Massacres de Kidal : Que la vraie guerre commence

[caption id="attachment_172761" align="aligncenter" width="610"] soldats maliens[/caption] Suite à la visite des membres du gouvernement, de paisibles citoyens maliens se sont faits froidement égorgés à Kidal, le samedi 17 mai. Leur seul tort : être des Maliens fidèles à la république du Mali. Désormais la guerre devient l’ultime recours à la paix pour l’Etat malien.    Un week and bien agité, pour ne pas dire trop triste pour le peuple malien.   Ce n’est plus  la peine de rappeler, que la visite du premier ministre, Moussa Mara, et une dizaine de ministres à Kidal, le samedi dernier a tourné en affrontements entre les FAMa et les irrédentistes sanguinaires du MNLA et complices, soutenus par on ne sait qui. Le bilan est lourd et même trop lourd. Selon le communiqué du ministère de la défense et des anciens combattants, le premier bilan était de huit (8) morts et vingt-cinq (25) blessés parmi les militaires maliens. Et vingt-huit (28) morts et soixante et deux (62) blessés du côté des assaillants.  Puis c’était le tour à la Minusma de donner aux autorités maliennes le deuxième bilan. Il s’agit cette fois-ci celui annonçant l’assassinat des préfets et sous préfets. «Nous sommes dimanche 18 mai, soit le lendemain des hostilités, la Minusma remet huit aux autorités maliennes dans la soirée. Parmi lesquels on dénombre 5 agents administratifs, dont « 2 préfets, 2 sous préfets et un agent du gouvernorat », à en croire, le premier ministre, Moussa Mara. Qui affirme par ailleurs que « ces personnes ont toutes été froidement abattues, la plupart d’une balle dans le cœur, pour servir d’exemples aux autres, encore détenus ce matin  (lundi 19 mai ndlr) ». Véritable douche froide. Il s’agit bien de certains des fonctionnaires maliens qui ont été pris en otage dans la journée du samedi 17 mai.   Joint sur place par nos soins un de nos contacts avait confié avant d’être assassiné plus tard : « Comme vous pouvez l’entendre, ici depuis le matin il y a des tirs nourris. Mais, nous sommes là (au gouvernorat) et nous sommes déterminés plus que jamais. Il faut que le premier ministre vienne cette fois-ci nous l’attendons au prix de notre sang ». Lui, c’était le préfet adjoint de Kidal, Agaly Yattara. Et  ce fut notre dernier échange avec cette personnalité. Il était de ceux qui ont été pris en otage avant d’être froidement égorgé par les assaillants. Leur seul tort : être des maliens fidèles à la république.   Selon nos informateurs, la délégation ministérielle a tenu la conférence dans le gouvernorat avec les préfets et sous-préfets avant de partir au camp I. C’était aux environs de 17 heures à 18 heures. C’est ainsi qu’ils ont été suivis par les quelques militaires maliens présents pour aller renforcer l’effectif du camp I. c’est ainsi que la trentaine de fonctionnaires (préfets, sous préfets et autres) restée dans les locaux du gouvernorat a été livrée à son triste sort. Ils seront pris au piège dans le gouvernorat par les groupes armés rebelles. Huit (8) d’entres eux seront  froidement abattus dans la journée du samedi, avant que leurs corps soient remis à la Minusma.   Le silence complice des médias étrangers et de la communauté internationale! Pendant ce temps c’était silence radio sur les medias étrangers, notamment RFI et France 24, du moins jusqu’à l’occupation du gouvernorat par les groupes rebelles aux environs de 17 h 18 h dans la journée du samedi.   Quant à la communauté internationale elle n’a pas bronché. Ni la Cedeao, ni l’Union Africaine, encore moins la France, les USA et l’Union Européenne n’ont condamné le crime à temps. Sinon, les dirigeants de ces organisations n’ont fait d’autres qu’un appel au dialogue.  Décidément, la Mali n’est pas la Crimée. Disons les choses comme elles sont, le scenario d’un complot international contre le Mali se confirme ou presque.     L’opposition malienne non plus elle, ne fait pas mieux.  Dans un communiqué laconique, au lieu de féliciter l’acte, combien courageux du gouvernement, pour avoir  tenu une réunion sous le bruit des armes, elle fait mention plutôt de « l’impréparation du voyage gouvernemental». Quoi de plus ridicule ?   La guerre au Mali elle est presque qu’effective ! Selon nos dernières informations, un convoi militaire de 45 véhicules est arrivé à Kidal le lundi, 19 mai, vers le matin. Un soutien populaire est nécessaire. Lassina NIANGALY