Quand la police réprime aveuglement

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Police
Photo à titre illustratif

Le spectacle était affligeant, le mardi dernier, dans certains quartiers de Bamako. A travers des images véhiculées par des nombreux sites et des réseaux sociaux, l’on voit des petits écoliers, âgés entre 8 et 10 ans, courant dans tous les sens pour se chercher un abri. Les pauvres enfants, en réalité, tentaient d’échapper à des gaz lacrymogènes lancés à l’aveuglette par des policiers qui tentaient de dispersaient des manifestants hostiles à Ibrahim Boubacar Keïta.

Dans leur furie aveugle, ces agents, dont le manque de professionnalisme ne fait l’objet d’aucun doute, ont apporté la preuve que la police malienne est actuellement habitée par des dérives porteuses de dangers pour la paix sociale et la quiétude des populations.

Ainsi, l’uniforme est quotidiennement souillé. Le serment est foulé au pied à chaque mission. C’est là l’image d’une police malienne qui fait de la répression la seule règle à appliquer aux citoyens.

Quant aux responsables chargés de la sécurité à commencer par le ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré, ils doivent se mettre en tête qu’ils ont une lourde responsabilité chaque fois qu’ils engagent des éléments en mission. Ils seront appelés à répondre un jour devant les excès et autres bavures des agents déployés sur le terrain.

Pour leur confort et la sauvegarde d’intérêts personnels, ces responsables peuvent faire le choix de se mettre au service d’un homme. Cependant, ils doivent avoir à l’esprit que les hommes passent mais la police malienne demeure.

 

Comment un candidat à la présidentielle a été floué :

Avant le second tour de la présidentielle du 29 juillet, et au moment où des candidats contestaient fortement les résultats du 1er tour, le président-candidat et ses hommes n’ont pas lésiné sur les moyens afin de faire le vide autour de Soumaïla Cissé et de bénéficier du soutien de candidats constitués autour de lui dans ce mouvement de contestation.

Ainsi, un candidat allié à Soumaïla a finalement rejoint IBK après qu’il eut reçoit alléchantes promesses, notamment celle de se voir attribuer un super ministère dans le gouvernement. Ce candidat aurait été d’abord démarché à Abidjan par un ministre du clan IBK (ministre débarqué du gouvernement lors du remaniement ministériel le mois dernier). Ensuite, le même candidat a été respectivement reçu  par Karim Keïta, Soumeylou B Maïga et IBK, lui-même. Tous trois auraient donné leurs paroles au candidat.

Mais en définitive, aucune promesse à l’adresse de ce candidat n’a été tenue.

 

Crise électorale :

Sit-in contre IBK à Paris

Décidément la diaspora malienne à Paris ne désarme pas. Elle projette l’organisation d’un sit-in de protestation, le samedi 6 octobre prochain, à la place Stalingrad à Paris. Cette manifestation contre l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta intervient, une semaine seulement après une autre manifestation organisée devant l’hôtel Plazza, toujours à Paris, où séjournait le président Keïta. En outre, les Maliens de France et d’autres pays d’Europe et d’ailleurs restent mobiliser pour maintenir la pression sur un président dont l’élection est fortement contestée.

La Rédaction

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