Crise au CNJ-Mali : Echec des négociations

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Les bureaux Abdoulaye Touré et Oumar Maïga ne peuvent accorder leurs violons pour une sortie de crise du Conseil national de la jeunesse du Mali. Les négociations entreprises par le ministre de la Jeunesse, sous la houlette du directeur national Drissa Guindo, se sont soldées sur un constat d’échec. Le bicéphalisme persiste à la tête de l’organisation.

 

A droite, Oumar Maïga, président du bureau de la dissidence de mai dernier. La fin de la crise au CNJ n’est pas pour demain

Investi après la cassure en mai dernier du Conseil national de la jeunesse du Mali, le bureau parallèle à celui dirigé par Abdoulaye Touré ne lâche pas du lest. Oumar Maïga, qui ne croit plus en la sincérité de la médiation entreprise par le ministère de tutelle, lance son ultimatum pour la récupération du siège national du CNJ-Mali, par, dit-il, “tous les moyens”.

“Assez parler, il faut agir maintenant”. Cette déclaration fracassante d’un des militant CNJ du bureau dirigé par Oumar Maïga, témoigne de l’atmosphère toujours tendue au sein de cette organisation, et la détermination de cette branche à rester maître du jeu. Alors qu’il y a quelques jours, le bureau dirigé par Abdoulaye Touré animait une conférence de presse (à travers Alioune Guèye) pour revendiquer plus de places à la jeunesse dans les nouveaux organes de la transition, le bureau issu du congrès extraordinaire de mai dernier réclame toute sa légitimité. Le ministre de la Jeunesse a beau placer le siège sous scellé, les deux clans s’affrontent à travers des déclarations publiques.

Au cours d’une conférence de presse tenue mardi dernier à la “Pyramide du souvenir”, Oumar Maïga et ses hommes ont été, on ne peut plus clair : “Si nous avons accepté que le ministre de la Jeunesse place le siège sous scellé, c’était pour exprimer notre bonne foi à donner une chance aux négociations et à la réconciliation. Après notre constat avec regret que le directeur national de la jeunesse, chargé de mener cette médiation, ne joue pas franc jeu, nous avons décidé de prendre notre responsabilité”, a lancé le président du bureau de la dissidence mis en place le 12 mai dernier à la faveur d’un congrès extraordinaire.

Oumar Maïga, qui conteste la légitimité du bureau dirigé par Abdoulaye Touré, pense que celui-ci viole les dispositions statutaires du CNJ-Mali, tant en ce qui concerne l’âge d’éligibilité, qu’en ce qui concerne le nombre devant constituer le bureau exécutif national (23 membres contre 51 que constitue le bureau Abdoulaye Touré). Bref, à en croire le président du bureau issu du congrès extraordinaire de mai dernier, il est temps d’agir par la manière forte. Oumar Maïga, qui annonce très prochainement “la reprise totale  du siège du CNJ-Mali”, annonce “des jours chauds au CNJ”.

A la question de savoir si le bureau du congrès extraordinaire est “une fabrication de la junte” ? Oumar Maïga est formel : “Notre position pour le bon fonctionnement ne doit pas être qualifiée d’accointance avec la junte. Et nous ne sommes de ni loin, ni de près proches de qui que soit. Nous sommes proches et représentatifs de la jeunesse malienne”, a déclaré le président du bureau de la dissidence de mai dernier.

Joint par nos soins, l’entourage du bureau dirigé par Abdoulaye Touré, n’a souhaité commenté cette sortie du camp adverse. Mais il faut se rendre à l’évidence, les négociations entre les clans protagonistes ont échoué.

Nous demandons à l’armée de prendre ses responsabilités !

