Lutte contre le terrorisme : Les magistrats maliens acteurs de la réponse internationale

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Le terrorisme est un phénomène mondial qui met, de nos jours, à rude épreuve la sécurité des Etats. Face à cette situation, il urge de renforcer le régime juridique contre le terrorisme et les capacités des acteurs de la répression des crimes. C’est dans ce cadre que s’inscrit la tenue d’un atelier sur la coopération judiciaire internationale en matière pénale. Il était organisé par le ministère de la Justice, Garde des Sceaux, en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’ambassade du Canada au Mali.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Maharafa Traoré et a enregistré la présence du représentant de l’ONUDC, Matar Diop, et de l’ambassadeur du Canada au Mali. Pour le ministre de la Justice, la coopération est sans conteste pour nos Etats la voie la plus sûre qui permet de venir à bout du fléau du terrorisme, voire du crime organisé en général. C’est, du reste, pourquoi la communauté internationale y a consacré plusieurs instruments, auxquels le Mali a adhéré.

«Après avoir ratifié treize de ces .instruments et la Convention de Rabat, notre pays, à travers le département de la Justice et en collaboration avec ses partenaires, a entrepris, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme intégré de lutte  contre la criminalité organisée et les activités de la Commission de relecture des textes pénaux, une vaste réforme de la législation pénale, en vue de la rendre plus efficace», a déclaré Maharafa Traoré. II a annoncé que cette Commission, mise en place le 2 septembre 2010, a élaboré certains projets de textes qui sont actuellement dans le circuit d’adoption au niveau du Gouvernement.

De son côté, le représentant de l’ONUDC a indiqué que le terrorisme est un fléau mondial, car il n’épargne aucun pays, ni aucune région du monde. Pour lui, certains groupes, tels que les FARC en Colombie, les Talibans en Afghanistan, Boko Haram au Nigeria, les milices Al Shabab en Somalie et AQMI au Sahel, se sont tristement illustrés, en commettant régulièrement des attentats, voire des enlèvements suivis de demande de rançons. «Les criminels opèrent partout, sans être limités par les frontières entre les Etats, devenues poreuses, en particulier en Afrique de l’Ouest. Les initiatives nationales pour prévenir ou combattre le terrorisme connaissent des limites indiscutables». Par conséquent, il a estimé que seule une réponse internationale était adéquate contre ce fléau à dimension mondiale.

C’est ce qu’a amené certainement la communauté internationale à adopter, sous l’égide des Nations Unies, des instruments internationaux, constitués de Conventions, Protocoles et Amendements. Ces instruments s’intéressent à tous les actes terroristes, en particulier ceux concernant les prises d’otages, les actes contre la sûreté des aéronefs, la protection contre le matériel nucléaire, les actes contre la navigation maritime, le financement du terrorisme, les attentats à la bombe ….

Matar Diop croit savoir que le renforcement du cadre juridique est une dimension très importante de la prévention et de la lutte contre le terrorisme. Il passe par la mise en conformité du cadre juridique national avec les conventions internationales dûment ratifiées et est le préalable à une meilleure coopération internationale entre les Etats.
Youssouf Diallo

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