De ce fait, la Russie est perçue aux yeux des peuples africains comme étant opposée à "unedécadence générale occidentale des mœurs, des contraires aux principes bibliques que d'ailleurs l'Occident a lui-même développé et a apporté en Afrique":
"Je pense que les Américains peuvent se dire qu'il faut vraiment maintenant prendre la place de Paris pour empêcher quand-même les Russes de marquer trop de points, puis les Chinois aussi".
La prise de conscience africaine
Actuellement, en Afrique, et aussi dans beaucoup d'autres régions du monde, il y a une volonté de beaucoup de peuples de se soustraire, voire de mettre un terme à la domination occidentale du monde, note M.Asselineau.
Cela témoigne de cette volonté d'un grand nombre de parties du monde, tout spécialement en Afrique de se défaire de cet impérialisme occidental et en particulier d'un sujet dont on ne parle que très peu dans les médias et qui représente les valeurs contemporaines: culture LGBT, théorie du genre, etc.
"Macron n'a pas compris les évolutions et on ne peut pas traiter avec les pays d’Afrique comme on traitait en 1960. Maintenant ça fait 60 ans après les décolonisations, on a maintenant des Africains dans tous les pays qui ont été éduqués, qui regardent Internet, qui se documentent, qui voient les différents points de vue".
Le flop Macron
Revenant sur la réaction du Président français au coup d’État au Niger et ses menaces de recours à la force si le Président renversé Bazoum n’est pas restitué, il a mis en exergue le caractère irrationnel et déplacé de ses exigences. Une approche qui se distingue de celle de Washington qui semble tisser doucement sa politique dans la région, selon le chef de l’URP.
M.Asselineau a expliqué à Sputnik Afrique que les Américains sont dirigés par des gens qui sont "un tout petit peu moins siphonnés,
un peu moins cinglés" que le Président français Emmanuel Macron. Les troupes américaines ne veulent pas être mêlées à une éventuelle initiative militaire "délirante que prendrait Macron s'il voulait intervenir militairement en faveur de Bazoum".
"Il n'y a pas d'exercices militaires russes sur le territoire du Niger, en revanche, et des exercices militaires américains sur le territoire du Niger. Donc Macron est terriblement isolé […]. C'est vraiment, vraiment un échec de Macron, plus encore que de la France".
Selon lui, le dirigeant français a tout fait et tout ce qu’il fait se retourne contre la France.
"Macron, enrefusant de retirer ses troupes [du Niger], commet une erreur fondamentale parce qu'il se lance dans une partie de bras de fer dont malheureusement, sans calcul sur les coups suivants".
C’est une décision prise par le Président Macron, sans l’avis du concerné et de son ministre de tutelle, conclut-il.
Cette politique vient, selon François Asselineau, de la conviction du Président français, selon laquelle "les peuples ne sont là que pour obéir en fait, et être manipulés. Et c'est parce que c'est ce travers d'esprit ahurissant quand on y réfléchit de la part du chef d'État français qui prétend donner des leçons de démocratie à la planète entière, c'est ce travers-là qui fait que pour lui, les manifestations à Niamey de soutien [aux militaires] n'existent pas".