Chaos au Mali : La responsabilité des élites dans la crise

17 Déc 2012 - 09:05
17 Déc 2012 - 09:05
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Le Mali vit une crise depuis quelques mois et cela semble être le silence coupable des élites sur la dérive totalitaire que nous avons tous cautionné dans le jeu démocratique depuis plus de vingt ans. Une situation qui doit interpeller la conscience de chaque fils digne de ce pays épris de paix et de justice. Les auteurs de cette dérive se reconnaissent entièrement et se posent des questions sur leur part de responsabilité. Comment faire pour nous retrouver ensemble pour bâtir un autre Mali. L’intérêt personnel à pris le dessus sur l’intérêt national. Le nord du Mali est contrôlé depuis fin janvier par trois groupes islamistes armés: Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ils y appliquent la charia (loi islamique) avec une extrême rigueur qui se traduit par des lapidations, amputations, coups de fouets aux «déviants à toute concurrence» (voleurs présumés, couples d’adultères, fumeurs, buveurs d'alcool et autres). Tout un chacun y met ses intentions en jeu pour se tailler la part du lion au moment où nos frères et sœurs sont face à des bandits armés. Les pays de la sous région ont vite compris que quand la maison du voisin brûle, il faut vite se rendre pour l’aider avant qu’il ne soit trop tard. Une société est d’abord perçue à travers ses élites. Malheureusement, les élites, en tout cas, gouvernementales ne se comportent pas comme cela se devrait. Nous sommes plus de 14 millions d’habitants dans ce pays. Si les élites doivent prendre conscience de leurs forces et faiblesses et prendre réellement la mesure du rôle qu’elles ont à jouer, cela nous amènera à bon port. Ils pourront jouer le rôle qui est les leur. Nous voilà encore face aux porteurs de bidasses qui ont démis du sable dans le couscous des maliens. Des démocraties sans démocrates. Ceci n’est pas de la fiction. Nous sommes au Mali. Dans des séquences de vie bien réelles. Avec des Maliens en diverses situations, les unes aussi réelles que les autres. Des images qui défient la raison. Elles étalent les tares de nos républiques bananières, dans le cadre surréaliste de nos démocraties de façade. Quels commentaires peut-on encore faire sur ces faits qui dépassent l’entendement ? Destin GNIMADI

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