Rétention des notes du supérieur :rnLa bonne foi du SNESUP mise en cause

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L’année universitaire 2007-2008 se transformera-t-elle en année blanche ? C’est la question qui hante aujourd’hui les étudiants, les parents d’élèves et le gouvernement. Et pour cause : dans le domaine spécifique de l’enseignement, le pays semble aujourd’hui tombé dans un syndicalisme de type nouveau, qui ne laisse aucune place à la négociation.

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            Or la négociation conduit au dialogue et à la compréhension, et partant, à la concession, au mieux des intérêts mutuels des parties en présence, et selon les possibilités financières de l’Etat.

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             Du durcissement de leur position  à leur option catégorique  par rapport à la rétention des notes, certains syndicalistes, faisant fi de l’éthique et de la déontologie de l’enseignant, voire du devoir que leur impose leur responsabilité de parents, sont en passe de tuer le côté sacerdotal de la profession.

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            Il s’agirait, en l’occurrence, de Abdoul Mallé et ses camarades qui, après s’être entretenus le 6 novembre 2007 avec le ministre Amadou Touré, s’étaient engagés, après consultation de leur base, à revoir leur position. Depuis lors, plus rien !

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            Mieux, dans une de ses sorties hasardeuses, le Pr. Abdoul Mallé avait laissé entendre qu’il n’a jamais été question de remise de notes à l’administration. Pire, lui et ses alliés entendent poursuivre leurs actions, sans peut-être mesurer les risques de compromission de l’année académique 2007-2008. Ou du moins, en toute connaissance de cause, quant à ses conséquences catastrophiques.

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            D’autre part, de leurs différents points de revendication, seuls deux restent en suspens, et cela, par leur fait ou faute. Il s’agit notamment des points portant sur la régularisation de la situation administrative de certains de leurs camarades enseignants, et la rémunération des tâches liées aux examens.

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             Pour le premier point, le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur, et de la Recherche scientifique, le Pr Amadou Touré, s’est engagé à oeuvrer personnellement pour une suite favorable à cette requête. Idem pour le deuxième point, où le gouvernement a même fait une proposition assortie d’une possibilité de majoration, au fur et à mésure que les moyens de l’Etat le permettent.

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            A signaler qu’après la rencontre du 6 novembre avec le ministre Touré, certains enseignants ont  pris les devants, en rendant leurs notes. Faut-il alors  penser à une mauvaise foi manifeste des syndicalistes qui gravitent autour de Abdoul Mallé ?

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            Tout porte à le croire, puisque selon des sources proches du SYNESUP, le Pr Mallé et ses camarades de l’aile dure du syndicat seraient énormément remontés contre le ministre Amadou Touré, injustement accusé de vouloir semer la zizanie entre syndicalistes d’abord, et ensuite, entre les syndicalistes et les différentes structures.

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            Le péché du ministre Touré aura été de vouloir apaiser les ardeurs en tentant de briser la glace qui sépare le plus souvent les dirigeants des administrés. Cette volonté du nouveau ministre a été matérialisée par la rencontre du 15 novembre qu’il a tenue avec les enseignants de tous ordres.

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            En qu’enseignant lui-même, le Pr Amadou Touré voulait tout simplement signifier à ses collègues enseignants que le titre de ministre ne saurait constituer un obstacle ou fossé entre eux. Mais cette rencontre de collégialité a ét vue d’un mauvais oeil par le Pr Mallé et ses compagnons, qui pensent que le ministre veut leur “couper l’herbe sous les pieds”. Ce qui, en termes clairs, reviendrait à dire que Abdoul Mallé et camarades ne veulent pas rompre avec le schéma classique qui veut qu’ils restent les seuls interlocuteurs des pouvoirs publics. Ainsi, ils pourraient continuer à manipuler la base.

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            Ne se trompent-ils pas, dans ce cas, de combat, dans la mesure où des rencontres ponctuelles du ministre avec les enseignants ne pourraient aucunément leur ôter leur statut de syndicalistes qui, du coup, fait d’eux des interlocuteurs directs du ministre? Et en quoi une rencontre élargie du ministre avec tous les enseignants pourrait-elle tant offusquer le Pr Mallé et ses compagnons?… Du reste, sans leurs bases (c’est-à dire, leurs collègues enseignants), combien pèsent-ils? Qu’ils prennent alors garde, car, à trop tirer sur la corde, on risque de la rompre.

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            En attendant que les enseignants ne se révoltent contre l’intransigeance de leurs responsables syndicaux -qui, apparemment, ne se soucient plus de l’avenir des enfants, leurs enfants-, c’est le spectre d’une année banche qui plane sur l’année académique 2007-2008.

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            Rappelons que les étudiants, de la première à la 4e année, attendent toujours les résultats de la première Session des examens de l’année écoulée. A quand se fera la proclamation de ces résultats? Quel calendrier est-il retenu pour la deuxième Session? A quel mois s’effectuera la rentrée académique 2007-2008?

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            Autant de questions qui prouvent que la situation est beaucoup plus compliquée, sinon dangereuse qu’on ne le pense.

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Adama S. DIALLO

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