Second quinquennat de ATT : Déjà des difficultés sur la ligne de départ

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Le gouvernement qui conduira les affaires publiques pour le second mandat du président Amadou Toumani Touré, tant attendu, est en place depuis quelques semaines. Finies donc les supputations au sujet du choix du Premier ministre et des membres de son gouvernement.

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En conséquence, et comme il fallait s’y attendre, il y a des acteurs politiques comblés et ceux dont les ambitions se sont dissipées. Toute chose qui est à l’origine du réveil des hostilités politiques.
rnC’est ce qui fait dire à beaucoup d’observateurs de la scène politique que le second mandat va être différent du premier. Ils n’ont pas tort car, on décèle déjà des indices à un moment où l’opposition met tout en œuvre pour profiter au maximum de toutes les opportunités qui s’offrent à elle. Ceci dit, il faut souligner que le contexte lui-même présente quelques appréhensions hautement conflictuelles.

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Le coût élevé de la vie

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Ce second et dernier mandat du président Amadou Toumani Touré présente de nombreux défis. Drôle de coïncidence, ce quinquennat a commencé à un moment où les prix des produits de consommation courante ne cessent de flamber. Dans ce cadre, ou peut citer le lait, la viande, l’huile entre autres. Face à cette situation, les consommateurs (électeurs) sont suffisamment éprouvés. Et il semble malheureusement que les associations de consommateurs qui sont engagées à défendre leurs intérêts sont à bout de souffle. Ainsi, le gouvernement Modibo Sidibé commence avec un calendrier trop chargé. Par ailleurs, en attendant que les différents ministres atteignent la vitesse de croisière dans le cadre du traitement des dossiers de leurs départements respectifs, du côté des adversaires du pouvoir (par exemple le monde syndical), on ne cesse de monter les enchères. Ainsi, la situation politique qui est visiblement très tendue, réserve toujours des coups fourrés au pouvoir, notamment à bien de ministres.
rnC’est le cas notamment de la cabale contre le nouveau ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau Ahmed Sow.
rnEn effet, toute la semaine écoulée, ce « dossier » fut un véritable chou gras pour certains acteurs politiques, déterminés à prouver à l’opinion publique nationale que la gestion du pouvoir est …malsaine. C’est une manière pour eux de faire croire qu’ils pourraient mieux faire. Mais, ne font-ils pas fi du fait que l’exercice du pouvoir passe par sa conquête démocratique?

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En effet, tout le long de la semaine écoulée, certains acteurs et non des moindres ont même estimé que le ministre devait démissionner,pour le simple fait qu’il fait l’objet d’une enquête diligentée par un office anti fraude, sous l’égide de l’UE. On l’accuse d’avoir frauduleusement financé des entreprises maliennes.

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Face à la situation, le ministre porte parole du gouvernement en compagnie du ministre concerné, a animé une conférence de presse pour apporter des éclaircissements sur cette affaire qu’on voudrait exploiter pour déstabiliser le pouvoir. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est que le début des hostilités contre le gouvernement. Et cette tentative ne devrait point faire baisser la garde.
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rnDevoir de vigilance et de promptitude

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Le gouvernement Modibo, dans le cadre de sa gestion des affaires publiques, a l’obligation d’être vigilant et d’avoir des réactions qui s’adaptent au spécificités de la situation politique actuelle où l’opposition politique, malgré qu’elle soit moins organisée, est résolue à l’abattre avec les armes politiques dont elle dispose. On ne peut dire que la démarche est antidémocratique mais, le plus important reste que les accusations et critiques soient fondées. Ce qui est aussi irréfutable, c’est que moins ces attaques sont pertinentes, plus ceux qui en sont les acteurs se décrédibilisent, aux yeux de l’opinion publique nationale. C’est à eux de jouer, et au bout du compte, on appréciera. Il est donc clair que tous les actes posés par  le pouvoir ou les opposants sont jugés par le peuple qui en a compétence.
rnEt l’expérience récente des agressivités des acteurs politiques issu des partis membres du FDR est là pour l’attester. Par ailleurs, avec le changement à la tête du FDR, il faudra s’attendre à un durcissement de ton de la part des adversaires de Koulouba. Il est en effet clair que Tiébilé Dramé, le nouveau président du Front, ne fera aucun cadeau au gouvernement. Toutes les pistes pourront être exploiter pour placer des peaux de bananes sur le chemin de Modibo Sidibé et son équipe. Et ceci, d’autant plus que Tiébilé et son parti, le PARENA pourront compter sur ses nouveaux sbires du parti SADI au niveau de Bagadadji. Un groupe d’aigris auquel les Tisserands pourront prêter…assistance.

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 Il en résulte que chaque partie (opposition et mouvance présidentielle) a intérêt à jouer la carte de la franchise, de la sincérité non pas pour plaire à quelqu’un, mais pour convaincre le peuple.

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rnLa Rédaction

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