquence d'un coup d'état stupide qui n'est ni légal ni n'a de motif valable. Alpha et ATT ont mal géré le pays surtout la défense nationale et l'éducation nationale mais nous avions un cadre de droit tracé par la constitution qui nous permet de les traduire en justice. Il faut faire confiance à la justice dans un espace de droit et de liberté. Si elle ne fait pas son travail nous avons tout le cadre juridique pour l'obliger à le faire. Faire un coup d'état et plonger un pays en guerre dans une crise institutionnelle très grave et dans une transition incertaine est le comble de la bêtise des soldats fuyards des combats qui ne comprennent même pas le sens du serment qu'ils ont fait au Mali. Le pays est bloqué de partout et ces inconscients fuyards terrés à Kati comme des poules mouillées trouvent encore à dire des choses. Il faut avoir vraiment le culot pour des gens incapables d'aller au delà de Sevaré et Diabali alors que quelques centaines de bandits font la loi dans les deux tiers du pays. Pour débloquer cette situation, la rue doit s'exprimer en marchant sur Kati et la communauté internationale fera le reste.12 ansRépondreLike (0)