Abus de confiance, insultes grossières, faux et usage de faux : Le Centre Maridié Niaré au centre d’un grand scandale

    0

    Recrutées sous contrat de travail  au Centre de coupe et couture Maridié Niaré depuis 2002, trois dames n’ayant jamais bénéficié de leurs droits les plus inaliénables ont décidé de traduire devant le tribunal de travail dans l’optique du paiement de leurs dus le promoteur du centre Mamadou Niaré. Ce dernier a plutôt surpris ses employées en leur signifiant qu’elles étaient licenciées tout en les couvrant  d’injures grossières.  



    Le torchon brûle depuis plusieurs mois entre le promoteur du centre Maridié Niaré, Mamadou Niaré et ses employées. Trois dames à savoir Mariam Fané, Nahan Niaré et Baminata Traoré, avaient  été recrutées sous contrat de travail à durée déterminée par le Centre de formation professionnelle Maridié Niaré depuis 2002. A l’expiration de leur contrat de travail, le centre a continué à s’attacher de leurs services jusqu’en 2011,  des agissements qui constituent de plein droit l’exécution d’un contrat à durée indéterminée. Mais, contrairement à la loi, les employées de monsieur Niaré ne percevaient ni  salaire pendant les périodes de congés ni  primes d’ancienneté. Aussi, devaient-elles être inscrites à l’INPS, mais leur employeur n’y procéda qu’en 2010 alors que les requérantes ont été recrutées depuis 2002. Et même là, le coup s’est avéré un véritable bluff, car, venues prendre leurs allocations, elles ont eu l’amère surprise de se voir renvoyées faute de l’inexécution du promoteur. Ce dernier qui les avait déjà inscrites sous titre de temporaires, finira par  les supprimer de son registre. Frustrées par tant d’abus  à leurs égards, les trois dames décideront de porter l’affaire au niveau de l’inspection du travail où leurs droits ont été calculés et soumis au promoteur du centre pour paiement. Ainsi, l’inspection du travail a conclu que Mamadou Niaré doit à chacune des trois dames la somme de six cent vingt trois mille six cent six francs CFA (623 606 FCFA). Il s’agit là des droits qui ont été calculés sur la base des trois dernières années avec l’accord des requérantes. L’inspection du travail qui avait souhaité que l’affaire soit gérée à l’amiable entre les deux parties sera surprise de la réaction du camp Niaré à travers sa fille, Maïmouna Niaré. Celle-ci, âgée d’à peine 20 ans, indiquera qu’avec la voie judiciaire et  convaincue  des moyens dont elle dispose que les pauvres dames allaient être déboutées par le tribunal du travail. Mais les juges du tribunal du travail qui sont en possession du dossier, n’entendent pas se laisser faire avec l’argent. Ils entendent dire le droit dans cette affaire. Pour se justifier au tribunal, monsieur Niaré en partenariat avec le cabinet Tallex, apporteront de faux contrats que le centre aurait signés avec les requérantes en 2009 comme pour dire que depuis 2002 il n’y avait jamais eu de contrats signés avec lesdites dames. Sur ces contrats, il fera le faux et usage de faux en imitant maladroitement les signatures des dames en question. Toute chose que les requérantes rejettent et veulent porter plainte à cet effet.

    Pendant que cette affaire est pendante devant le tribunal, les mêmes dames  qui ne voulaient pas quitter le centre sur une fausse note, étaient revenues au centre pour reprendre leurs postes (elles sont enseignantes).  Mais, elles l’apprendront à leurs dépens quand elles allèrent y trouver leurs remplaçantes. Elles seront mises à la porte de la façon la plus vulgaire. Donc un licenciement abusif. S’en est trop pour des employées déjà soumises à des traitements ignobles de longue date dans ce  centre de coupe et de couture situé à Faladié sur l’avenue de l’OUA. Payés avec des broutilles, les travailleurs n’ont pas bénéficié d’aucune couverture sociale, d’aucune augmentation salariale alors que les cotisations prélevées au titre des contributions n’ont jamais été versées à l’INPS. Une véritable escroquerie pour  laquelle  les exploitées de Mamadou Niaré veulent se faire justice. Mais comme si tout cela ne suffisait pas, le sieur Niaré s’est fait le plaisir d’insulter grossièrement les nommées Mariam Fané Nahan Niaré et Baminata Traoré. Malheureusement pour monsieur Niaré et heureusement pour le camp des requérantes, des éléments de preuves existent à suffisance et monsieur Niaré lui-même est au courant. Autant d’arguments qui envoient leur adversaire dans les cordes. De toutes les façons le tribunal du travail auquel l’affaire est en délibéré pour la fin de ce mois, saura dire le droit pour que ces trois dames soient remises dans leurs droits les plus inaliénables.

     

    Affaire à suivre

    A.D




    Commentaires via Facebook :