L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro contraint de porter un bracelet électronique

La pression judiciaire s’est d’abord accrue vendredi sur l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, malgré l’offensive de Donald Trump, qui en soutien à son allié d’extrême droite a lancé une guerre commerciale contre le Brésil.

19 Juillet 2025 - 10:08
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L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro contraint de porter un bracelet électronique

Limité dans ses mouvements et dans son expression : déjà jugé pour tentative de coup d’État contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien chef d’État (2019-2022), 70 ans, s’est vu contraint de porter un bracelet électronique et interdit de recourir aux réseaux sociaux.

Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des « actes hostiles » des États-Unis contre le Brésil et de tenter de faire « obstruction » au procès, dont il a la charge.

En réaction, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé la révocation des visas pour les États-Unis de M. de Moraes, de l’ensemble des juges qui siègent au procès et de leurs parents proches.

« La chasse aux sorcières politique du juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes contre Jair Bolsonaro a créé une persécution et une censure telles qu’elles ne violent pas seulement les droits fondamentaux des Brésiliens, mais s’étendent au-delà des côtes brésiliennes pour atteindre les Américains », a-t-il développé dans un communiqué.

Jair Bolsonaro a été surpris vendredi matin par une perquisition de la police à son domicile à Brasilia, puis conduit au secrétariat de la Justice de la capitale.

À la sortie, il a dénoncé devant une foule de journalistes une « suprême humiliation » après l’imposition du bracelet électronique.

Également interdit de contact avec des ambassades étrangères et forcé de rester chez lui soir et week-end, il a nié tout projet de fuite : « Je n’ai jamais pensé quitter le Brésil, je n’ai jamais pensé me réfugier dans une ambassade ».

À quelques semaines de la fin attendue de son procès, cette fracassante décision judiciaire intervient en pleine crise diplomatique et commerciale entre le Brésil et les États-Unis.

Dénonçant une « chasse aux sorcières » à l’encontre de Jair Bolsonaro, le président américain Donald Trump, 79 ans, a menacé la semaine dernière le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50 % à partir du 1er août.

Lula, 79 ans, a invoqué la « souveraineté » du plus grand pays d’Amérique latine et menacé de « réciprocité ».

Dans un discours jeudi soir à la télévision nationale, il a réprouvé un « chantage inacceptable », tout en plaidant de nouveau pour la négociation.

Il a aussi qualifié de « traîtres à la patrie » « certains politiciens brésiliens » qui soutiennent les menaces américaines.

Source: https://www.ledevoir.com/

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