Célébration de la journée internationale de l'enfant : Enda-Mali met en relief les valeurs culturelles pour contrer la migration des enfants
Contribuer au renforcement de la mobilisation sociale en faveur de la protection et de la promotion des droits de l'enfant !

Tel est l'objectif de la célébration de la "Journée du 16 juin", Journée internationale de l'enfant, célébrée chaque année par Enda-Mali avec ses partenaires. L'édition 2025 a été célébrée le jeudi dernier à l'Escale gourmande sous le thème : "La migration précoce en lien avec nos valeurs et cultures ; quel avenir pour nos enfants ?" un thème choisi par Enda-Mali.
Pour la célébration de la journée organisée par Enda-Mali avec le soutien de Caritas/Allemagne et de la Coopération allemande, de nombreux représentants d'organisations de la société civile intervenant dans la défense des droits des enfants, des structures étatiques, des partenaires techniques et financiers, des élus et des autorités coutumières ont été associés. Expliquant le bien-fondé de la journée, le directeur exécutif de Enda-Mali, Baba Diarra de soutenir que cet événement s'inscrit en droite ligne des activités planifiées sous la direction du ministère de la Promotion de la femme, de l'Enfant et de la Famille en collaboration avec la Fédération des organisations de défense et de protection des droits de l'enfant (Comade).En outre, il a situé le contexte historique de cette célébration instituée pour commémorer le massacre des enfants de Soweto, en 1976, perpétré par le régime barbare de l'apartheid.
Cette journée, selon le directeur exécutif de Enda-Mali, offre surtout l'occasion d'examiner d'une part les progrès accomplis dans l'accès aux droits fondamentaux de l'enfant (survie, protection, développement, participation) et de comprendre la jouissance du principe d'équité et d'égalité, et d'autre part, de servir de moteur pour susciter l'intérêt des décideurs et du public en faveur de la mobilisation des ressources de qualité pour mieux bâtir et garantir l'environnement protecteur de l'enfant au Mali, en vertu de nos valeurs et de nos cultures. Il a apprécié le choix du thème national : "Nos valeurs et cultures, un bouclier pour nos enfants" et celui d'Enda qui appellent tous à l'urgence et à la nécessité d'actions transversales et harmonisées menées par les acteurs communautaires, humanitaires et étatiques de la protection des droits de l'enfant. La Journée de l'enfant africain, constitue, selon M. Diarra, une opportunité pour informer, sensibiliser et mûrir la réflexion sur les stratégies de promotion de nos valeurs et cultures, et de lutte contre la migration précoce et clandestine qui constitue un danger pour la survie des enfants au Mali.
"Les catégories d'enfants dont il est question ont un dénominateur commun, à savoir la précarité. Ils vivent tous dans un environnement très peu favorable à leur épanouissement, dans lequel leurs droits à l'éducation, à la santé, à l'alimentation, aux jeux et loisirs, entre autres, ne sont pas assurés à hauteur de souhait même si le gouvernement du Mali et ses partenaires déploient beaucoup d'efforts pour atténuer les souffrances de ces enfants qui vivent dans l'extrême précarité", a déclaré M. Diarra.
Il a ajouté que c'est au regard de toute cette problématique que le projet "Prévention de la migration précoce des enfants" a été initié par Enda-Mali et soutenu par Caritas et le gouvernement allemand. Le programme a démarré en 2017 et prendra fin en décembre 2025. Il compte déjà à son actif des résultats majeurs.
"Ces différentes actions et stratégies mises en œuvre ont contribué à réduire la migration précoce des enfants dans les zones d'intervention du projet. Pour autant, les défis demeurent. C'est pourquoi nous invitons l'État et ses partenaires à engager des mesures vigoureuses afin d'améliorer la situation de nombreux enfants et les éviter ainsi de se lancer dans des aventures aux risques incalculables pour eux-mêmes, leur famille et pour toute la société", a souhaité le directeur exécutif de Enda-Mali.
Avant de remercier la partie allemande, le gouvernement malien et tous les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement. Intervenant lors de cette journée, la présidente de l'Association des enfants et jeunes travailleurs du Mali, Fatoumata Mariko, a appelé chaque acteur à ses responsabilités car, selon elle, le bien-être de l'enfant relève du rôle et de la responsabilité de tous et de chacun d'entre nous. "C'est à ce titre que vous, en tant qu'autorités, décideurs, responsables et parents tout court, devriez donner à nos enfants un sens citoyen à la vie, une meilleure conduite sociale, humaine et une meilleure perspective d'avenir afin que nous puissions mieux servir, servir notre communauté, notre nation et l'humanité toute entière", a déclaré Fatoumata Mariko. Elle précisera que les enfants ne migrent pas par gaieté de cœur mais par le fait qu'ils n'ont pas eu la chance d'être dans un système éducatif normal, vivant dans la précarité totale sans perspective d'avenir et donc souvent obligés de devenir. Elle a rendu un hommage mérité à toutes les structures œuvrant dans le domaine de la protection de l'enfant, ainsi qu'à leurs partenaires, pour les efforts qu'ils déploient au quotidien pour la protection et la promotion des droits des enfants au Mali.
Le représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, le directeur national de l'enfant et de la famille, Harouna Samaké, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de la journée a apprécié juste titre l'organisation de cette activité et les engagements soutenus des acteurs de la société civile en faveur de la défense des droits des enfants au Mali. Durant la journée, plusieurs modules, en lien avec la protection des droits des enfants et la migration, ont été développés par des panélistes comme Pr. Bréma Ely Dicko, chercheur consultant, Harouna Samaké, directeur national de l'enfant et de la famille, et Antoine Akplogan, président de la Comade.
Kassoum Théra
Quelle est votre réaction ?