L’un des sujets qui se sont invités à cette conférence de presse, c’est aussi celui de la reconquête des régions Nord du pays, tombées entre les mains des groupes armés depuis plus de huit mois. Pour le CNJ version Oumar Maïga, “trop c’est trop, il est temps d’agir et maintenant”.  La dissidence de mai dernier, qui se dit opposée à toute idée de négociations avec les bandits armés, pense que l’heure doit être à la mobilisation derrière l’armée malienne. Cependant, explique Oumar Maïga, la position par rapport à celle-ci doit être claire : la libération des régions du Nord ne viendra pas de l’extérieur. Il doits venir de nos forces armées et de sécurité. “Nous invitons l’armée à prendre ses responsabilités face aux tergiversations de la communauté internationale. Personne ne viendra libérer le Mali à notre place. Nous devons prendre notre destin en main”, a déclaré Oumar Maïga. Avant d’ajouter : “Ceci est d’autant plus important qu’il permet de restaurer la confiance entre le peuple malien et son armée”.

Issa Fakaba Sissoko

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12 COMMENTAIRES

  1. Les autorités se moquent du peuple citoyens c’est quoi ces histoires de bureau de ceci de cela arrêtez toute négociation et intérim de ceci et de cela dissolvez tous ces trucs qui ne représentent personne ( assemblée national,parlement de ceci et cela ……..)allons à l’essentiel comme nous voyons qu’il ne peut y avoir de guerre sans pouvoir légitime mettons sur pied un comité de transition qui peut décider légitimement du devenir de la nation sinon un président de transition a quel pouvoir surtout qu’il n’a pas l’estime et la confiance du peuple;je le répète ce président ne compte pas dans la tête du malien chacun est pressé de le voir partir lui-même le sait ;en réalité que voulons-nous pourquoi se leurrer sachant que ça ne marchera jamais et ça finira par là.Sanogo l’a dit les se sont laisser tromper par la cedeao des embargo des négociations ,incontournables sont les concertations nationales souveraines …… Nous ne faisons que du sur place quand ils finiront en SYRIE ils s’occuperont de la scission du (MA-li) SOYEZ SURES.

  2. c’est ça le problème de vous nordiste, vous n’aimé pas les autres certes, mais le comble c’est que vous ne vous aimé même pas entre vous

  3. ok moi je crois qu’il est temps d’arreter tout ça, vous avez fait assé de mal à cette jeunesse

  4. Nous le disont haut et fort
    Tout ceux qui rejettent une force étrangère au mali sont indignes et sont avec les terorists

  5. la libération des régions du Nord ne viendra pas de l’extérieur. Il doit venir de nos forces armées et de sécurité. « Nous invitons l’armée à prendre ses responsabilités.Personne ne viendra libérer le Mali à notre place. Nous devons prendre notre destin en main »

    Que l’armée clarifie sa position ou q’elle dégage.

  6. Il n’y aura pas de resolution ni au Nord ,ni au Sud ni a l’Est ni a l’Ouest pour demander aux citoyens Maliens de telles questions.Le Mali est une Republique Une Indivible ,Democrate et Sociale.La Constitution Malienne n’est pas objet a marchander au Marche.Rien ne justifie votre demande totalement absurde.Que les Touaregues loyaux, les Arabes,les Sonhrais,les peulhs, les dogons, les Bellahs,les Bambaras ,les Malinkes,les Bozos, tous ensemble ,manifestent leur attachement au Mali.Toute tentative de briser la cohesion nationale
    echouera et les auteurs seront chaties.Car la rebellion aggravee par la traitrise contre un Etat souverain, pour des motifs racistes, est le plus grand crime politique.

  7. Ce Bureau CNJ n’est nullement representatif de la jeunesse malienne! Quelque soit la tendance a la tête, CNJ a surgit de nulle part et la totalité de la jeunesse malienne ignore son existence.
    Creer par des opportunistes pour profiter de la crise malienne! Attention chers maliens vous devenez de plus en plus votre propre ennemi!
    A peine vos recepices delivres vous devenez pro-ceci, pro-cela! Honte !
    La jeunesse vous demandera un compte un jour, ce jour là hummm hum hum!

