Questions orales avortées hier à l'hémicycle : Le Général Kafougouna Koné a fui la foudre verbale du député Oumar Mariko

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Annoncé pour se tenir hier matin devant les élus de la nation, le face à face verbal entre le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné, et le bouillant député de l’opposition Oumar Mariko, autour de la question foncière, n’a pas eu lieu. Et pour cause, redoutant la fermeté de ton des " questions" du député PARENA-SADI élu à Kolondiéba et y non moins 9 ème vice-président de l’Assemblée nationale, le Général-ministre a pris ses pattes au coup pour aller précipitamment en missions. Rien d’autre qu’une dérobade pour se réfugier, dit-on, en Arabie saoudite où des pèlerins maliens auraient quelques soucis.

On assiste de plus en plus à ces missions plus où moins fantaisistes de nos ministres à seulement quelques jours de leur "grand oral" devant les représentants du peuple. Cela est récurrent qu’un ministre s’octroie une mission non nécessaire pratiquement à la veille des "questions orales" d’un député.

 

        Ce fut encore le cas hier avec le ministre Kafougouna Koné qui a brillé par son absence à l’Hémicycle ; alors que l’honorable Oumar Mariko  avait affûté ses armes verbales pour l’empoignade autour de la gestion catastrophique du foncier au Mali.

 

      Selon nos informations, le Général Kafougouna serait parti en Arabie saoudite pour régler certains soucis des pèlerins maliens de la filière gouvernementale. Il a envoyé une missive au président de l’Assemblée nationale, le Pr Dioncounda Traoré, pour demander le report de sa confrontation avec l’honorable Mariko au 2 décembre prochain.

 

     Espérons qu’il ne pourra plus se dérober sous aucun prétexte. Il devra, d’ores et déjà, se préparer à répondre aux préoccupations suivantes tirées des "questions orales" de l’élu de Kolondiéba. "Les déguerpissements sont de plus en plus fréquents et se pratiquent dans toutes les communes de Bamako et de l’intérieur du pays sans le respect des procédures…Les maires font déguerpir les populations avec l’appui de la police pour récupérer des terrains. Quand les habitants n’ont que des titres provisoires, les autorités communales en profitent pour faire faire de faux titres fonciers et s’attribuent ainsi pour eux, leurs amis et clients, les nouvelles parcelles. En commune I, en 2004, 1086 familles vivant sur 84 hectares ont été jetées à la rue. Pis encore, dans la majeure partie des cas, les familles ne sont pas recasées : des commissions d’attributions avec des procès verbaux présentent la répartition des parcelles mais l’application n’est jamais effective dans son intégralité.

 

      En Commune IV, les 50 parcelles prévues pour être attribuées aux membres de l’association des jardiniers malades et handicapés de lèpre …Quel est rôle du ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales dans la gestion du foncier malien ? Quelles réparations envisagez-vous pour les familles déguerpies de leur terrain sans respect des procédures ? Quels sont les critères d’une zone de recasement ?… "

                                                 BDS

 

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