Prise d’otages en Algérie: AQMI internationalise le conflit

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En effectuant une nouvelle prise d’otages d’Occidentaux en Algérie, les terroristes ont défié les autorités algériennes et entraîné ainsi les Américains les Britanniques dans la guerre contre eux.

Après l’intervention française dans le Nord du Mali, l’heure est à la surenchère dans les rangs djihadistes. Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’AQMI, est à la manœuvre à Diabali (Ouest du pays) où des combats rapprochés opposent les forces françaises et maliennes à ces djihadistes. Le mercredi dernier, en Algérie, ils ont été pris une quarantaine d’Occidentaux en otage sur un site gazier. Est-ce à dire que  le drapeau noir de la «katiba al-moulataamoun » flotte dans le pays de Bouteflika ? Avec cette situation, c’estdésormais un message fort qui est surtout lancé aux chefs religieux musulmans pour qu’ils restent  vigilants face aux réseaux intégristes dormants et face à ce salafisme rampant qui risque de faire subir de rudes épreuves aux populations qui, par la même occasion, sont appelées à dénoncer toute présence suspecte sur le sol malien. La crise malienne commande en effet aux Etats de la sous-région ouest-africaine de rester sur leurs gardes : aucune prudence n’est donc de trop. C’est que dans nos villes, villages et quartiers, ils  sont nombreux ces salafistes, djihadistes, intégristes qui ont depuis lors pris faits et causes pour les terroristes (eux-mêmes le sont d’ailleurs) et pourraient, si l’on n’y prend pas garde, se réveiller par d’autres actions d’éclat.  Si, au niveau des frontières, des dispositions semblent avoir été  prises pour parer à toute éventualité, on ne peut pas en dire autant pour ce qui est de la sécurité intérieure. Il faut saluer la pertinence des mesures prises car il s’agit désormais d’ouvrir l’œil, et le bon,  sur ces  réseaux dormants qui coexistent parmi nous. La menace de quelques responsables djihadistes de  «frapper le cœur de la France» et l’enlèvement, le mercredi dernier, d’une quarantaine d’occidentaux sur le sol algérien sont là pournous rappeler que la même menace est aussi une réalité dans nos villes. C’est dire que cet avertissement ne concerne pas seulement l’Hexagone, mais aussi tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et même au-delà. Tous doivent donc faire très attention à leur sécurité intérieure car les «barbus», qui disposent notamment de moyens financiers conséquents, n’auront pas de peine à endoctriner un grand nombre de « pigeons » pour passer à l’action. Utilisant  simultanément religion ou espèces sonnantes et trébuchantes  pour parvenir à leurs…«faims», les salafistes, qui revendiquent un retour à l’Islam de leurs ancêtres (en arabe «Salafa » qui a donné le mot «salafisme »), pourraient avoir  des adeptes çà et là. L’objectif : déstabiliser le maximum d’Etats. Des risques d’attentats et d’autres actes terroristes ne sont donc pas à écarter. Aussi, à Bamako déjà, l’assurance de la sécurisation semble être prise. Mais qu’en est-il sur le plan intérieur (intérieur du pays)? En tout cas, il est  grand temps, à l’instar du Sénégal, d’inviter chacun à plus de vigilance et e prudence car le danger qui guette est loin d’être une simple vue de l’esprit.

Jean Pierre James

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1 commentaire

  1. M. le Journaliste le titre devrait être plutôt: AQMI ramene le conflit à la source. Il faut te mettre à jour.

    Le contexte actuel ne prete pas à des accusations mais la source du problème actuel au mali est la conséquence lointaine de la mauvaise gestion des question GSPC dans les années 90,91,92… et la conséquence immediate de la crise en lybie.

    Allez demandez à ATT, il vous en dira plus!!!!

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