Edito : Le Peuple balayera le régime

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Education, Santé… Ce sont les deux secteurs qui font trembler le régime il y a quelques semaines. Leurs grèves, elles viennent réveiller un peuple fou de rage contre les gouvernants. Aujourd’hui, rien ne va dans ce pays. Tous les domaines sont victimes de la mauvaise gouvernance de l’actuel régime. Un régime qui s’identifie par l’injustice entre les fils d’une même mère. Certains menacent,  leurs doléances sont réglées. C’est le cas des rebelles mais aussi des magistrats. Les premiers depuis le début de la crise jusqu’à nos jours, ne font que traire la mère patrie. Des milliards leur sont versés à chaque fois qu’ils ont les mines serrées. Pour ce qui concerne les magistrats, leur grève illimitée a été écourtée. Cela a toujours été le cas pour les hommes en robes. Nos politiques se plient face à leurs doléances pour une seule raison. Pas parce qu’ils le méritent mais pour la simple raison qu’ils sont les maîtres de l’appareil judiciaire où les hommes injustes passent à la barre et sont conduits en prison pour vol du dénier public. Nos politiques, cadres, rares sont ceux qui n’ont pas le parcours sale. Donc il faut se mettre à l’abri en satisfaisant les hommes du droit au lieu de leur dresser contre soi et finir sa carrière politique ou administratif  en prison.

La revendication, les autres syndicats s’inscrivent dans la même logique. En un premier temps, ils ont reçu l’assurance du gouvernement à satisfaire leurs doléances. L’espoir ne fut que d’une courte durée. Le gouvernement se dédit. Toute chose irresponsable qui a poussé tout d’abord les syndicats de l’éducation à partir en grève. Après ceux-ci, c’est celui des agents de santé qui décrète une grève illimitée. Des semaines et des semaines sont passées, jusqu’à présent le gouvernement a du mal à trouver un terrain d’entente avec les syndicalistes qui ont d’ailleurs été négligés pendant des semaines avant d’être reçus cette semaine par le premier ministre sous la colère des citoyens qui dénoncent tous les jours sur le terrain la mauvaise foi du régime et réclament la santé et l’éducation. Cette grève a causé de centaine de morts ; des milliers d’enfants ont leur avenir menacé à cause du mépris du gouvernement vis-à-vis de l’éducation. Dans ce contexte peut-on parler d’éducation digne de ce nom pour ceux censés être les futurs cadres de demain ? Non ! Nos gouvernants se montrent insouciants quant à l’avenir des enfants de pauvres. La stratégie  est connue. Eux, acteurs politiques, ils ont leurs enfants ailleurs dans de grandes écoles. Ceux-ci après, reviendront pour la succession.

Sur le terrain, le climat est pourri. Au-delà des secteurs en colère, les gens de l’Huicoma sont à la bourse du travail il y a plus de 90 jours. Ils ont élu domicile en ce lieu et réclament à l’état un regard en leur endroit.

L’Enseignement Supérieur aussi vient d’entrer dans la danse à travers une grève illimitée décrétée il y a deux jours.

Mais où est IBK ? C’est la question que l’on se pose. Il se rend sourd, muet et aveugle à un moment critique où son pouvoir vacille.

Tout le monde est mécontent de sa part et chaque jour que Dieu fait, le nombre s’accroit. Les manifestations, sit-in, marches et autres moyens de montrer la déception, ont lieu à travers le Mali.  Parmi les initiateurs  de ces mouvements récents, ‘’Trop c’est Trop’’ ; ‘’BIRPEM’’ ; A SERA DANA et autres mouvements pour l’initiative ‘’TARATA WULEN, Mardi Rouge’’…

IBK a intérêt à se réveiller car personne ne peut arrêter un peuple, dans l’union, en colère.

Boubacar Yalkoué

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4 COMMENTAIRES

  1. Ne balayez pas ce régime. Ceux qui viendront c’est du pareil. Cherchons plutôt autre solution. Ceux qui crient fort aujourd’hui feront pire que ce régime.

  2. Les grèves illimitées auxquelles nous assistons sans qu’aucune réaction d’envergure à même de trouver des solutions dénotent, si besoin est, de l’indolence de notre Peuple, sa passivité face aux événements, son incapacité à trouver solutions durables aux crises. C’est à croire que tout le monde s’attend à un règlement par miracle des problèmes posés! Chaque Malien est tellement préoccupé à tirer son épingle du jeu pour la satisfaction du MOI que le NOUS lui importe peu! Et comme IBK et sa bande ont compris qu’ils avaient affaire à des gens qui sont plus opportunistes que mus par une conviction, un idéal, ils se disent tout simplement: “laissez-les aller en grève, de guerre lasse ils reprendront le boulot là où ils l’ont laissé “. C’est pourquoi le Gouvernement ne sent pas le besoin de désamorcer la crise. Seulement, là où ce calcul peut être faussé, c’est que ce Peuple lorsqu’il se soulève, il fonce dans le tas sans se préoccuper des conséquences, ce qui serait très dommageable pour notre pays dans les circonstances actuelles. Espérons que nous saurons tous raison gardée, même s’il est à craindre que nous ne soyons en train d’aller vers un point de non-retour. A bon entendeur…..

  3. Le contenu du texte reflète la réalité du Mali d’aujourd’hui . Tout a été dit à ces gouvernants qui n’écoutent pas les doléances de la grande majorité des maliens : le panier de la ménagère , la mal gouvernance, l’insécurité généralisée etc…. Et pourtant toutes les recendications de la CMA ont été satisfaites . Le peuple est en droit de manifester son mécontentement avec deux poids deux mesures. Les secteurs les plus vitaux du pays sont abandonnés: la santé , l’école , le manque d’emploi, la justice etc … Un seul exemple : l’organisation de la conférence d’entente nationale . Le peuple a été associé en parie, mais il n’a et ne sera jamais informé du montant injecté dans cet événement qui n’est pas une priorité . La CEN découlant de l’accord de paix d’Alger est lui même en souffrance depuis bientôt deux ans. Avec ces grèves à répétition illimitées avec tous ces morts en cette période de grande chaleur, le gouvernement a l’obligation morale de dialoguer avec le syndicat de la santé afin d’obtenir une sortie de crise. Mais nous constatons que les gouvernants font comme si rien ne se passe. Tout ce que le journaliste YAlKOUE relate est vrai, il est temps que ces multiples grèves soient solutionnées pour le bonheur du bas peuple (qui est la grande majorité ), même si les nantis vont se soigner en Occident ou ailleurs dans les hôpitaux modernes. Leurs enfants inscrits dans les grandes universités à coup de millions.

  4. Bjr. M. Le journaliste, le contenu n est pas mal mais le titre constitue une incitation au soulèvement et au changement de régime, ce qui n’est pas bon. Oui, Les gouvernants ne se soucient pas du “bas peuple ” c est connu de tous.mais pourquoi face à cette race de dirigeants, ces grévistes (magistrats, santé,Education) ne comprennent pas que les victimes sont leurs concitoyens pauvres? Plusieurs bonnes volontés ont demandé une trêve à la santé afin qu’ils puissent les aider auprès du gouvernement mais ils ont refusé. Si vous refusez ttes les mediations, et face a 1 gouvernement insouciant, vous aller finir par reprendre le travail quand vous aurez faim sans avoir gain de cause ou avec des miettes. Sachons apprécier notre chance sinon des millions de maliens choment et eux ne demandent que du travail quelque soit la rémunération. A bon entendeur……

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