  8. Fait tout pour dégager ce fumier Abdoulaye TOURE. C’est les enfants de ATT qui l’a mis laba. C’est un vrai escroc ce Monsieur. Courage!

  9. Je te rappelle que l’ONU demande une negociation avec les “touaregs” et non avec les populations du nord comme tu le suggere logiquement. la résolution 2085 est utile en sorte qu’elle donne un feu vert au Mali de trouver des moyens partout ou il peut pour nettoyer son nord du joug des criminels.

  10. L’ONU est vivante et voila la résolution 2085!

    L’attente a été longue et beaucoup d’eau ont coulé sous le pont, les discussions paraissaient interminables et le doute commençait à s’installer mais l’ONU est là avec sa résolution 2085, elle prouve une fois de plus qu’elle est au côté du Mali grâce aux efforts de la France, des États-Unis, de la Grande Bretagne, du Maroc et du Togo.

    Elle autorise, à l’unanimité des membres de son conseil de sécurité, une intervention militaire contre les groupes terroristes du nord de pays pour une période initiale d’un an mais ne précise pas de calendrier pour le début des hostilités.

    La guerre aura donc bel et bien lieu, au grand dam de l’Algérie et du Burkina sauf si les islamistes capitulent et abandonnent leur position avant le débarquement des troupes étrangères.

    Les élections seront organisées avant avril 2013, donc la transition ne sera plus interminable ou à durée indéterminée.

    Diango Cissoko et toute son équipe ont donc un CDD de moins de 6 mois à la tête de l’état malien à eux de s’atteler à parfaire le fichier électoral et à convoquer le collège électoral.

    Un seul conseil à la soldatesque de Kati qui s’agite pour le pouvoir comme un toxico à Amsterdam devant un Coffee Shop, si vous voulez faire de la politique, et que vous vous estimez populaires pour réunir un suffrage suffisant des maliens pour être élus à une élection, alors démissionnez de l’armée et laissez les armes du pays défendre le pays au lieu de les stocker à Kati pour espérer influence le pouvoir en place.

    La 2085, invite aussi aux “négociations crédibles” avec les groupes armés du nord qui ne seraient pas “terroristes” selon l’Onu (Mnla et Ansardine).

    Mais après tant de crimes commis par ces deux groupes sur les populations du nord, ils n’ont aucune légitimité pour parler et discuter au nom de nos populations du nord toute ethnie confondue.

    Au contraire tous leurs dirigeants coupables de crimes sur les citoyens maliens doivent répondre de leurs forfaits devant la justice malienne.

    Mais le Mali doit respecter les termes de la résolution 2085 de l’Onu en élargissant les ” négociations” réclamées à toutes les populations du nord par un référendum qui tranchera les questions sur les destinée des régions du nord par les urnes.

    Indépendance, autonomie, autodétermination, ou appartenance totale et sans condition au Mali, c’est aux populations de décider par les urnes et non un faux dialogue avec des criminels du Mnla crimes et d’Ansardine crimes.

    Le Mali doit rester ferme sur le sort à réserver à tous les déserteurs de l’armée malienne, des administrations maliennes, des institutions maliennes, des projets de développement maliens, pour une aventure personnelle ou collective quelle qu’elle soit.

    Après les erreurs d’ATT du grand laxisme et de la naïveté on ne peut plus tolérer la légèreté avec laquelle des individus qui ont tout reçu de l’état poignardent à chaque occasion cet même état et sa nation pour espérer avoir plus à la prochaine campagne de distribution gratuite et naïve d’avantages inconsidérés.

    Donc résolution 2085, oui!
    Dialogue pour le nord du pays, oui!
    Mais dialogue avec tous les fils du nord du pays (touareg, arabes, sonraï, peuls, bellah, bambara, malinké…) qui peuplent Kidal, Tombouctou et Gao et par voie de référendum.

    Ce sont ces populations qui trancheront définitivement la question du nord de notre pays et de son appartenance ou pas au Mali et non les acteurs de théâtre des Palaces Burkinabé de Ouaga 2000.

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