Moussa Mara empêché de voyager : ses avocats dénoncent une violation grave des droits fondamentaux
L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, a été interdit de quitter le territoire malien ce lundi 21 juillet, alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol à destination du Sénégal. Dans un communiqué, ses avocats dénoncent une « violation grave des droits fondamentaux » et exigent des explications.

À Saly, au Sénégal, Moussa Mara devait prendre part, les 22 et 23 juillet 2025, au 6ᵉ Dialogue sur la paix et la sécurité régionales dans le Sahel et le Sahara. Invité en tant qu’intervenant principal pour le discours inaugural, Moussa Mara n’a pas pu prendre son vol Bamako-Dakar, à l’aéroport international Modibo Keïta.
Selon le communiqué de ses avocats, deux policiers se sont présentés à lui pour lui signifier qu’il ne lui était pas permis de voyager, en exécution, selon eux, « d’instructions reçues ». « Aucune base légale ou décision judiciaire ne lui a été notifiée à ce moment-là », selon le communiqué signé par Me Mountaga Tall.
Des exigences et une possible action en justice...
Cette interdiction de voyager, décrite comme une mesure arbitraire et non motivée juridiquement, constitue, selon les avocats, une violation flagrante de plusieurs textes nationaux et internationaux, notamment : la Constitution malienne, garantissant la liberté de circulation ; la Déclaration universelle des droits de l’homme ; le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ; ou encore la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Face à ce qu’ils qualifient d’acte illégal et arbitraire, les avocats de l’ancien Premier ministre exigent : la levée immédiate de toute interdiction de sortie du territoire ; la communication officielle des motifs juridiques de cette décision, s’ils existent ; la garantie que de telles pratiques ne se répéteront pas ; le respect strict des droits constitutionnels et des engagements internationaux du Mali.
Dans leur communiqué, les avocats se réservent le « droit d'engager toutes procédures judiciaires nécessaires pour faire cesser cette situation et obtenir réparation ».
La semaine dernière, l’ancien Premier ministre Moussa Mara a été convoqué par la police. Après une série d’auditions, il a été entendu par le procureur du tribunal de la commune IV du district de Bamako, sur un tweet fait à la suite d’une série de visites aux « détenus d’opinion ».
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
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